Alger, Algérie : documents algériens
Série économique, coopération :
la coopérative d'exploitation agricole d'Ain-Kermès
n°38 - 30 novembre 1947

Synthèse de toutes les autres formes de coopération, la coopérative agricole d'exploitation en commun exige l'abandon total de l'initiative individuelle et l'acceptation d'une discipline sévère, conditions particulièrement dures pour les agriculteurs, dont l'individualisme traditionnel est bien connu. Il était donc normal qu'ici comme dans les autres pays où elle a été tentée, cette formule s'imposât la dernière. Elle vient d'être mise en application en Algérie : la coopérative d'exploitation agricole d'Ain-Kermès a été créée le 4 mai 1945 dans des conditions telles quelle doit prendre valeur d'exemple pour toutes les régions agricoles particulièrement déshéritées de l'Algérie.

mise sur site le 14-01-2005
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---------Depuis la promulgation de la loi du 8 juillet 1901 qui institua le crédit agricole par la création de Caisses Régionales et plus spécialement depuis l'intervention de la loi du 26 février 1909, dotant les coopératives agricoles d'un statut, puis du décret du 26 novembre 1926, la coopération agricole a gagné progressivement en Algérie tous les secteurs où s'exerçait uniquement l'entreprise individuelle. Coopératives d'achat, de vente,- de transformation, de consommation d'abord, puis coopératives de travaux
commun, battages, labours, transports ont associé dans un but limité à leur objet tous les hommes qui avaient compris ce que leur intérêt personnel trouverait de profit en remplaçant l'acte individuel par le même acte collectif.
---------Synthèse de toutes les autres formes de coopération, la coopérative agricole d'exploitation en commun exige l'abandon total de l'initiative individuelle et l'acceptation d'une discipline sévère, conditions particulièrement dures pour les agriculteurs, dont l'individualisme traditionnel est bien connu. Il était donc normal qu'ici comme dans les autres pays où elle a été tentée, cette formule s'imposât la dernière. Elle vient d'être mise en application en Algérie : la coopérative d'exploitation agricole d'Ain-Kermès a été créée le 4 mai 1945 dans des conditions telles quelle doit prendre valeur d'exemple pour toutes les régions agricoles particulièrement déshéritées de l'Algérie.

LE CENTRE D'AÏN-KERMÈS

---------Situé sur la commune mixte de Djebel Nador à 25 km. au sud de Frenda et à la limite des régions semi-désertiques qui entourent le chott El Chergui , le centre d'Ain-Kermes est doublement désavantagé par sa pluviométrie insuffisante et par son climat continental. En effet, tandis que les gelées printanières fréquentes compromettent très souvent les récoltes, la pluviométrie moyenne atteint à peine 350 mm, alors qu'il est admis qu'au-dessous de 400 mm la culture du blé n'est plus rentable.
---------C'est en 1925 que le centre fut créé en même temps que ceux de Médrissa (légèrement à I' Est) et d'É1-Ousseuk (au Sud). Les résultats furent désastreux, Le dernier centre dut être abandonne et les colons recases dans les régions plus hospitalières. La grande majorité des propriétaires des deux autres, centres, sans toutefois être contraints à l'abandon de leurs terres , durent être consolidés, en 1935.
---------Cette opération, heureusement accompagnée de la création de l'Office du Blé et du maintien de tarifs protecteurs avait permis aux séquestres de ces colons de relever petit â petit leur situation que l'excellente année agricole , de 1939 contribua fortement à améliorer.
---------La guerre, avec ses deux mobilisations, successives, la sécheresse persistante des années 1942, 43, 44, l'année calamiteuse 1945, où l'on ne moissonna même pas à Ain-Kermès annulèrent 1e redressement amorcé ainsi. Le cheptel, décimé par l'absence totale de pâturages, ne laissait aucun
espoir de reconstitution pour l'avenir étant donné les faibles disponibilités financières de ses propriétaires qui se trouvaient encore souvent sous séquestre.
--------- la situation était telle que découragés la plupart des colons de la région envisageaient de quitter ce centre déshérité pour chercher plus au nord du travail mercenaire.

REMEDES A LA SITUATION

---------La solution du problème ainsi posé ne pouvait être recherchée que dans des moyens de production .meilleurs et par une réduction des frais generauxde chaque entreprise.

Renouvellement de la production.
---------Sur les terres légères au régime pluviométrique insuffisant de la région, d'Aïn Kermès la production des céréales nécessitait une transformation complète des méthodes de culture et l'achat d'un matériel mécanique important. De plus, il fallait, utiliser rationnellement les terres, n'ensemencer que les parcelles susceptibles d'un rendement suffisant et réserver les terres inférieures à l' élevage qui pour le moment n'est dans la région qu'à ,l'état embryonnaire car les méthodes employées étaient archaïques et ne préservaient nullement les troupeaux contre les intempéries de l'hiver et les grandes hécatombes des années de sécheresse, où les pâturages naturels disparaissent.
---------Colons européens et, à plus forte raison, colons musulmans, ne disposant d'aucun capitaux leur permettant d'entreprendre rationnellement un élevage intéressant, se contentaient de confier leurs troupeaux à un berger indigène en lui demandant, 'de bien: vouloir rapporter les produits.
Il il fallait en un mot, réorganiser les_ méthpdes d élevage et surtout améliorer les conditions' de l'élevage intensif, qui
pouvait devenir dans la région une source de richesse complémentaire de celle offerte par la, culture des céréales. ;

---------Mais l'amélioration du troupeau serait sans effets appréciables si elle n'était accompagnée de celle de sa commercialisation Les difficultés de transports,creées par la guerre risquant de faire perdre pendant le transport des produits le bénéfice d'un élevage rationnel, la création d'un abattoir moderne et d'une usine frigorifique ont été prévues à Tiaret.
---------Toutes ces considérations ont, conduit à l'idée de la fondation d'une coopérative d'exploitation agricule, comprenant deux secteurs : élevage et céréaliculture.
Cette formule de coopération, grâce à l'abondance de son personnel, pouvait seule permettre un rendement acceptable, de loin supérieur à la celui que peut espérer le colon isolé, handicapé parle manque d'argent et de main-d'oeuvre.

NAISSANCE DE LA COOPERATIVE

---------Dès 1944, M. Courjon; ,directeur de la Caisse Régionale de Tiaret,' entreprit une' campagne, afin, de faire connaître les avantages d'une, coopérative..d'exploitatïon agricole dans ces régions difficiles : article dans les journaux locaux, conférences dans les centres ruraux préparèrent l opinion, publique et - amenèrent petit â petit les colons à la' conviction que cette formule était pour eux, le seul moyen de se tirer de cetteo situation quasi désespérée. ,
---------C'est ici qu'il convient de signaler le rôle prépondérant joué par M. Urbain Varvat, colons de la région et homme d'expérience qui s'était mieux adapté aux conditions particulières 'du pays. Avec un désintéressement total, ce moyen matériels, capitaux, bàtiments, cheptel, engins-agricoles furent mis à' la disposition de tous ceux qui accepteraient de faire partie d'une Collectivité et de rester â Aïn-Kermès.
---------C'est dans -ces conditions que, la coopérative d'exploitation agricole d'Ain Kermès a été créée. Le concours de la Caisse de Crédit' Agricole de Tiaret et de son directeur, M. Courjon, lui a permis de baser sonn activité sur des, statuts administratifs et techniques, à la mise au point desquels le service des Affaires Professionnelles et` Sociales de la direction de l'Agriculture du gouvernement général a collaboré.

PRINCIPES ORGANIQUES

---------La coopérative ne groupe que des agriculteurs exploitants, qui résident dans la circonscription. Elle constitue un 'domaine important à - direction unique, utilisant les -méthodes les plus moderrtes. Chaquel adhérent apporte, pour une période de 6, ans au minimum, la totalité des terres-lui appartenant ou, dans le cas des fermiers, de celles dont il a la jouissance.
---------En contrepartie de son apport " terres " l'adhérent perçoit une indemnité annuelle dont le montant est fixé par le conseil d'administration qui chaque année propose à l'assemblée générale le taux à appliquer. . Indépendamment de la question " terre " il vend ' la coopérative son cheptel mort et vif
---------Afin d'éviter que certains propriétaires, voyant entrer en coopération leurs locataires, ne soit tenté enfin de bail de se substituer à lui comme adhérent, des conditions. de profession, de travail et de présence sont imposées
---------- tout sociétaire doit être agriculteur et membre d'un syndicat agricole ;
---------- il, habite dans la circonscription de la société ;
---------- il doit fournir à cette société un certain nombre de journées de travail rémunérées et fixées par le conseil d'adrninistration ,
---------Chaque adhérent, en tant, que travailleur appointé est, placé sous l'autorité du directeur et donner des ordres au personnel qu'avec son approbation.
---------Le capital initial a a été créé et au moyen de parts souscrites par les sociétâires à raison d'une part de 1.000 francs par hectare engagé; Ce capital est susceptible d'augmentation' soit au moyen de l'adjonction de' nouveaux membres, soit. au moyen de la souscription de nouvelles parts faites par les sociétaires. Il peut diminuer par suite de démission, exclusion; décès, interdiction, faillite ou déconfiture d'associés
---------En fin d'exercice le montant de la vente des récoltes, déduction faite des frais généraux (location des terres, salaires, approvisionnements utilises, etc ... ), des amortissements du matériel et des réserves diverses est partagé au prorata des journées de travail fournies par chaque adhérent, les journées exonérées dont ont pu bénéficier quelques-uns d'entre eux comptant dans le calcul de la' répartition, des bénéfices. Le revenu total annuel de chaque sociétaire èst donc la somme
---------- du prix de la location de ses terres (qu'il reverse lui-même à son propriétaire s'il n'est que locataires ;
---------- du prix de ses journées de travail ;
----------et de sa part des bénéfices calculés suivant ses journées de travail

DEMARRAGE DE LA COOPERATIVE

---------Le 4 mai 1945, la société coopérative fut créée... Elle groupait seulement 6 adhérents. Dés le 7 du même mois, 16 nouveaux sociétaires se joignirent à eux. Sur ces 22 adhérents,, 13 au moins se trouvaierit, au mois de septembre 1945, dans l'impossibilité absolue de cultiver leurs terres. ---------Cette année-là , par suite de la sécheresse,' ils n'avaient même pas récolté leur semence et leur cheptel vif, était anéanti. Grâce au matériel mécanique assez important que M. Varvat mit avec' le plus, profond désintéressement à la disposition de la ;sociéte, lés travaux; purent être entrepris aussitôt apres les moissons de 1945.

 

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FORMATION DU CAPITAL ET FINANCEMENT DE L'EXPLOITATION'

---------La Caisse Rëgionale de Tiaret apporta toute son aide aux coopérateurs pour la formation du capital et le financement de 'l'exploitation- Des prêts à moyen terme furent consentis Ras certains d'entre eux pour leur permettre de souscrire' leurs parts' sociales avec la garantie de. la coopérative.
'
---------Ainsi fut-constitué en 1945 un capital de 3.300.000 franes correspondant -aux _ 3.300 hectares engagés-. par. les 22 sociétaires. ,
---------Dès 1947, la plupart des emprunteurs sont en mesure de rembourser intégralement les avances a moyen -,terme et la société qui, démarra avec un passif assez considérable, après paiement de ses dettes, de ses frais -'généraux, et de son matériel neuf, a déjà réalisé un bénéfice-important.

FONCTIONNEMENT DE LA COOPÉRATIVE,

---------Une assemblée générale désigne. chaque .année une " commission des travaux " composée, de 4 à 7 ,membres chargée d'établir le `plan d'assolement, d'orienter, le système de culture, de dresser le programme des améliorations, des achats' de l'équipemént'dans les limites budgétaires arrêtées par le conseil d'administration.
---------Le travail réparti entre les adhérents suivant leur spécialité (magasiniers, conducteurs de tracteurs, mécaniciens, bergers, etc.).
---------Le nombre de sociétaires n'étant pas suffisant pour permettre à l'accomplissement de toutes les tâches, la coopératif emploi des ouvriers permanents recrutés sur place. Placés sous l'autorité du directeur, ces ouvriers sont mis par lui à la disposition des adhérents. L'autoritédu directeur est complète sur tout ce qui concerne la coopérative ; l'adhérent, qui' est tenu d'exécuter.; ses journées de travail; ne jouit d'autres- droits vis-â-vis de lui que ceux d'un. ouvrier plus ou moins spécialisé
'
---------A la fin de chaque- exercice; l'assemblée générale prend connaissance des comptes arrêtés par le conseil d'administration.
---------Les recettes proviennentde la vente.de tous les _produits : les- dépenses comprennent les,' frais généraux-:ordinaires : salaires' des ouvriers, semences, engrais, réparations, etc..., les amortissements et les réserves. Ceci prélevé la `repartition s'effectue comme il a été dit plus haut.

INSTALLATIONS DE L'EXPLOITATION.

---------Sur -un petit- tertre la ferme coopérative domine l'immense étendue de terre mise en commun par les colons d'Aïn-Kermès. Elle a été aménagée dans la propriété la plus centrale. A l'origine les corps de bâtiment'comprenaient seulement une ferme concédée par un, propriétaire parti en France, en deux ans, et de leurs propres mains, les adhérents et leurs enfants ont érigé des ateliers de réparations, des entrepôts pour les céréales, des écuries,_ des -bergeries et porcheries modèles, une_ station de désinfection des moutons, un immense hangar couvert destiné à abriter le matériel contre intempéries et 'les appartements de deux des adhérents qui, vivant sur place, sont,a même d'exercer sur 1'ensemble dés bâtiments d'exploitation' une surveillance constante.

MATERIEL ET CHEPTEL DE TRAIT

---------Actuellement la coopérative possède
---------5 tracteurs, dont deux " Cletrac " de 6o CV
-------- 1" Alles Shalmer "de 6o CV.
---------1 Caterpiltar de 35 CV
---------1 Massey Harris de 25 CV
---------2 moissonneuses-batteuses
---------5 charrues à disques
---------1 batteuse
---------1 botteleuse-lieuse
---------1 camionnette 2 'tonnes
---------1 camion 8 tonnes
---------plusieurs Jeeps
le tout maintenu en parfait état grâce à une forge construite sur place capable d'effectuer tous les travaux nécessités par cet important matériel.
---------Le cheptel abriter dans des écuries spacieuses, comprend 60 chevaux et mulets, 20 poulains et quelques juments.

LES RESULTATS OBTENUS

---------27 adhérents font maintenant partie de la coopérative, et les surfaces mises en commun s'étendent sur 5500 hectares.
Les travaux effectués.
---------En 1945 alors, que la, plupart des sociétaires se trouvaient dans l'impossibilité d'effectuer individuellement leurs travaux préparatoires, la mise en commun 'du cheptel mort et vif au :profit de la collectivité, permit d'ensemencer 1250 hectares et d'en préparer 1.450.
---------Les emblavures de la 'campagne ,1946-47 portèrent sur 1626 hectares, tandis:`' que.. 2500 hectares
étaient: préparés.
---------La campagne de cette année portera sur,3.ooo hectares environ tous préparés. Les travaux de préparation du sol ont été activement poussés . Il existe dans. la; région d'Aïn--Kermès une couche de tuf à environ 40 ou 60 cm du sol. L'agglomération de ce tuf forme dalle et empêche la pénétration des eaux. Lai société a donc 'déeidé'de faire sauter cette couche, ce qui augmentera la profondeurde terre meuble et par suite le taux d'humidité, constante de la terre.
---------Le matériel employé fournit, un rendement d'autant meilleur (un seul tracteur' " Alles-Shalmer "` a fourni 4.500 heures de travail du, 4 septembre de 146 au te octobre 1947) qu'il;n'est confié qu'à un personnel qualifié.
---------Les- réparations courantes sont effectuées sur place par les adhérents et un lot important de pièces' de rechange a-été constitué qui permet' d'éviter les longues immobilisations. Chaque sociétaire se sentant propriétaire . de l'outil dont il se sert, apporte à son utilisation et à son entretien un soin toutparticulier, ce qui améliore également son rendement.
Résultats dans le secteur élevage
---------A la méthode de l'élevage extensif se substitue à Aïn--Kermès celle de l'élevage intensif. Tandis que. des bergeries et des étables modernes protègent le bétail contre les intempéries, ,une station de désinfection et de lavage des moutons a été aménagée.
---------Au démarrage de la coopérative, les effectifs étaient de trente bovins, 200 ovins, dix porcins. À l'heure actuelle,, ils se sont élevés à cent bovins, 1800 ovins et un important troupeau- de porcs estt en voie de,' constitution (300 têtes environ.) Ces chiffres se passent' de commentaires


PROJETS D'AVENIR

---------Les résultats obtenus en 'deux ans de collaboration étroite et de discipline: librement consentie permettent, à ces hommes qui ont eu la volonté de s'unir,' tous les espoirs.
Certes, beaucoup reste à faire, le matériel est encore insuffisant pour les superficies, travaillées et la création d'un important --troupeau ne fait que démarrer.
---------Le projet de la création d'un secteur d'amélioration rurales d'élevage dans la' commune mixte du djebel-,Nador est à l'étude .S'il aboutit, la coopérative exploiterait une surface de 3500 hectares. Les occupants actuels des terrains voisins deviendraient membres du S.A.R. créé ainsi que les bergers chargés de la garde du troupeau coopératif.
---------Habitation des bergers et locaux collectifs seraient construits sur un lot domanial susceptible de permettre la création de luzernières irriguées, gràce à l'aménagement d'un point d'eau actuellement mal -exploité parce que non équipé. ---------Le transport de l'énergie électrique sur les :'lieux' s'avere possible, le courant force étant actuellement au village d'Ain-Kermès dont le lot domanial est distant, d'environ 2 km.
---------Projets certes, mais dont la réalisation dans ce pays déjà imprégné de formules coopératives peut être particulièrement tapïde.
---------Après avoir organisé rationnellement l'élevage, c'est a la la commercialisation du troupeau qu'il conviendra -de s'attaquer_ IL faut reconnaître que l'écoulement des produits à toujours été défectueuxdans la' région. Les troupeaux devaient parcourir des centaines de kilomètres avant d'arriver épuisés au port d'embarquement où ils étaient entassés dans des cargos insuffisamment aménagés. Ces nombreux jours de privations et de fatigue amenaient. des animaux dépréciés sur les marchés métropolitains et étrangers. Certes, la question est actuellement différente puisque l'Algérie n'exporte plus 'de', viande. Mais une organisation de cette sorte doit voir plus loin que les conditions immédiates. Il semble que la formule de l'exportation de bêtes sur pied' soit périmée maintenant; La commercialisation de l'élevage s'oriente de plus en plus vers la congélation et l'exploitation frigorifique. ,Les installations en cours de réalisation à Tiaret, maillon de base de la chaine au froid, permettront à cette région d'élevage d'écouler ses produits dans- les meilleures conditions.
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---------Le succes de la coopérative' d'exploitation ,,agricole d'Ain-Kermès est : maintenant affirmé. Il est dû autant à la compétence de ses dirigeants' qu'à -l'opiniàtre volonté- de tous ces hommes qui ont su accepter une discipline sévère et abandonner tout esprit d'individualisme.
---------Cette reussite constitue un témoignage de ce que peuvent donner les qualités de travail, d'intelligence et de volonté mises au service d'un idéal commun. Les 27 premiers adhérents de la coopérative agricole du Sud oranais -ont justifié l'intérêt que leur porte la haute administration et la bienveillance particulière que M. l'ambassadeur de France, Gouverneur general de l'Algérie, Yves Chataigneau leur a témoigné il y a quelques mois, lors d'un de ses' voyages dans' la région.
---------Cette' expérience sera-t-elle en Algérie la première d'une série deux réalisations aussi heureuses ? Nous pouvons en être assurés puisque déjà 'fonctionnent le de associations semblables.