-------On
netrouvera pas ici à proprement parler un " Bulletin critique
". L'histoire de l'Afrique du Nord pendant la période considérée
met en cause des disciplines si nombreuses et si diverses que le jugement
que j'aurais été amené à formuler sur certains
ouvrages importants aurait été souvent 'trop peu fondé
pour présenter le moindre intérêt. Ceci dit, il n'est
cependant pas de bibliographie qui ne comporte une part d'arbitraire et
qui ne suppose une certaine discrimination préalable. J'aurais
donc souhaité que les absences que l'on constatera ici fussent
toutes volontaires. Mais je dois malheureusenent avouer que les circonstances
de ces dernières années ne m'ont pas permis de me tenir
au courant aussi rigoureusement que je l'aurais désiré de
la production scientifique extérieure à l'Afrique du Nord.
Les lecteurs de la Revue Historique (Cette
bibliographie a été publiée dans la Revue historique,
t. CXCVIII, 1947, pp. 228-249, et dans la, Revue Africaine, t. XCI, 1947,
pp. 278-300. Nous tenons à remercier la direction de ces Revues
d'avoir bien voulu nous autoriser à la reproduire. N.D.L.R)
voudront bien excuser certaines lacunes dont il ne m'est pas même
possible de préciser l'importance. Malgré cette réserve,
j'espère que cet essai d'orientation - à travers les principaux
travaux qui, de 1939 à 1946 inclus, ont précisé notre
connaissance de l'Afrique du Nord antique et médiévale pourra
ne pas être tout à fait inutile.
* * *
ETAT DES PERIODIQUES
-------Les
périodiques sont, pour l'historien de l'Afrique du Nord, d'une
importance primordiale. C'est, en effet, par eux qu'il peut se tenir au
courant des découvertes récentes, monuments ou textes, par
lesquels se renouvelle son information. De là, l'existence d'assez
nombreuses publications locales dont le nombre avait tendance à
croître à la veille de la guerre. Les difficultés
d'impression ont été fatales à certaines et il faut
s'en féliciter, ces revues confidentielles étant trop souvent
d'un accès difficile. S'il est à souhaiter que les principales
d'entre elles retrouvent leur cadence normale et présentent à
nouveau à leurs lecteurs des fascicules aussi nombreux et aussi
volumineux qu'autrefois, il faut espérer aussi que les érudits
locaux auront la sagesse de ne pas ressusciter celles qui ne présentent
pas une importance majeure.
-------Les
procès-verbaux des séances de la Commission de l'Afrique
du Nord, qui paraissent au Bulletin archéologique du Comité
des Travaux historiques et scientifiques, demeurent pour l'archéologue
la base d'information essentielle. Ils ont fort heureusement continué
de paraître de manière presque normale_ Les fascicules, augmentés
de mémoires, ont été réunis en volume pour
les années 1938, 1939, 1940 et 1941-1942, ce dernier volume publié
en 1944. Par contre, les Mélanges d'Archéologie et d'Histoire
publiés par l'Ecole française de Rome ont cessé de
paraître en 1940, Grâce au séjour que faisaient habituellement
en Algérie les membres de l'Ecole, l'Afrique tenait dans ces Mélanges
une place importante. Leur renaissance prochaine sera particulièrement
bien venue. Ajoutons que nous ignorons tout (lu sort des revues italiennes
où étaient généralement consignés les
résultats des fouilles menées en Tripolitaine et en Cyrénaïque.
Le dernier volume de l'Africa Italiana est, à ma connaissance,
le t. VII, 1940. Cependant, le t. VII d'Epigraphica (1945) a paru
en 1946.
-------La
Revue Tunisienne, nouvelle série, est la seule (les revues
scientifiques (le la Régence que nous avons à mentionner.
Ont paru les années 1939 (n 31à 40), 1940 (n°' 41 à
44), 1941 (n°` 45 à 48). 1942 (n°53 et 54). Le dernier
fascicule paru correspond aux premier et second trimestres de 1943 et
contient les n°53 et 54.
-------La
Revue Africaine, qui demeure la principale (les
revues algériennes, a continué de paraître, quoique
avec quelque retard et sous un volume réduit. Le dernier tome paru,
t. XC, contient les n°' 406 à 409 et correspond à l'année
1946. Il en va de même pour le Bulletin de la Société
de Géographie et d'Archéologie d'Oran. Le dernier fascicule
paru constitue le t. LXV et correspond à l'année 1944. Par
contre, le Recueil des Notices et Mémoires de la Société
archéologique de Constantine ne témoigne plus que d'une
existence intermittente. Le t. LXIV, Constantine. Son passé.
Son centenaire (1837-1937), n'a été suivi que d'un seul
volume, t. LXV, en 1942. Le Bulletin de l'Académie d'Hippone
semble avoir définitivement disparu (dernier fascicule paru, n°
37. 1935 ). Le Recueil de la Société de Préhistoire
et d'Archéologie de Tébessa en est resté à
son premier volume (1936-1937) ; le Bulletin de la Société
historique et géographique de la région de Sétif,
au second : t. I, 1935 ; t. II, 1941.
-------La
Revue marocaine Hesperis a conservé ses qualités
(le tenue, mais a diminué le nombre de ses fascicules. Le dernier
sorti est le t XXXII, 1945. Signalons que le t. XXX. 1943, contient la
Bibliographie marocaine pour les années 1936-1939, due à
Chr. Punck-Brentano et O. Lille.
-------Les
Annales de l'Institut d'Etudes orientales de l'Université d'Alger,
t. 1, 1934-1935, en sont au t. V, 1939-1941, qui a paru en 1947. I1 faut,
en outre, mentionner le Bulletin des Etudes arabes que dirige M.
H. Pérès, qui, depuis janvier-février 1041, paraît
en fascicules bimestriels. Dernier fascicule paru : n° 32. Il s'agit,
comme l'indique le sous-titre, d'un " Intermédiaire des
arabisants ". On y trouve, sinon des articles développés,
une foule de notes et de renseignements concernant l'Islam, ainsi qu'un
sommaire des revues et publications diverses qui y sont relatifs.
-------Notons
encore le départ des Travaux de l'Institut de Recherches sahariennes,
t. 1, 1942 ; t. 11, 1943; t. 111, 1945; t. IV, 1947, principalement consacrés
aux études géographiques, mais qui publient parfois des
articles d'ordre historique. Egalement, la Revue d'Alger, qui parait depuis
1944 et qui est devenue, à compter du fascicule II, la Revue
de la Méditerranée. Cette Revue de culture générale,
publiée par les soins de l'Université d'Alger, fait naturellement
leur place aux études historiques relatives à l'Afrique
du Nord.
-------Bien
que n'étant pas à proprement parler périodiques,
les Publications du Service des Antiquités du Maroc, dont
le premier volume a paru en 1935 se présentent comme de véritables
recueils de 1némoires et d'articles. Depuis 1939 ont paru les fascicules
V (1939) VI (1941) et VII (1945).
OUVRAGES GENERAUX
-------Les
ouvrages d'ensemble qui, depuis 1939, ont paru sur l'Afrique du Nord ou
l'un des trois pays qui la constituent sont négligeables. P.Jalabert,
Histoire de l'Afrique du Nord, Paris, 1945, in-12, 239 p., n'est qu'une
brève esquisse pour gens du monde peu exigeants. A. Pellegrin,
Histoire de la Tunisie depuis les origines jusqu'à nos jours,
3" éd.. Tunis, 1944, in-8°, 232 p., n'est guère
qu'une compilation médiocre.
-------Par
contre, on consultera avec intérêt et profit les trois ouvrages
consacrés respectivement au Ma roc, à la Tunisie et à
l'Algérie, dans l'Encyclopédie de l'Empire français,
que dirige M. E. Guernier, bien que la qualité des articles qu'ils
contiennent àoit. comme il arrive généralement dans
les entreprises collectives, assez diverse.
--------
Le Maroc, Paris, in-4°, xII-450-xIv p., contient en particulier
: des études de J. Célérier (Les grau(les régions
naturelles, p. 29-76), de L. Chatelain (Le Maroc avant l'Islam, p. 78-88),
de J. Fardel (Le Maroc islamique, p. 89-108), de Mohammed el-Fasi La littérature
marocaine, p. 410-428), de A. Chottin (Visages de la musique marocaine,
p. 429-446) et (le E. Laoust (Le folklore marocain, p. 447-456).
-------La
Tunisie, Paris, 1942, in-4'", xI-432-xv p., a réuni la
collaboration (le E. Pittard (La Préhistoire, p. 1-9), de H. Bec
(Esquisse historique des origines à la conquête française,
p. 10-20), de Ch. Saumagne (Sur quelques aspects de la civilisation antique,
p. 33-42), (le Gaudefroy-Demombynes (Sur quelques aspects (le la civilisation
arabe, p. 43-54), de F. Bonniard (Les populations indigènes, p.
55-64), et de Mahmoud Aslan (Panorama de la littérature tunisienne,
p. 426-.432).
-------Dans
les deux volumes Algérie et Sahara; Paris 1946, in-4°,
t. I, vi-371 p. ; t. II, 366-xvIII p., M. Reygasse (La préhistoire,
I, p. 19-34), L. Leschi (L'Algérie dans l'Antiquité, I,
p. 37-56), G. Marçais (L'Afrique du Nord musulmane du VII` au XIX
siècle, T. p. J7-72), et J. Despois (Les grandes régions
géographiques, I, p. 87-108).
-------Notons
que l'Initiation au Maroc, publication collective. faite sous le
timbre (le l'Institut des Hautes Etudes marocaines, a été
rééditée en 19-16 (3' éd.) et que (les volumes
analogues sont en préparation pour la Tunisie et l'Algérie.
-------Ajoutons
que F. Doumergue a publié, dans le Bulletin trimestriel de la
Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran.
un " Catalogue raisonné ", des objets archéologiques
du musée d'Oran. 1938, p. r;7-208, et p. 251-315 ; 1939, PP. 77-116,
176-232. Ce catalogue fait suite à celui qu'à publié
Demaeght en 1894. D'autre part, J.-B. Chabot, Atlas archéologique
de la Tunisie. Tables de la première série, dans le
Bull. arch. du Com., 1938-1940, p. 709-728, facilite l'usage d'un instrument
de travail assez incommode
-------Il
faut, enfin, noter que le cinquième Congrès (le la Fédération
des Sociétés savantes de l'Afrique du Nord (Tunis, 1939)
n'a pas donné lieu, comme les précédents, à
une publication détaillée,, mais seulement à des
" actes " du Congrès, Alger, 1940, in-8",87 p.
GEOGRAPHIE, SOCIOLOGIE,
PREHISTOIRE
-------Parmi
les études d'ordre géographique - il va (le soi que nous
ne retenons ici que celles qui peuvent être utiles à l'historien
pour la période que nous considérons - il faut avant tout
signaler la très remarquable étude de J. Despois, La
Tunisie orientale, Sahel et Basse Steppe, Paris, 1940, gr. in-8°,
6t6 p. La date à laquelle a paru cet ouvrage n'était guère
favorable et il ne semble pas qu'on y ait attaché toute l'attention
qu'il mérite. Il s'agit, ou presque, (le la première monographie
régionale digne (le ce nom qui soit consacrée à l'Afrique
du Nord et elle est d'une exceptionnelle qualité. L'historien appréciera
particulièrement la seconde partie, qui est intitulée
Les transformations des genres de vie et de l'habitat dans le passé.
Le même auteur, pour qui la géographie n'est pas une science
annexe (le la géologie, a également étudié
La bordure saharienne de l'Algérie orientale, dans Revue
Africaine. 1942, p. 196-219. et tenté d'expliquer en quoi la
géographie pouvait aider à comprendre le tracé du
limes dans ces régions. R. Capot-Rey, La migration des Saïd
Atba ou " La Zénétie ressuscitée ",
dans Rev. Afr., 1941, p. 170-186. - Pour le Maroc, signalons H. Terrasse,
L'ancien Maroc, pays d'économie égarée, dans
la Rev. de la Méditerranée, 1947, p. 37-53 et 147-160.
De J. Despois encore, la Géographie humaine, qui constitue
le t. III des Mémoires de la Mission scientifique du Fezzan,
publiés par l'Institut de Recherches sahariennes de l'Université
d'Alger, Paris, 1946, in-8", 268 p. XXXIV pl. - Le volume d'E.-F.
Gautier, L'Afrique Blanche, Paris, s. d. (1939), in-8", 366
p., n'ajoute rien à la gloire de son auteur. Quant au petit livre
de A. Ghirelli, El pais berebere, Madrid, 1942, in-8°, 309
p., il se compose de deux parties. La première est consacrée
au pays berbère, la seconde aux Berbères. C'est une mise
au point généralement bien faite.
-------C'est
également clans les Mémoires de la Mission scientifique
du F ezzan, dont elle constitue le t. I, Paris, s. d. (1945), in-8",
47 p. et tableaux hors texte, qu'a paru l'Anthropologie et Ethnologie
du D` M.-E. Leblanc.
-------Ajoutons
deux articles qui concernent plus spécifiquement la géographie
historique A. N. Shervin-While, Geographical factors in Roman Algeria,
dans Journal of roman studies, t. XXXIV, 1944, p. 1-10, peu original,
et R. Thouvenot, La connaissance de la montagne marocaine chez Pline
l'Ancien, clans Hesperis, t. XXVI, 1939, P. 113-121.
-------La
sociologie nord-africaine continue d'être l'occasion de publications
nombreuses et souvent remarquables plais devant lesquelles l'historien
doit être particulièrement prudent. Il est, en effet, tentant
de projeter dans le passé le tableau d'une société
qui se présente sous nos yeux. quand elle parait comme celle de
ce pays, avoir été à l'égard de ses coutumes
et de ses traditions d'une exceptionelle fidélité. Mais
le danger des généralisations hâtives n'en est ici
que plus grand.
-------Il
me paraît cependant nécessaire de signaler les articles toujours
prudents et solides du D' E.-G. Gobert, tels La Chguiga, une amulette
en bois d'Ephedra, dans Revue Tunisienne, 1940, p. 1-5 ; Les poteries
modelées du paysan tunisien, Id., 1940, p. 119-193 ; et surtout,
La magie des restes, Id., 1942, p. 263309. Ceux de G. Marcy, Les
vestiges de la parenté maternelle en droit coutumier berbère
et le régime des successions touarègues, dans Revue
Africaine, 1941, p. 187-211 ; Remarques sur l'habitation berbère
dans l'Antiquité, A propos des Mapalia, dans Hesperis,
t. XXIX, 1942, p. 23-40 ; Ct Mlartignon, Pipes présumées
antiques trouvées en Afrique du Nord dans le Bull. Arch. du
Com., 1941-1942, p. 569-594 : E. Dermenghem, Le -mythe de Psyché
dans le folklore nord-africain, dans Revue Africaine, 1945, 41-81,
pour nous en tenir à ceux dans lesquels les perspectives historiques
ne sont pas oubliées. Enfin, indiquons la traduction, entreprise
par H. Pérès et G.-H. Bousquet, du livre premier de J. Desparmet,
Coutumes, intitutions, croyances des indigènes de l'Algérie,
t. I, Alger, 1939, in-°. 320 p. et le livre difficilement classable
dans une catégorie déterminée de II. Lhote, Les
Touaregs du Hoggar, Paris, in-8°, 415 p.. XVI pl.
-------La
préhistoire nord-africaine a été l'occasion d'une
mise au point commode (le F. R. w-ulsin, The prehistoric Archeology
of north-west Africa, dans Papers of the Museum of american Archeology
and Ethnology, Harvard University, vol. XIX, n° 1, Cambridge,
1941, 175 p., 92 ill. L'ouvrage ne paraît pas d'une grande originalité,
mais l'auteur semble avoir sérieusement utilisé les travaux
publiés jusqu'à la veille de la guerre.
-------Mais,
dans ce même domaine il semble que l'ouvrage le plus important qui
ait vu le jour durant ces dernière années soit celui de
R. Vaufrey, L'art rupestre nord-africain, dans les Archives
de l'Institut de Paléontologie humaine, mémoire u°
20, Paris, 1939, in-4°, 12$ p., 54 pl., dont_ la première partie
est consacrée à l'étude des différents sites
des monts de Figuig, (les monts des Ksours, des monts de Léryville
et du Djebel Amour, la seconde à des " études comparatives
". Pour l'auteur,, aucune gravure naturaliste du suri oranais et
probablement de tout le Sahara ne serait e plus ancienne que le néolithique
de tradition capsienne ".
-------Un
certain nombre d'articles consacrés à la préhistoire
de l'ouest algérien ont parti dans le Bulletin de la Société
de Géographie et d'Archéologie d'Oran. En autres : G.
Vuillemot, Le préhistorique dans la 'plaine des Andalouses,
t. XL, 1939, p. 156-174 ; M. Dalloni, Notes sur la classification du
Pliocène supérieur et du Quaternaire de l'Algérie,
t. LXI. 1940 p. 8-43 ; R. Vaufrey, Le néolithique de tradition
capsienne au musée d'Oran, t. LXI, 1940, p. '82-96 ; P. Cadenat,
Pièces néolithiques rares du foyer du Columnata,
t. LXI, 1940, p. 211-216 M.-D. Estaunié, Nouvelles stations
préhistoriques du département d'Oran, `t. LXIH, 1941,
p. 177-184 Ch. Gcetz, La céramique néolithique en Oranie,
t. L~_I11, 1942, p. t60-107 ; l . Cadenat, Nouvelles stations préhistoriques
de la région de Tiaret, t. LXIIl, 1942, pp. 131-1,4: Cil. Gtz
et Taillet,La station préhistorique de Bou-Akhem,, près
de Kristel, t. LX (V. 194.3. P. 73-7ti l'. Cadenat et G. Vuillemot,
La station préhistorique de Kef el-Kerem, t. LXV, 1944- p.
52-65.
-------Pour
l'Algérie centrale, A. Aymé et L. Balout, Le gisement
préhistorique du confluent des Oueds Kerma ; Contribution
à l'étude de la civilisation de la Mouillah dans le Sahel
d'Alger, dans Bull. de la Soc. d'Histoire naturelle de l'Afrique du
Nord, t. XXXIII, 19.42, p. 141-174.
-------Pour
l'Algérie orientale, signalons R. Champagne, Les stations préhistoriques
de la région de Sétif, dans Bull. de la Soc. hist.
et géogr. de la région de Sétif, t. II, 1941,
p. 9-24,
-------En
ce qui concerne le Maroc, où les recherches préhistoriques
récentes ont été les plus activas, les
publications sont nombreuses et importantes. Notons A. Ruhlnann. Les
recherches de préhistoire dans
l'extrême sud marocain, dans les Publications du Service
des Antiquités du Maroc, fasc.. V. Paris, 1939,
1o8 p., carte hors texte, et surtout R. Neuville et A. Ruhlmann, La
place du paléolithique ancien
dans le quaternaire marocain, dans Coll. Hesperis, t. VIII, Casablanca,
1940, 15S p., VII! pi., dont les conclusions ont été contestées
par J. Bourcart, La géologie du quaternaire marocain, dans
Rev. scient., t.LXXXl, 1943, p. 311-336. Egalement A. Ruhlmann, La
station préhistorique de " Ghabt el-Bhar ", près
Ifrane (Moyen Atlas), dans Hesperis, t. XXX, 1943, P. 183-199 ; R.
Neuville et A. kuhlm;inn. Une nouvelle industrie préhistorique
nord-africaine, le " Rahmanien " (Clacto-Abbevillien), dans
les Publications du Service des Antiquités du Maroc, fasc.
\,I, 1941, p. 15-34, et A. Rnhlmanu, Le paléolithique marocain,
dans les Publications du Service des Antiquités du Maroc, fasc.
VII, 1945, in-8", P. 3-103, accompagné d'une riche bibliographie
A. Ruhlmanu, L'homme fossile de Rabat, clans Hesperis, t. XXXII,
1945, p. 33-50, ou l'on trouvera les indications bibliographiques relatives
à la controverse qui S'est -instituée à son propos.
Voir également abbé H. Breuil, Faits nouveaux reculant
considérablement l'antiquité de 1' homme au Maroc, Brêve
et suggestive communication clans C. R, de l'Acad. des Inscript.,
1941, P_378,,Sr. Ajoutons : A.- Ruhlmann, La gravure rupestre de la
" Tagourramt ", près d'Alnif (Maroc saharien), clans
Bull. trimestriel de la Soc. de Géogr. et d'Arch. d'Oran,
1940, p. 47-;1.
-------Notons,
pour la Tunisie, E. et L. Passemard, Le capsien de la Table Ouest,
dit "Abri Clariond ", à Moularès (sud tunisien),
dans Préhistoire, t. VIII, p. .13-120.
-------Signalons
enfin M. Reygasse, Fouilles des monuments funéraires du type
" Chouchet " accolés au tombeau de Tin Hinan à
Abalessa (Hoggar), dans Bull. de la Soc. de Géogr. et d'Arch.
d'Oran, t. LXI,
1040, p. 148-166 ; P. Grazioni, Una stazione dell'eta della petra presso
Gadamès, dans Annali del Museo Iibïco di Storia naturale,
t. I, 1939, p. 397-406. Je n'ai pu consulter P. Grazioni, L'arte rupestre
della Libia, Pies, 1940, t. 1, 326 pr.. 23 fig. et cartes ; t. 11,
16o planches.
PERIODIQUE PUNICO-LIBYQUE
-------Les
volumes (le l'Histoire ancienne de l'Afrique du Nord de St.Gsell
consacrée à Carthage n'ont pas conservé clam leurs
chapitres une égale jeunesse. Un exposé (le l'état
actuel de nos connaissances relatives à la civilisation carthaginoise
serait souhaitable. 11 ne semble pas, en effet, due G.-G. Lapevec et A.
Pellegrin, Carthage punique (814-146 avant J.-C.), Paris.1942,
in-8", 249 p. (2 cartes et 16 planches). aient répondu à
cette attente. Quant au livre (le P. Hubac, Carthage, Paris, s.
d. i1946), in-8". 287 p., XVI pl., il est négligeable. Ou
pense à du Gautier où il n'y aurait pas le talent l~- Gautier.
-------Le
seul ouvrage à proprement parler historique qui me paraisse devoir
être signalé pour cette période est J. Carcopino.
Le Maroc antique, Paris, s. d. (1943), in-8", 336 p. Les différents
articles dont la réunion constitue ce volume ont été
précédemment publiés dans diverses revues, sauf précisément
les deux qui concernent le Maroc punique : Les Phéniciens et
les Grecs : histoire et légendes (XI' siècle-Vè siècle
avant J.-C.) ((P. 49-72), et surtout l'éblouissant mémoire
intitulé Le Maroc, marché punique de l'or- (V'-III' siècles
av. J.-C.) (p. 73-163), où, partant d'une interprétation
neuve du périple d'Hannon, l'auteur est amené à montrer
l'importance de l'Afrique occidentale dans le commerce carthaginois et.
par suite, celle du Maroc, qui en était la base. Sur ce dernier
mémoire, A. Merlin, La véritable portée du périple
d'Hannon, dans Journal des Savants, 1941, p. 62-76, et G. Marcy,
Le " Périple d'Hannon " dans " le Maroc
antique " de M. Jérôme Carcopino, dans le Journal
asiatique, 104.3-19.15, p. 1-57
-------Cette
exception faite, la littérature historique concernant Carthage
est généralement suscitée par la découverte
archéologique. Notons d'abord Ch. Sauiuagne, Zama Regia,
dans les C. R. de l'Acad. des Inscript- 1941, Po 445-453 ; du même,
Zama Regia, dans Rev. Tun., 1941, p. 235-270, et, sur ce
dernier article, les remarques de J. Carcopino dans les C. R. de l'Acad.
des Inscrip., 1942, p. 125. M. Ch. Saumagne paraît bien avoir
identifié la ville à proximité de laquelle se joua
le destin de Carthage.
"Ses ruines... n'ont même pas le même nom. "
Une autre découverte fortuite a permis à J. Cantineau et
L. Leschi, Monnaies puniques d'Alger, dans C.R. de l'Acad. des
Inscript., 1941, p. 263-272 (Observations de Ao Blanchet, Id., p. 272-277),
de prouver qu'Alger avait été un établissement punique.
Exceptons cependant R. I.. Beaumont, The date of the first treaty between
Rome and Carthage, clans le Journal of roman studies, t. XXIX,
1939, p. 74-86 (vers 5oo, selon l'auteur).
-------Quant
aux fouilles systématiques, elles ont été menées
principalement à Carthage, à Sousse et, en Algérie,
à Tipasa, le plus généralement sous 1a direction
de M. P. Cintas. En ce qui concerne celles de Carthage, on se reportera
à G.-G. Lapeyre. Les fouilles du musée Lavigerie à
Carthage, de 1935 à 1939, clans les C. R. de l'Acad. des
Inscrip., 1939, P. 294-303 (Fouilles du temple de Tanit et de la colline
de Byrsa), et à G. Picard, Le sanctuaire dit de Tanit, à
Carthage, Id., 1945, P. o143-452, ainsi qu'aux rapports que le Directeur
des Antiquités de Tunisie adresse au Comité des Travaux
historiques et scientifiques. Le résultat des fouilles de Sousse
seront prochainement publiés.. Ceux des fouilles de Tipasa ultérieurement.
Il s'agit, tant à Carthage qu'à Sousse, de découvertes
considérables, dont seule une publication exhausttive permettra
d'apprécier la véritable importance.
-------Diverses
nécropoles puniques de Tunisie ont été. en outre,
explorées à Smirat (près de Beni Hassen, clans le
Sahel), à Gighti et dans le cap Bon. Sur ces différentes
fouilleso consulter E. G. tl obert et P. Cintas. Smirat, dans Rev.
Tun., 1941, p. 83-121. L'études (les vingt-deux tombes (le Sinirat
conduit les inventeurs à penser " qu'il
faut regarder les morts de Smirat comme (les autochtones n'ayant emprunté
aux immigrés d'origine phénicienne que ce qui heurtait le
moins les coutumes des. Bédouins et répondait le mieux à
leurs besoins de l'au-delà ". G.-L. Feuille, Sépultures
punico-romairies de Gighti, dans Rev. Tun., 1939,P. 1-62. Ces sépultures
ont. en particulier, livré les curieux cercueils qui sont aujourd'hui
au musée du Bardo. P. Cintas et E.-G. Gobert, Les tombes du
Jbel Mlezza, dans Rev. Tun., 1939, p. 135-198. Il s'agit d'un
important cimetière qui ne parait pas avoir été utilisé
postérieurement à la fin du IV' siècle.
-------Les
amulettes ont été l'occasion de deux ouvrages importants
: celui de P. Cintas, Amulettes puniques, qui constitue le t. I
des " Publications de l'Institut des Hautes Etudes de Tunisie
", 1946, in-4°, 1733 p., et celui (le J. Vercoutter, Objets
égyptiens ou égyptisants du mobilier funéraire carthaginois,
dans la Bibl. arch. et hist., t. XL, Paris, in-4°, 397 P.,
29 Pl. Notons pour mémoire G. Narducci, Gli amuleti libici,
dans les Annali del Museo libico di storia nàturale, t.
I, 1937, p. 409-416.
-------Le
monnayage de Carthage a été l'occasion d'intéressantes
remarques de J. Bayer, article sans, titre, dans le Bull. de la Soc.
nat. des Antiq., 1941, p. 167-17o, développé dans la
Rev des Et. lat., 1941, p. r66-19o, sous le titre L'" Omen
" du cheval à Carthage : Timée, Virgile et le monnayage
punique.
-------En
ce qui concerne l'épigraphie : J.-B. Chabot, Sur une inscription
libyque au musée d'Alger, dans C. R. de l'Acad. des Inscript.,
1939, P. 401-406 ; F. Icart, Onze stèles puniques de Carthage,
dans Rev. Tun., 1940. p. 7-15 ; J.-B. Chabot, Une inscription
carthaginoise, dans les C. R. de l'Acad. des Inscript., 1944, P, 391-393
(sur C. 1. S. 3427). Du même auteur, Rôle des points dans
les inscriptions libyques, dans Bull. Arch. du Com., 1941-1942, p.
240-242, et Essai sur le système d'abréviation utilisé
dans l'écriture phénicienne, dans Bull. Arch. du Coin.,
14 février 1944, P. XV-XXII, et 13 mars 1944, p. XIII-X-X. Enfin
et surtout l'importante communication de R. Dussaud, Précisions
épigraphiques touchant les sacrifices puniques d'enfants, dans
C. R. de l'Acad. des Inscript., 1946, p. 371-387
-------l]
nous faut, enfin, signaler R. Lantier, Vases ibériques découverts
en Afrique du Nord, dans BulL Arch. du Com., 14 février 1944,
p. XI-XV. Les vases constituent " les premiers
témoins certains des rapports entre l'Afrique mineure et la péninsule
ibérique au second âge du fer ".
PERIODES ROMAINE, CHRET1ENNE,
VANDALE ET BYZANTINE
-------Les
sept siècles qui s'étendent du début de l'empire
romain à la conquête arabe sont ceux qui suscitent les travaux
les plus nombreux,'les fouilles systématiques ou les découvertes
fortuites apportant à nos connaissances les éléments
d'une constante rénovation.
-------Les
sources
-------En
ce qui concerne les sources littéraires, je nie borne à
renvoyer aux volumes successifs tici'Année philologique (dernier
volume paru, t: XVI, 1942-1944), où l'on trouvera au nom de différents
auteurs l'indication des éditions dont leurs oeuvres ont été
l'objet et des travaux qui les concernent. Signalons cependant que quelques
textes d'importance majeure pour l'historien de l'Afrique ont paru dans
des éditions courantes, tel le Bellum lugurthinum, dans
la Collection des Universités de France par les soins de
A. Ernout (éd. de Salluste, p. 130-167), et le de Bello gildonico
dans l'édition (les OEuvres complètes (le Claudien
qu'a donné V. Crépin dans les Classiques Garnier,
t. I, p. 182-215. Il serait souhaitable que certains ouvrages essentiels,
tel le Bellum Vandalorum de Procope, pussent être trouvés
ailleurs que dans les bibliothèques publiques. Intéressantes
remarques de J. de Mayol de Lupé, Les actes des martyrs comme
source de renseignements pour le langage et les usages des Il' et III`
siècles, d'ans la Rev. des Et. latines, 1939, P. 90-104
(à propos des actes de Maximilien, martyr de Théveste).
-------L'actualité
épigraphique peut être suivie en partie par l'Année
épigraphique, en partie par le Bulletin archéologique
du Comité, et, en ce qui concerne la Tripolitaine, grâce
à la revue Epigraphica. Cependant, les recherches seront
désormais facilitées par diverses publications récentes.
C'est d'abord le fascicule 1 du C. I. L., VIII, 5, qui contient
l'index des nomina et cognomina du t. VIII et de ses suppléments.
D'autre part. A. Merlin, Inscriptions latines de la Tunisie, Paris,
1944, in-8° 340 P., est proposé de mettre à jour, en
ce qui concerne la Tunisie, les Inscriptions latines d'Afrique
qu'il avait publiées en 1923 en collaboration avec R. Cagnat et
L. Chatelain, en modifiant cependant sur certains points les conceptions
qui avaient présidé à la composition de ce dernier
recueil. Cette publication est un modèle (le science et de conscience.
De son côté, L. Chatelain a entrepris la publication d'un
corpus des inscriptions marocaines sous le titre Inscriptions latines
du Maroc, dont le premier fascicule a paru cn 1942. 11 est prématuré
de porter un jugement sur une publication dont nous ne connaissons encore
qu'un fragment. Il faut souhaiter que l'Algérie ne soit pas moins
favorisée que ses deux voisins et que les Inscriptions latines
de l'Algérie, si magnifiquement inaugurées par St. Gsell
en 1922, s'enrichissent bientôt d'un second volume. Sur la question,
cf. E. Albertini, Le recueil des inscriptions latines de l'Algérie,
dans Revue Africaine, 1939, P. 26-34.
-------En
ce (lui concerne l'archéologie, on se reportera naturellement au
Bulletin archéologique du Comité, où sont
publiés les rapports des Directeurs des Antiquités des trois
pays nord-africains et aussi, en ce qui concerne l'Algérie, à
la Revue Africaine, où M. L. Leschi publie chaque année,
généralement dans le premier fascicule, un bref compte rendu
de l'activité de la Direction des Antiquités sous le titre-
l'Archéologie algérienne en.,. Notons, d'autre part,
J. Carcopino, Le travail archéologique en Algérie
pendant la guerre 1939-1942, dans les C. R. de l'Acad. des Inscript.,
1942, p. 301-319, complété par L.Leschi, Rapport d'ensemble
sur les travaux archéologiques réalisés en Algérie
pendant la guerre depuis 1942, dans Bull. Arch. du Com., 17 juin 1946,
p. XXIII-XXVIII. En ce qui concerne le Maroc, J. Zeiller. Aperçu
sommaire sur l'état et les conditions actuels de la recherche archéologique
au Maroc, dans les C. R. ode l'Acad. des Inscript., 1943, p. 127-135.
-------Depuis
1939, l'activité archéologique est demeurée grande
dans les trois pays nord-africains en dépit des difficultés
de tous ordres qui ont tour à tour entravé les divers chantiers.
Les recherches se sont poursuivies à Carthage (thermes d'Antonin,
basilique byzantine), à Cillium = Kasserine (théâtre).
à Uthina = Oudna (thermes), à Mactaris = Mactar (basilique),
pour la Tunisie, à Theveste = Téhessa (souterrains à
usage funéraire et peut-être cultuel situés sous la
basilique, à Timgad (où les fouilles faites à l'intérieur
et à l'extérieur du fort byzantin ont révélé
un important ensemble de l'époque (les Sévères).
à Lambèse (amphithéâtre), au castellum Tiddinatorum
= Tiddis (ensemble urbain avec forum et sanctuaires), à Sila, à
Celtianis, à Tipasa (théâtre), pour l'Algérie
; à Volubilis et à Banasa. pour le Maroc. Ajoutons, en ce
qui concerne l'Algérie, le développement de l'exploration
aérienne du limes et les fouilles opérées sur divers
points, à Aquaviva (Mdoukal) et à Gemellae en particulier.
On ne saurait, bien entendu, signaler ici qué les chantiers principaux.
Pour certains, Djemila, par exemple. les travaux ont été
moins spectaculaires en ce sens qu'ils n'ont pas apporté de révélations
nouvelles. tuais cela ne veut pas dire qu'ils aient été
moins actifs. Bien entendu également. cette liste n'est pas ,exhaustive.
-------Bibliographie
et ouvrages généraux
-------J'ai publié,
dans la Revue Africaine. 1942, p. 24-55, un article intitulé
De Rome à l'Islam, qui comprend. d'une part, le rapport
que j'avais préparé pour le VI' Congrès d'Etudes
byzantines et, d'autre part" la biliographie des travaux parus depuis
l'Histoire de l'Afrique du Nord de Ch.-A. Julien (1930) pur la
période qui va de Constantin à la conquête arabe.
On me permettra d'y renvoyer. Je me suis borné ici à compléter
ce travail en signalant les ouvrages, articles et mémoires qui
ont paru depuis la publication de cet article ou qui en étaient
de'neures absents, parce qu'en dehors de_ la période considérée.
Je ne vois malheureusement aucun travail de bibliographie africaine à
signaler pour la période romaine en dehors de celui-ci, sinon la
Bibliographie marocaine déjà citée.
-------Parmi
les ouvrages relatifs, soit à l'ensemble de la période envisagée,
soit à un fragment intpor tant (le cette période, soit enfin
à une question intéressant dans son ensemble l'Afrique du
Nord, je signalerai seulement T.. Schmidt, Geschichte der Wandalen,
Munich. 1942. 208 p. (cartes et index), qui constitue un ouvrage nouveau
par rapport à l'édition de 1901.
-------Toutefois,
je signalerai ici quelques articles qui, en raison des problèmes
qu'ils envisagent, ne sauraient être insérés clans
un cadre géographique. Ainsi Ch. Saumagne, Circonscriptions
domaniales dans l'Afrique romaine, clans Rev. Tun., 1940, p. 231-232.
Pour l'auteur, la circonscription domaniale de base est, au moins pour
la partie orientale de l'Afrique mineure, le tractus et se subdivise
en regiones I. Toutain. Culturae mancianae, clans les Mélanges
Martroye, 1941, p. 93-100 ; J.-P. Brisson. Les origines du danger
social dans l'Afrique chrétienne du III' siècle, dans
Recherches de science religieuse, t. XXX lI i, 1946. p. 280-316, intéressant,
mais superficiel ; M. Simon, Le judaïsme berbère dans l'Afrique
ancienne. dans la Rev. d'Hist.-et de Philos. rel., 1946, p. 1-31 et
105-145, qui appelle parfois quelques réserves : J. Zeiller, Les
hérésies en Afrique entre la paix constantinienne et l'invasion
vandale, clans Mélanges Martroye. 1941, p. 101-106. et enfin
A. Audollent. La diffusion du christianisme en Afrique au sud des territoires
soumis à Rome après le V" siècle, dans les
C. R. de l'Acad. des Inscript., 1942, p. 2o6-216, en partie contestable.
R. Devreesse. L'Eglise d'Afrique durant_ l'occupation byzantine,
clans les Mél. d'Arch. et d'Hist..
1040, p. 143-166.
-------Tripolitaine
-------Les
circonstances de ces dernières années ne nous ont point
permis (le suivre le travail archéolo;ique (le nos collègues
italiens. Je dois donc souligner le caractère particulièrement
fragmentaire de "les informations, en ce qui concerne la Tripolitaine.
-------P.
Romanelli, Tre iscrizioni tripolitane di interesse storico, dans
Epigraphica, ï939, p. qq-i i8, a. en particulier, publié une
inscription relative à la victoire remportée par les Nasamons
par Cri. Suellius Flaccus au temps de Domitien (cf. Bull. Arch. du Coin.,
1938-,1940, p. 450 et suiv.). Sur l'épigraphie leptitaine. G. 1.1.
Bersanetti, Iscrizione l'eptitana onore di Massenzio, dans Epigraphica,
1043-1944. p. 2739, et Iscrizione leptitana in onore di Costanzo II,
Id., 1943, p. 39-46'. Sur Leptis-Magna également. N. Degrassi,
L'ordinamento di Leptis Magna nel primo secolo del impero e la sua
costituzione a municipio romano, Id., 1945, p. 3-21, et l'intéressant
article de S. Aurigemma. L'elefante di Leptis Magna, dans Africa Italiana,
t. VII, 1940, p. 67-86, où l'auteur met en valeur l'importance
(le Leptis en ce qui concerne le commerce (le l'ivoire et des fauves.
Sur Oea, ( Caputo, Il tempio oeense al genio delle colonia, clans Africa
Italiana, t. VII, 1940, P. 35-45, et sur Tripoli, G. Caputo, Il
consolidamento dell arco di Marco Aurelio in Tripoli, Id., p. 46-66.
Egalement. G. Caputo, Note di epigrafia della Tripolitania, dans
Epigraphica, 1940, p. 196-2oo, avec appendice, Id, 1943-1944. p. 109.
-------Tunisie
-------Nos
connaissances d'ordre " administratif " ont quelque peu avancé
en ce (lui concerne la Tunisie. L. Poinssot, Siliana, a pu préciser
les limites entre la Proconsulaire et la Bvzacène. Les fastes proconsulaire,-;
se sont précisés grâce à A. Merlin, Un proconsul
d'Afrique méconnu, Agrilius Parianus, dans C. R. de l'Acad.
des Inscript., 1942, p. 235-242 (cc personnage a été proconsul
du 1er juillet 158 au 3o juin 159), et à L. Poinssot, Une inscription
de. Thignica concernant le proconsul C. Ànnius Anullinus, dans
Rev. Tan., 1941, p. 271-284 ; du même, Le proconsul C. Annius
Anullinus, dans C. R. de l'Acad. des Inscript., p. 26-30 (époque
dioclétienne). L. Poinssot, Collier d'esclave trouvé
à Thélepte, dans Rev. Afr., 1943. P. 149-165, a étudié
la succession des premiers gouverneurs (le Byzacène et le même
auteur, dans Une inscription de Souani el-Adani, dans Rev. Tun.,
1942, p. 124-140, a donné une liste des cités africaines
" qui, postérieurement à la
conquête romaine, eurent des sufètes, magistrats annuels
et éponymes ". Egalenment J.L.M. (le Lepper, De
rebus gestis cornitis Africae et magistri militum, Breda, 1941, N
1I-122 P.
-------Peu
(le travaux sur les villes. Le livre de R. l'. Lapevre, Carthage, 1940.
dans la coll. Memoranda, n'est qu'un guide. Notons cependant L.
Poinssot, Macomades-Iunci, clans les Mém. de la Soc. nat.
des Antiq. de France, 9è série, t. 1, 1944, P. J33-169,
excellent mémoire. où est démontrée l'identité
(les deux localités et étudié ce que nous savons
d'elles, avec une particulière acuité. C'est encore à
L. Poinssot. Castella (Qastîlîia), dans Bull. Arch.
du Coin., 1940, p. _1.15-419 qu'est due l'identification de ces deux vocables.
-------Note
du site : j'interromps là la mise en gras des différents
titreset ma correction succinte. Cela devient très fastidieux.
Ceux qui sont vraiment intéressés n'aurant qu'à me
contacter pour plus ample information...
-------Parmi les études, soit d'un ensemble
de ruines soit d'édifices ou (le 111onnnncnts isolés, retcuou<.
du coté païen : R. Lamier, La fontaine " Utere felix
" à Carthage, dans Bull. Arcb. du Com., 1 t ;anvier 1943-
p. NVl-NNI 1, et, pour Carthage encore, L. Gaillard, Réservoir
à amphores, dans Rev. Tun.,'1042, p. 141-146 k. Lantier et L. Poinssot,
Nouveau plan du temple de Saturne à Thugga (Dougga) , tans Bull.
Arch. du Coin,, op, p. i9-81 G. Picard, La basilique funéraire
de Julius Piso, à Mactar, dans les C. R. de l'Acad- des Inscript.,
19.11, p. 18~-213, curieux édifice d'époque sévérieniir.
plus tard
ransllormé en église chrétiene ; G.-L. Feuille, Les
nécropoles de Thaenae, dans Bull. Arch. du Coin.,
(l3 -(9-10, p. 641-653 ; P.-Jl. Ihtval. Recherches archéologiques
à Meninx (Tunisie), Cherchel et Tipasa_ {Algérie), dans
les C. R. de l'Arad. des Inscript., 19,x2, p. 212-225 Feuille, Notes sur
les ruines de l'Henchir Kedama (Sud Tunisien), dans Bull, Arch. du Com.,
1939, p. 260-265. Ttu coté chrétien, notons ;'étude
de C.-I_ Feuille. L'Eglise de Iunca, clans Rev. Tun., 1940, p- 21-45,
et surtout J- et I'. Cintas. Un monastère de Saint-Fulgence, dans
Rev. Tun., Iq4-o, p. 24,3-2 ;o. c' la note conlplénlenulire de
(-,.-L. Feuille. Note sur le monastère des îles Kneiss.,
Id., 11)12, p. 2;t-255. Egalement, C't ~i lrtignon. Souterrains refuges
et coffres cinéraires en --Tunisie, dans Bull. Arch. du Com., 104.38-1940.
p.
l'arnli les travaux d'épigraphie, retenons L. Poinssot, Plusieurs
inscriptions de Thuburbo Majus, dans Rev. Tun.. 1940, p. 091-230 ; du
même, Notes sur quelques inscriptions de Thuburbo Malus, dans Bull.
Arch, du Com.., 1940, p. 82-85 ; R. Lantier et L. Poinssot, Les stèles
découvertes dans une " favissa " du temple de Saturne
à Dougga (Tunisie), dans Bulï. Arcb. du Coin., 1942, p. 22_1-2
,0 (ensemble (le _249 stèles datant pour la plupart des deux premiers
siècles de notre ère) S. Aurigenlma. A proposito di una
iscrizione di Gigthis, dan, Epigraphica. Iq_lo, p. 1779-182 (cf. L.-A.
Constans, dans Mél..
d'Arch. et d'Hist., t. 19Y~, 1). 338-3_l.0) ; L. i'oinssot et G.-L. Douille,
Inscriptions chrétiennes d'Amrnaedara (Haïdra). dans Bull.
Arch. du Coin., t941-1942, p. 6or-639 (î1 épitaphes provenant
de l'église (le llelleu; et datant des V-1' et VII" siècles).
Quelques monuments ou objets d'art découverts en Tunisie ont été
l'occasion d'études particulières : A. Merlin, Note sur
un groupe de Leda avec le cygne trouvé au Kef, dans Bull. Arch.
Otu Com., 1441, p. 6r-68 ; G.-Ch. Picard, Statues et statuettes dionysiaques
découvertes en Tunisie; dans Rev. Air., 1944, p. ;-27 : (y Picard,
Le mysticisme africain, dans les C. R. de l'Arad. des Inscript., 19-16,
p. 43-466 (à 6ropo de trois découvertes récentes
: sacorphage trouvé près du Kef et repré-entant le
sommeil d'Pndvmion, statue découverte prés de Mlassicault,
stèle de Mactarj ; A. Merlin et L. Poinssot, Les piliers d'Agbia
(Tunisie), dans les Mélanges Martroye, 1941, p. 111-121 ; L. Poinssot.
Une mosaïque de Sousse signée Macari, dans Bult;. Arch. du
Com., 1941, p. 147-1,55
ruü;
lot et Ct llartignon, Mosaïques funéraires chrétiennes
de Sousse, Id., 13 novembre 1944. p. x-xv ; (i.-Ch. Picard, Domitien sacrifiant
sur un médaillon d'el-Djem (Tunisie), clans Rev. arch., t. "V1,
1946, p. 13-,-4 ; A. Merlin. Amphores de terre cuite à reliefs
provenant d'El-Aouja (Tunisie) et conservéesau musée du
Louvre, dans Bull. Arch. du Com., 1; novembre 19.43, p. ::vII-yxv ; :V.
11er1.iu, Une oenochoé à reliefs provenant d'Hadjeb el-Aïoun
et conservée au musée du Louvre, dans Bull. Arch. du Com.,
8 niai r9T4, p. x-xviii ; A. Berlin, Amulettes contre l'invidia provenant
de Tunisie, dans les Mélanges Radet, (040. p . 486-_O3.
.Ajoutons que l>,. de Gaiffier. La passion des sa.`nts Cyriaque et
Paule, dans .Analecta Bollandiana, t_ LX, 1942. restitue à l'Afrique
ces deux martyrs "indûment annexés à l'spagne
". Signalons, et-fin, 1'intéres,ant article de 11.-1. 1larrou,
Diadoque de Photiké et Victor de Vita, dans Rev. des Et. ana,
.. X IA', 1443, p. 225-23M et Ch. Lavez, La fuite de saint Cyprien lors
de la persécution de Decius, dans la Revm des Et. lat., t pi. i
, p. 19 t-20 i .
Algérie
lin ce (pi concerne la lunlidie e la Baurétanie césarienne,
quelques donnée, nouvelles sur les .e personnages v. .1. Carcopino,
La reine Urania de Maurétanie, dans les Mélanges F. Grat,
10.16, t. 1. p.
3> , a découvert, par une brève inscription de Cherchel,
une favorite de Ptoléntée, et- Un " empereur maure
inconnu, d'après une inscription latine récemment découverte
dans l'Aurès, dans Rev. des Et. ana, t. ALV 1, top, p. 94-t20,
ce dernier mémoire con,tituant un remarquable apport à nos
conais,ances sur l'-Atire au début du V' siècle. C'est également
une inscription de Cherchel (lui est à l'origine de la connlnicatiou
rie L. Leselli. La carrière de Q. Marcius Turbo, préfet
du prétoire d'Hadrien, dans C. R. de l'Acad. des Inscript., 0930.
p. 138-1;0 (procurateur eu 127), et E. Albertini, Sur un cursus équestre
de Djemila, dans les Mélanges Martroye. 19.1 t. p. 10;-1 o9 (1.
l'itinius Cloditum-, ).
t'est le pi'ohième du limes et de >r,n att ddià yui constitue
actuellement ce qu'on pourrait appeier ' problème n' t de lltistoire
romaine en Algérie. L. Leschi. Rome et les nomades du Sahara central,
(dans ie, Travaux de l'Institut de Recherches sahariennes, l. 0942. p.
(dégage renl,irqu:tblen1ent les principes (le la_ politique romaine
,!: ns ces iegicnts et réagit avec raison contre le; thèses
(-,ces
(le (;auticr r lati c; à l'importance noutelle (lu chanteau au
ha--empire. Ces thèses sont. ait contraire. accueillies avec faveur
par 1. Guet'. Note sur le " lunes e romain de Numidie et le Sahara
au IV' siècle, dans le, Mél. d'Arch. et I'Ilist., t. i.V
I (193.)), p, t,4-248, ont conclusion de l'excellent ruémoire consécutif
aulx fouilles ,menée- par lui en 10)18 à .t;ourada et dans
la région V(fl ine ( fortiticati n ., datant vlaiserntblablentent
du règne de Ccmstantin). Ln attendant le volume actu~ llement sous
messe que B. (;. Picard a consacré ::n poste de 1le;':ad, consulter
L. _Albertini et l'. 1l-:i-oerg, Le poste romain de Messad (Algérie),
dan, Rev. des Et. arc., 1939, p. 22;-244 ; L. Albertini, Note sur l'histoire
de la legio IIl Gallica. dans les Mélanges Dusaaud, t. 1, 1939.
p. 3_l. -319, et G. Picard, Seconde campagne de fouilles à Messad
(novembre 1941). dans C. R. de l'Acad. des Inscript., ic,,42. p. La défense
(le la ré iun de llodna et des régions avoisinante, Ost
précisée pour nous ",.cc à l'. Alas
era. Nouvelles bornes du Hodna occidental, dans Bull. Arch. du Com, 1939,
p. 339, et stu-tout à L. ?.cscüi. " Centenarium quod
Aquavïva appellatur dans C. R. de l'Acad. des Inscript., toit, p.
(63176, reproduit avec quelque, développement, suppiélnentaires
clan., Rev. Afr., 1943. P. =-22, sous le titre Le " Centenarium d'Aquaviva
"' (fort construit en 303). Sur la 1ni-c en valeur de, territoires
annexés par les Sévères, l_ Leschi, Une assignatiJn
de terres en Afrique sous Septime-Sévère, dan, Bull. Arch.
du Com., i 1 décembre 194.ç, p. >_II-xxii. Lnf;n, l'.-11.
lluval, Cherche[ et Tipasa. Recherches sur deux villes fortes de l'Afrique
romaine, clans la Bibliothèque archéologique et historique,
t. \1,111, Paris,
1946. i11-8 . i8o p., X I V' pl. et plan, a donné une importante
contribution à l'archéologie militaire, contribution dont
l'interet dépasse considérablement les problèmes
particuliers qui en sont le prétexte.
Comme monographies, je ne vois guère à signaler que V. Dé
jardins. Essai historique sur Albulae. dans le Bull, de la Soc. de Géog.
et d'Arch., d'Oran, 1940, p. 216-245, et la mise au point toute provisoire
de A. Berthier. Tiddis, dans le Recueil de Constantine, t. LXV, 1942,
P. 141-153. Par contre. un certain ombre d'édifices, tant païens
que chrétiens, ont été, çà et là,
étudiés. Retenons L. Albertini, Une nouvelle basilique civile
à Cuicul (Djemila), dans les C. R. de l'Acad. des Inscript., io43.
p. 376-386, 4 époque (le Valentinien Te'), avec note additionnelle
de J. Carcopino, Id., p. 387-395 ; Y. Allais, La
maison d'Europe " à Djemila. dans Rev. Afr., 1939, -p. 35-44
: L. Leschi, Le camp de la III` Légion à Lambèse,
dans Bericht über den VI. Internationalen Kongress für Archaeologie,
Berlin, 21-26 august 1939- Berlin, 1940, p. ;65-568, établit l'existence
à Lambèse, d'une " basilique couverte qui formait,
comme à Palnivre. le sanctuaire des enseignes " et étudie
le monument élevé à la suite (le l'inspection "1-Iadrien
: L. Leschi, Un aqueduc romain dans l'Aurès, dans Rev. Afr., 1941,
p. 23-30 ; J. Meunier. L'huilerie romaine de Kherbet Agoub ('Périgotoitte),
dans le Bull. de la Soc. hist. et géogr. de Sétif, t. II.
1). 35-36, à compléter par P. Massiera, Kherbet Agoub: objets
recueillis dans les fouilles, Id., p. 73-89 l'. Ginther, Mons. Première
campagne de fouilles, Id., t. II, P. i3-88: J. Meunier, Les fortifications
de Césarée et la porte de Zucchabar, dans Rev. Afr., 1942,
p. 179-194. En ce qui concerne le chrétien. L. Leschi, articles
sans titre (sur l'église d'Alexandre à Tipasa). dans Bull.
Arch. du Coin., 194.0, p. 422431. et 1912. p. 33.3-370 : A. Berthier.
Les vestiges du christianisme dans la Numidie centrale, Alger, s. cl.
1942), in-8', 23_t p., XK1 pl., a mis è notre disposition un trè.,
important matériel archéologique. Ajoutons que certaines
régions, mal connues au point de vue archéologique, ont
été pour ainsi dire explorées : L. Lesclli, Une excursion
archéologique dans le Guergour (été 1938), clans
le Bull. de la Soc. hist. et géogr. de Sétif, t. 1, p. 143-16-
; J. Alquier, Les ruines antiques de la vallée de l'Oued et-Arab
tAurès), clans Rev. Afr., 1941, P. 31-39.
C'est le éhantier de Tiddis qui. Timgad exceptée, a fourmi,
ces dernières années, 1 plus abondant butin épigraphique
: L. Leschi, Inscription du Castellum Tidditonorum, dans Recueil de Constantine,
t.
LXV, 1942, P. 154-183. réunissant divers textes communiqués
au Comité, 1941, p. 133-16; et 170
182 ; A. Berthier, Trois inscriptions de Tiddis, clans Rev. Afr., 1945,
P. 5-20 (une de ces inscriptions est sans cloute une dédicace à
lTithra!. Quant aüx inscriptions de Timgad, elle n'ont pas donné
lieu
une Publication d'ensemble- Il convient de se reporter aux procès-verbaux
(lu Comité, notamment 1938-1940, p. 403, et 1941-1942, p. 90 et
et 130 et suiv., de janvier 194J, p. viii et suiv. Lue découverte
fortuite a permis it A. Berthier, Le culte de Mercure à Cirta,
dans le Recueil de Constantine, t. LXV, 1942, P. 131-1d.o, d'apporter
d'intéressantes précisions sur le culte dont cc dieu était
l'objet dans la ville. Sur la région constantinoise. voir encore
F. Logeart, Bornes délimitatives dans le sud du territoire de Cirta,
clans Rev. Afr., 193,9, p. t61-181. P. Massiéra, Inscriptions de
la région sétifienne, dans Bul.. de la Soc. hist. et géog.
de Sétif. t. IT, P. 89-134, a réuni un ensemble (le soixantedouze
inscriptions. Sur une inscription d'El-Kantara, E. Albertini, Un nouveau
ponderarium de Nu
-die, clans les Mélanges Ernout, 1940, p. 1-4, W.F. Snvder, Public
anniversaries in the roman empire, dans Yale classical studies, t. N-11,
In :i, p. 297 et suiv.. étudie longuement le calendrier (le Tebessa
tC. 1. L.. VIII, 1839 = Gsell, 1. L. A., 3041). Ence qui concerne l'épigraphie
chrétienne, la trou'Caille essentielle est certainement celle qui
a permis d'identifier la maison d'Optat à Timgad : E. Albertini,
Un témoignage épigraphique sur l'évêque donatiste
Optat de Thamugadi. dan; les C. R. de l Acad. des Inscript., 1939, p.
100-103. Egc,lelnent, F. Logeart, Les épitaphes funéraires
chrétiennes du Djebel Nif en-Nser, Id., P. 30-3; ; L. Leschi, Inscriptions
sur mosaïques découvertes dans le sous-sol de la basilique
chrétienne de Tebessa, dans le Bull. Arch. Coin., 11 juin 194;,
p. xix-xxvII.
Pour le centre et l'ouest de l'Algérie, la moisson épigraphique
est malheureusement moins riche. Retenons -1. Carcopino. Additions au
C. I. L., VIII, 9785 et 216o5, dans Rev. Afr., 1942, P. 1i5-178; 1'. Courtot,
Notes sur trois inscriptions latines ancie.ment connues, dans Bull. de
la Soc. de Géogr. et d'A.rch. d'Oran, 1939, P. 43-47 : V. Déjardins,
Deux inscriptions chrétiennes d'Albulae (Aïn-Temouchent).
Id., 1939, p. 48-3{9, et surtout E Albertini. Inscription chrétienne
de Renault, Id., 1940. P. 79-h1. -
l'eu d'études relatives ans objets d'art ou présumé
tels : Fr. Cuniout, Une mosaique de Cherchel figurant Ulysse et les Sirènes,
clans 'les C. R. de l'Acad. des Inscript., 1941, p. 103-109: A. Berthier,
Une
statue d'Harpocrate. clans Bull. de la Soc. hist. et géogr. de
Sétif, t. 11, p. 135-137: l'. Ginther. Une divinité rustique
des environs de Tocqueville, Id., p. 138-142; R. Block, Une tête
de Juba II trouvée à
Tigava, dans les C. R. de l'Acad. des Inscript., 1946, p. 109-112: A.
Bertliier. Découverte à Constantine de deux sépultures
contenant des amphores grecques, dans Rev. Afr., 1943. p. 23-32.
Maroc
L'ouvrage le plus important qui ait parti sur le Maroc dans ces dernières
années est certainement celui (le J. Carcopino, Le Maroc antique,
l'a ris, 194,3, Il ne s'agit pas d'une histoire du Maroc antique, que
l'auteur estime à bon droit impossible dans l'état actuel
(le nos informations, et dont on ne peut guère qu'esquisser les
directions principales, comme il l'a fait dans les cinquante premières
pages du livre, tuais d'un ensemble de n1én1oires sur tel ou tel
problème plus ou moins vaste, intéressant le Maroc romain.
Ces différents mémoires ont tous été publiés
antérieurement, parfois sous des titres un peu différents:
Volubilis, résidence de Juba et des gouverneurs romains (p. 167-rqo),
dans Hesperis, t. XVT1. 19.35, p. 1-24; La mort de Ptolémée,
roi de Maurétanie (p. 191-199), dans les Mélanges Ernout,
1940, Paris, 1940, p. 39-;0 ; Sala (Chella-Rabat) au temps des Antonins,
d'après les textes gravés sur la hase de Marcus Sulpicius
Felix (p. 200-230) . dans les Mél. d'Arch, et d'Hist., 1931, p.
1-32; La fin du Maroc romain (,p. 231-3o4), Id., 194o, p. 34.9-448 (avec
note additionnell(. importante).
O'autre part, L. CI atelain a hnblié sur Le Maroc des Romains.
Etude sur les centres antiques del la Maurétanie occidentale, Paris,
19.}4, ut-8°, 317 p., un livre qui ne répond en fait qu'à
son sous-titre. 1_at première partie est consacrée d l'étude
(les villes et postes du littoral, ainsi qu'aux villes et pos-
de l'intérieur autres que Volubili',. La seconde est tout entière
consacrée à \ olubilis, à ses monuments et aux objets
qui y ont été trouvés ; elle occupe la plus grande
partie du livre. Ce volume, précieux en raison des multiples renseignements
qu'il groupe, ne nous apporte pas sur l'évolution de l'histoire
marocaine (le données nouvelles.
('e sont le fouilles de Volubilis qui ont contribué à fournir
à noire information les données lC:~ hius nombreuses. Signalons
R. "hhouvenot, La maison d'Orphée à Volubilis, dans
les Publications du Service des Antiquités du Maroc, fric. VII,
p. 42-47 ; (lu même. La maison du chien de Volubilis, Id.,
asc. \'l 1, p. 10;-1 13; du mense, La maison de l'éphèbe,
Id., p. 1 14-131 : du même. La maison aux colonnes, Id., p. (lu
même. La maison au cavalier, Id., p. t-f6-15; ; du même, Les
thermes du nord. Id., p. 1;6-16;. Aux riches ouvres d'art que Volubilis
avait déjà livrées sont venues .s'en ajouter d'autres
et particulièrement deux bustes de bronze, l'un représentant
Caton le leune et l'autre un personnage diadémé. Sur- ces
bustes, R. Thouvenot, Bronzes d'art trouvés au Maroc, dans les
C. R. de l'Arad. des Inscript.. 1945, p. ;92-605; le buste diadémé
est celui (le liiéron I1 pour Ch. Picard. Hiéron Il. Micon,
fils de Nicératos, et le buste diadémé de Volubilis
(Maroc), dans les C. R. de l'Acad. des inscript.. 19.16, p. 6o-S1. Signalons
encore R. Thouvenot. Statuette d'ivoire trouvée à Volubilis
(Maroc), dans Bull. de la Soc. de Géogr. et d'Arch. d'Oran, 1939,
p. 137-141. Il s'agit d'une statuette da
tant sans doute du 1V' siècle et représentant le Bon Pasteur.
Pour la sculpture. notons encore J_ O'Farrel, Note sur tes chapiteaux
de Volubilis, dans les Publications du Service des Antiquités du
Maroc, (ose. VI. P. 99-111. Pour la nlosaique, R. Thouvenot, Deux mosaïques
de Volubilis à sujets mythologiques, Id., p. 68-81. R. Thouvenot,
Une pièce d'or antique trouvée à Volubilis, dans
Hesperis, t. A \ V I. 194.0. p. 93-96, a étudié, une intéressante
monnaie à l'effigie d'Alexandre. Enfin, l'épigrapliie de
Volubilis s'est enrichie d'un nouveau diplôme militaire, qui date
de 121-122, et qu'ont étudié L. Chatehùn et R. Thouvenot.
Diplôme militaire trouvé à Volubilis, (Maroc), dans
les C. R. de l'Acad. des Inscript., 1942. p. 141-145. Egalentent. L. Chatelain,
Bronze épigraphique trouvé à Volubilis, dans les
Publications du Service des Antiquités, fasc. VI, p. 36-38, et
R. Thouvenot, Inscription sur bronze trouvée à Volubilis,
Id., p. 39-41: J. Zeiller, Inscription latine récemment découverte
à Volubilis, dans Bull. Arch. du Com., 194,3. mars, p. zv-xvIII,
et A. Piganiol, Note sur une inscription de Volubilis, dan; Bull. Arch.
du Com.. 1942. p. 2,6-238. Aioutons que c'est une inscription (le Volubilis
gravée en :'honneur de Sévère-Alexandre qui est à
l'origine du beau mémoire (le R. 'l'Ilouvenot, Rome et les Barbares
africains, dans les Publications du Service des Antiquités du Maroc,
fasc. A'11, p. r66-183, imrlorttnte étude sur les Baquates et les
Bavares, qui a, d'autre part, étudié Les incursions des
Maures
en Bétique sous le règne de Marc-Aurèle, dans la
Rev. des Et. Anc., t. X LT, 1939, p. 20-28
K'. 'l'houvcnot a donné une précieuse monographie (le Banasa
: Une colonie romaine de Maurétanie tingitane: Valentia-Banara,
Pari:,, 19in-8'. 103 n.: voir 16 pl., 2 plans. En outre, R. 'Thouverot,
Troisième diplôme militaire trouvé à Banasa
(Maroc), dans C. R. de l'Acad. des Inscript., 1942, p. 171-179 (textes
de 121-122): (lu même, Statuette de Mercure trouvée à
Banasa, dans Publications du Service des Antiquités, fric. VT,
p. 82-R8. La plus récente découverte important faite à
Banasa est w1e plaque de bronze gravée étudiée par
R. Thouvenot, Une remise d'impôts en 216 après J.-C., dans
les C. R. de l'Arad. des Inscript., 1946, p.
('o npléton, ces indications par les deux sites principaux en signalant
R. 'I'houvenut, Maison romaine de Sala (Chella), dans les Publications
du Service des Antiquités, fa,c. 1V, p. 84-94; (lu moue. Lampe
romaine trouvée à Fès, Id. fasc. VIT, p. 184-Q: du
même. Marques d'amphores romaines trou nées au Maroc, Id..
iase. VT.: p. 95-48. et Ch. Ogiez. Mou sur des monnaies romaines trouvées
au Maroc, Id., n. 112-1 14. Ch. Picard. Musées et sites acbéo!ogiques
du Maroc. dans C. R. de l'Arad. des Inscript., 1946, p. 662-676, a groupé
différentes notes d'archéologie marocaine (La date de la
maison (le, Bustes à Volubilis. La (Ic pension (les (ouvres (l'art
de luba I l à Volubilis. Le classement des bronzes du
aroc).
Notons. enfin, l'article (lit R.P. tt. (le Gaiffier, S. Marcel de Tanger
ou de Léon, évolution d'une légende, dans Anal, Boll.
t. I.XI, 1,-I3, p. 116-139. Cet article etaidit que S. Marcel " est
africain et uniquer11ent africain ".
PERIODE MUSULMANE (JUSQU'A LA FIN DU MOYEN AGE)
il n'est guère facile d'isoler ce qui concerne l'.Afrique du Nord
de l'ensemble de l'histoire du ni-onde islamique dont elle est, à
de multiples égards, solidaire. 1e n'ai reçu ici que ce
qui intéressait spécifiquement le Maghreb. Au reste, pour
l'ensemble (le l'lntoire islamique. il suffit de renvoyer à l.
Sauvaget, Introduction à l'histoire de l'Orient musulman (éléments
de bibliographie), Paris. r94J, in 202 p. (Initiation à l'Islam,
t. T). qui constitue nue excellente hase d'information, qui n'est pas
uniquement alahle pour l'Orient.
Les sources
Essentielle pour I'historien de l'Afrique (In Nord sera la Bibliothèque
arabe-française qui parait sous la direction (le M. Fleuri l'éré,,
et dont l'objet est de " mieux faire connaître aux arabisants
comme au public non initié les (crimes les plus caractéristiques
de la littérature arabe ", mais qui n'en est encore qu'à
son troisième volume. Chaque volume comporte le texte et la traduction.
Le premier paru est Ibn 'Abd AI-EI'akam. Conquête de l'Afrique du
Nord et de l'Espagne (1'utuü Tfrigiya wa'1'Andalus), traduit par
A. (iateau, Alger. 1942, in-15. 163 p.. texte du IN" sièclee
d'une importance capitale, et que son éditeur a longuement étudié
dans différent, articles parus dans la Revue Tunisienne depuis
1931. Cette étude critique a été achevée dan;
cette même revue : 5939. p. 20,3-219 : 1942, p.
311-3 20.
Parmi les: sources littéraires. signalons encore k. Br.Sn,chvig.
Deux récits de voyages inédits en elfridue' du Nord au XV'
siècle : Abdalbâsit b. Hah I et Adorne, dans les Publications
de l'Institut d'Etudes orient,les de la Faculté des Lettres 'd'Alger,
t. VIT. Cette publication, datée de 1936, a servi à l'auteur
de thèse complémentaire (le doctorat et n'a été,
à proprement parler, publiée que quelques années
plu:; tard.
Tn n certain nombre d'articles sont consacrés à tel détail
de textes, tels R. Brunschvig, Un texte arabe du IX' siècle intéressant
le Fezzan. dans Rev. Afr. 1945, p. 25-2;, et H.-P.-J. Renaud, Sur. un
passage d'Ibn Khaldûn relatif à l'histoire des mathématiques,
dans Hesperis, t. NXXI, 1944, p. 35-47 H.-P.-J. Penaud. Divinations et
histoire nord-africaine au temps d'Ibn Khaldûn, clans Hesperis,
t. XXX.
1943. 9, 213-221.
En ce gui concerne les sources diplomatiques, il faut signaler essentiellement
E. Levi-Provençal, Un recueil de lettres officielles almohades,
dans Hesperis, t. N X \'l 11, p. 1-70, paru à part en 1442. I1
s'agit d'un important ensemble de trente-sept lettres que l'auteur analyse
et commente et qu'il fait précéder (l'une étude diplomatique
et historique. Le texte arabe est publié par E. Lévi-Provençal,
Trentesept lettres officielles almohades, dans la Collection des textes
arabes, publiée par l'Institut des Hautes Etudes marocaines, t.
X, Rabat, 594,, Alarcôn y Santon et Garcia (le Linares, Los Ducumentos
arabes del Archivo de la Corona de Aragôn, Madrid-Grenade, 1940,
dont quelques-uns concernent l'Afrique.
Au point de vue archéologique, il faut d'abord signaler TU A. C.
Cresvvelll, Early Moslem Architecture, t. 11, Oxford, 1940 (t. 1, 5932),
gr. in-4", XXVI-123-15 p., 123 pl., avec la collaboration (le F.
Hernandez, G. Marçais, Abd al-Fattah Hilmî et H. Abd aI-Wahhàb.
Cette publication, mnagnifiquement présentée, couvre la
seconde moitié du VIII" siècle et l'ensemble du IX`'.
On y trouvera, en ce qui concerne l'Afrique, une étude de la grande
mosquée (le Kairouan (p. 208-226 et 308-320),- de la mosquée
des Trois-Portes (p. 325-326), des mosquées de Sousse et de la
grande mosquée de 'Tunis (p. 321 et 325), des murs et du manar
de Sousse (p. 271-276), du ribât de Sousse (p. 1677-i7o), des citernes
de Kairouan (p. 289-290). Egalement, G. Marçais et A. Dessus-Lamare,
Recherches d'archéologie musulmane : Tîhert-Tagdemt. clans
Rev. Afr., 1946, p. 24-57 ; G. Marçais, Sur un lion de marbre trouvé
à la Qala'a des Beni Hammâd, dans Rev. Afri" 1939, p.
182-101 ; G. Marçais, Sur deux stèles funéraires
hammédites du musée Stéphane Gsell, dans le Bull,
de la Soc. hist. et géogr. de Sétif, t. II, 1941, p. 171-178
; G. Marçais, Le tombeau de Sidi 'Ogba, dans les Annales de l'Institut
d'Etudes orientales de la Faculté des Lettres d'Alger, t. V, 1939-1941,
P. 1-15 (le tombeau présente certains éléments qu'on
peut dater du XI' siècle) ;- H. Terrasse, La mosquée des
Andalous à Fès, Paris, 54. p., 96 pl., dans les Publications
de l'Institut des Hautes Etudes marocaines, t. XXXVDI.
Sur les sources numismatiques, consulter M. Troussel, Monnaies d'argent
(dirham-s) idrissites et abbassites trouvées à Ouenza, dans
le Recueil de Constantine, 1942, p. 105-123 ; A. Gateau, Sur un dinar
fatimide, dans Hesperis, t. XXXII. 1945, p. 69-72 ; R. Brunschvig, Un
dinar hafside, dans le Bull. de la Soc. hist. et géogr. de Sétif,
t. II, 1941, p. 179-182 ;- M. Troussel, Les monnaies d'or musulmanes du
Cabinet des Médailles du Musée de Constantine, clans le
Recueil de Constantine, 1942, p. 124-130. Enfin et surtout, J.-I). Brèches,
Contribution à l'histoire du Maroc par les recherches numismatiques,
Casablanca, 1939, in-fol., 275 l ., XLIII pl. Très importante publication
dont une part est faite à l'étude des monnaies antiques,
mais r;ui concerne essentiellement la période musulmane.
Travaux
ll faut d`abord signaler le livre (le G.
Marçais, La Berbérie musulmane et l'Orient au Moyen-Age,
l'ari.s, s. d. (1946), in-8', 310 p" dans la collection Les grandes
crises de l'histoire, excellent tableau de l'Afrique du Nord -médiévale,
dont l'auteur dégage les lignes architecturales souvent Peu apparentes
et où uue large part est faite à la civilisation.
1Z. Brunschvig, La Berbérie orientale sous les Hafsides des origines
à la fin du XV` siècle, t. I (seul Paru), Paris, 1940, in-8',
XVI-476 p., constitue un apport essentiel à la connaissance de
l'Afrique clu Nord au Moven Age, à la fois à cause- de l'ampleur
de l'oeuvre et de son exceptionnelle qualité. Le premier volume
comprend deux parties : " L'histoire politique " et " La
population et son -habitat " . M. Brunschvig étudie non seulement
la répartition de la populàtion et quelques-uns des centres
urbains dans lesquels elle se concentre, mais il fait une part importante
aux non-musulmans, juifs et chrétiens.
En cc qui concerne 1'I,1an1, signalons G.-Fi. Bousquet, L'Islam maghrebin.
Introduction à l'étude générale de l'Islam,
2 éd., Alger, 1916, 205 p. V. L oubignac, Un saint berbère
: Moulay ben Azza, histoire et légende, clans Hesperis, t. XXNT,
1944. p. 15-34 (XII' et XIII` siècles).
(i. Alarçais, La Berbérie au IX' siècle d'après
El-Ya'goûbi, dans Rev. Afr., 194.1. P. 40-61. a brossé un
il1tére,sunt tableau clc la société nord-africaine
à cette époque en partant de la traduction qu'a donné
MI. Gaston \Viet de cet auteur en 193i.
Sur la civilisation urbaine, on notera G. Marçais, L'urbanisme
musulman, Taus le Cinquième Congrès de la Fédération
des Sociétés savantes de l'Afrique du Nord (Tunis. 1939).
p. 13-34. 1)u n+ême auteur, La conception des villes dans l'Islam,
dans Revue d'Alger, 1945 P. 517-533. R. P. G. Thérv, Tlemcen, évocation
de son passé, Oran, 1145, in-S°, 92 pp. Ajotutons H.-P.-T.
Renaud, Recherches historiques sur les épidémies du Maroc,
dans Mélanges Lopes-Cenival, p. 363-390. Sur les institutions.
(;. A-laréaC, Le Makhzen des Beni 'Abd al-Wab, dans Bull. de la
Soc. de Géogr. et d'Arch. d'Oran, 1940. p. 68-78. Sur les ,niuorités
religieuses. ('h. Courtois, Grégoire VII et l'Afrique du Nord,
dans la Revue Historique, 1945, p. 97-122 et 193-226 ; Rabbin lsaac Bouche,
Un grand rabbin à Tlemcen au XV' siècle, dans le Bull. de
Da SeC. de Géogr. et d'Arch. d'Oran, 1sr}3. P. .t-72.
Sur les rapports avec l'Europe, ('11. Courtois. Reliques carthaginoises
et histoire carolingienne, dans C. R. de l'Acad. des Inscript., 1045,
p. 11-15, article développé clans la Revue de l'histoire
des religions, 1945.. p. 57-83. sous le titre Reliques carthaginoises
et légende carolingienne (étude cles rapports entre C'harlemagne
et le 11aghreb) : D. Lopes, O Cid portugès : Geraldo Sempavor,
dans la Revista portuguesa de Hist6ria, t. 1. 1940-1941, p. 03-11 1 (
X IT' siècle) : D. Pires- (le Lima, Lisboa e os Mouros, dans les
Mélanges Lopes-Cenival, p. 292-348 ; '\. Bailestéro Beretta,
La toma de Salé en tiempos de Alfonso et Sahio, dans Al-Andalus,
t. VIII, 1143. p. 89-128 (prise de Salé, 1260). avec important
compte rendu de 11. Terrasse. dans Hesperis. t. XXX T, 1044. p. 87-92
: P. A. Lopes, Obispos en et Africa septentrional desde et siglo XIII,
2' éd., "Camer, 1941 : Instituto General Franco para la investigaciôn
hispano-arabe, serie 3a. Archivos espanoles n" 6.
Ajoutons pour mémoire : 1. Béraud-Villars, Les Touareg au
pays du Cid. Les invasions almoravides en Espagne au XI' et XII' siècles,
Paris, 1946, in-16, 3-295 p., qui est médiocre. Sur les rapports
avec l'Orient, M. Canard. Les relations entre les Mérinides et
les- Mamelouks au XIV' siècle, avec les Annales de l'Institut d'Etudes
orientales de l'Université d'Alger, t. V, 1940-1941, p. 41-g1.
Signalons, enfin, quelques recherches de toponymie, H. H. Abdul-Wahab,
Du nom arabe de la Byzacène, dans la Rev. Tun., 1939, p. 199-201
(la forure arabe serait Muzak). Du même auteur, Sur l'emplacement
de Qairouan, dans Rev. Tun., 1940, p. 51-J3 : T. Lewicki, Sur l'oasis
de Sbrït (Dbr, Shbrû) des géographes arabes, dans Rev.
Afr., 1939, p. 45-64 (il s'agit, selon l'auteur, de l'oasis de Koufra).
Tels sont les principaux travaux qui ont été consacrés
à l'Afrique (lu Nord antique et médiévale depuis
1939. Comme on le verra, il s'agit, pour une très large part, (le
travaux d'érudits français. Il est réconfortant,
en contemplant cette liste, dont je tiens encore une fois, en terminant,
à déplorer les lacunes et qui demeure cependant impressionnante,
(le constater que, même au cours (le ces dernières années
si peu propices à tous égards an travail scientifique, les
historiens n'ont cessé de porter à ce pays un intérêt
que trahit l'ampleur (le leur ceuvre. Il leur est permis de souhaiter
que ceux qui s'occupent (le son avenir .y attachent la même importance
et la même attention.
Christian COURTOIS.
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