LA RÉALISATION DU PROJET DE L'HABITAT
DE LA MUNICIPALITÉ D'ALGER
ICI SÉDIFIE la Cité du Bonheur DIAR ES SAÂDA
Les travaux se poursuivent jour et nuit
pour être terminés en octobre 1954
Ce quétait, le 4 août dernier, le terrain où
va sédifier la Cité du Bonheur. Le Bordj situé
à droite du document a été une des premières
« victimes » des terrassiers.
Il y a eu des sceptiques.
Il y a eu des espérances aussi. Oh ! une bien petite flamme d'espoir.
Puis aussitôt, il y a eu des actes ! Les sceptiques ont été
ahuris. Pas tous. Il reste encore des grincheux à convaincre. Des
malveillants à confondre. Et le mince espoir des sans-logis - un
espoir raisonné _ a pris consistance. Officiellement, le 4 août
1953.
Trois mois après la prise de fonction de la nouvelle municipalité,
M. Jacques Chevallier, député-maire en présence du
Gouverneur général, posait en effet la première pierre
dune nouvelle cité.
La pose d'une première pierre nengage pas toujours à
quelque chose. Des mois sécoulent avant que ne commencent
les travaux. Le pèlerinage de l'habitat
Vingt-quatre jours sont passés depuis cette solennelle cérémonie.
Trois semaines au cours desquelles les terrassiers, puissamment secondés
par une vingtaine dengins mécaniques, ont déjà
transformé la perspective des terrains situés entre le chemin
Abdelkader et la route bordant le cimetière du boulevard Bru.
Depuis quatre jours, le chantier fonctionne jour et nuit. Cest devenu,
le soir, pour les personnes à la recherche de fraîcheur,
un lieu de distraction.
Mais pour beaucoup, cest bien autre chose quune banale promenade.
Cest « un pèlerinage de lhabitat ».
On y regarde, avec conviction, sédifier la future «
Cité du Bonheur ».
(Dar-Es-Saâda), 700 logements répartis sur quelque sept hectares
de superficie. Une école. Un garage pouvant recevoir 250 voitures.
Un bureau de poste. Un marché, etc...
Dar-Es-Saâda, qui doit être livrée en octobre 1954.
La Cité de la Promesse réalisée
Dans un mois débuteront les travaux de la cité jumelle qui
comptera 1.200 logements dont 800 en première tranche et couvrira
douze hectares sétendant sur le plateau dEl-Mansah.
Elle portera le nom de Diar-El-Mahcoul. « Cette appellation, devait
dire M. Jacques Chevallier lors de la pose de la première pierre,
traduit la solennité de lacte que nous accomplissons, puisquelle
signifie : « La cité de la promesse réalisée
».
Cette promesse, chacun la connaît : mettre en chantier avant
la fin de 1953 une première tranche de 1.500 logements destinés
à des familles aux revenus moyens ou modestes.
Le programme en cours portant sur les deux cités est supérieur
à 1.500 logements, type habitation à
loyer modéré.
Diar-El-Mahcoul I
Diar-el-Mahcoul : près de 3 milliards de travaux
Sur ce nombre, précisons-le, 650 appartements seront accessibles
à la copropriété selon le système habituel
de prêts à la construction consentis par le Gouvernement
général.
Le solde étant mis en location. A lheure actuelle, le recensement
effectué par la ville dAlger accusait hier - arrêté
à la lettre K - 500 demandes de copropriété (eu égard
aux prix pratiqués) et trois mille demandes de location.
Cela donne limportance
des besoins dAlger !
Pour les satisfaire le plus rapidement, lensemble des travaux actuellement
lancés représente 2 milliards 610 millions..
Limportance du programme entrepris constitue le plus vaste qui ait
démarré dun seul coup en France depuis la fin de la
guerre.
Record qui correspond bien à cet objectif de la municipalité
Chevallier :
Faire dAlger une » ville-pilote » !
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