Le territoire communal est donc triple.
Le nord est un plateau vallonné en pente douce montant
de 120-130m le long de l'oued jusqu'à 200m en haut du talus. Cet
espace a été presque entièrement colonisé
et couvert de vignobles à partir des années 1870 : dans
Tartarin de Tarascon, uvre parue en 1872, Alphonse Daudet évoque
incidemment le " joli vin de Crescia ".
Au sud, entre la RN 1 et le talus,
l'étroit bandeau de plaine possédé par la commune
est, vers 1930, entièrement couvert de vignes. Plus tard il y aura
peut-être quelques orangers. La plaine est à 50m d'altitude.
C'est relativement élevé pour cette partie de la Mitidja
: cela a permis à cette zone d'être un peu protégée
contre les débordements des marais des Ouled Mendil au début
de la colonisation.
Entre ces deux espaces occupés par les fermes des
colons, le talus à forte pente qui
descend vers la plaine est pour l'essentiel resté aux mains des
indigènes. La carte des années 1930 mentionne surtout des
broussailles et précise le nom des tribus. On peut aussi y remarquer
trois indications d'obédience musulmane : deux marabouts (Mart)
et une zaouïa, établissement religieux qui pourrait être
le siège d'une confrérie musulmane, ou plus modestement,
d'une école coranique.
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