Courbet et Courbet-Marine, sur la route d'Alger à Bougie.

COURBET, VILLAGE DE LA PLAINE DE L'ISSER - 1873 - 1914 -Création et évolution d'un centre de colonisation -Maîtrise d'Histoire Contemporaine - Présentée par JEAN-PASCAL HESSE Sous la direction de MARC MICHEL Professeur à l'Université de Provence Directeur de l'Institut d'Histoire des Pays d'Outre-Mer

A Alexis et Marie-Françoise LAFONT
qui dorment là-bas à Courbet.


mise sur site le 22-4-2008

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Je remercie Jean-Pascal Hesse de me confier ce document pour le faire paraitre sur le site.

A tous ceux qui ont fait les racines de ma vie.


Nous sommes innombrables qui,
ayant perdu notre équilibre, regardons
vers une place vide et nous penchons
vers elle… c'est pour eux que j'écris…

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

CHAPITRE I - LE DESTIN D'UNE FAMILLE

1°) Origines de la famille Lafont
2°) L'arrivée en Algérie
3°) L'itinéraire en Algérie

CHAPITRE II - LES ISSERS : une plaine tardivement livrée à la colonisation

1°) Étude générale de la plaine
2°) Description des territoires communaux
3°) Observations géologiques, atmosphériques et hydrographiques

CHAPITRE III -LE CENTRE DE COLONISATION DE ZEMOURI
(6.11.1873 - 6.08.1875)

1°) L'enquête préliminaire
2°) Le peuplement de la colonie
3°) La naissance du centre

CHAPITRE IV - LA COLONIE DE ZEMOURI, ANNEXE DE LA COMMUNE DE
BLAD -GUITOUN (7.08.1875 - 7.04.1886)

1°) L'évolution du centre de colonisation
2°) Les combats de la communauté
3°) Le travail des hommes

CHAPITRE V - LE VILLAGE DE COURBET (1886 - 1914)

1°) L'administration et les services
2°) Une commune rurale
3°) Un village en voie de développement

EPILOGUE

CONCLUSION

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INTRODUCTION


Tracer son itinéraire, tel est le premier devoir de l'historien. Pour que le voyage dans l'histoire soit en même temps utile et agréable, il faut qu'il ait été étudié. Avant de l'entreprendre, on doit on simplement s'y préparer par de bonnes lectures et des heures de patientes recherches, mais avoir bien déterminé l'emploi de son temps, de manière à en tirer le plus grand profit… C'est la raison pour laquelle le thème choisi pour un mémoire ou une thèse est généralement trop vaste au départ et qu'au fur et à mesure de l'approfondissement du travail, on est amené à le rendre plus étroit, plus précis, voire même à lui donner une orientation différente. Ce mémoire sur Courbet n'a pas échappé à la règle, faute d'être nourri par une documentation locale ou tout au moins accessible, le choix du sujet s'est porté comme nous le verrons, vers un objet plus limité dans l'espace et dans le temps… Toutefois l'intérêt du choix du sujet était trop fort pour en changer, quitte à infléchir son orientation, mieux valait tout de même le maintenir et s'y tenir.

Si nous avons choisi ce sujet, c'est avant tout pour rendre hommage à tous ceux qui éprouvent le sentiment que ressent tout exilé de sa province natale, quand il se remémore ses premières joies, ses premiers chagrins, le déroulement de son enfance dans un cadre familier et lorsque l'abandon de la terre où il apprit le souffle tend les liens qui s'y rattachent sans les briser.

Ce mémoire est aussi à la gloire des colons qui ont conquis ce sol si fécond et d'un sang généreux… il appartient à ces pionniers qui ont tant travaillé. Au-delà des divergences et des querelles idéologiques qui ont souvent dénaturé le vrai problème algérien, faire connaître ce que furent les conditions de vie des créateurs de ces villages, c'est rendre justice à leur mémoire et aussi à leurs courageux descendants.


Cependant, avant de s'intéresser à l'histoire de ces gens, nous croyons aussi utile de rappeler de façon très succincte, les faits essentiels et les principales époques de la colonisation en Algérie.


La France, on le sait, ne songeait nullement à conquérir l'Algérie. Si elle avait su, si on lui avait prédit que l'expédition d'Alger de 1830 devait la conduire à l'occupation totale du pays, nul doute qu'elle y eut renoncé. Son seul but en effet, était de mettre fin aux ravages et à l'insolence des corsaires Turcs dont Alger était le repaire et l'Algérie la proie permanente. La France ne s'était pas posée la question de savoir ce qu'il adviendrait en cas d'occupation définitive du territoire. Or, pour garder cet important cadeau du destin, il fallait occuper, c'est-à-dire, occuper totalement ou évacuer. Après de nombreuses tergiversations, la France décida d'occuper d'abord à titre précaire puis à titre définitif.

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