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SAINT FERDINAND (ou Souidania)
Historiquement ce
village est bien un centre de peuplement européen prévu
par le plan Guyot du 12 mars 1842 qui n'y consacre cependant que les deux
petites lignes que voici " ancienne ferme située sur un
terrain fertile traversé par la route d'Ouled Fayet à Mahelma
; il existe une ancienne fontaine "
.
Mais il se distingue des autres villages cités dans le plan Guyot
pour trois raisons.
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Il est à l'écart de la
route dite de la troisième ceinture reliant Zéralda
à la Mitidja par Mahelma et Douéra. La route qui le
traverse n'est qu'un chemin de jonction entre les routes de ceinture
II et III. |
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Il n'a pas conservé le nom indigène,
Boukandoura, que, par principe,
Guyot souhaitait respecter. Ce cas est unique parmi les villages
à créer cités dans le plan. Cette unique exception
est donc accidentelle, au propre comme au figuré. En effet
le choix de ce toponyme est très probablement lié
à un accident de circulation survenu à Neuilly sur
Seine le 13 septembre 1842. Une explication s'impose.
Ferdinand est le premier prénom du prince héritier
du roi des Français Louis-Philippe. Le
Prince Ferdinand Philippe Louis Charles, duc de Chartres, puis d'Orléans
en 1830 avait par trois fois combattu en Algérie
: en 1835 (prise de Mascara) 1839 (expédition des Portes
de Fer entre Sétif et Alger) et en 1840 (combats du col de
Mouzaîa sur le chemin de Médéa).
En 1842, à 32 ans, le prince reçut le commandement
en chef d'une armée dont l'Etat-Major était cantonné
à Saint Omer. Avant de rejoindre ses troupes, le prince voulut
saluer le roi, son père, dans son château de Neuilly.
Mais il n'y parvint pas. Son cheval s'étant emballé,
il sauta de son cabriolet lancé à toute vitesse, et
se blessa mortellement sur les pavés de Neuilly.
Cette mort accidentelle entraîna en Algérie
un vaste mouvement de sympathie pour le prince défunt, qui
déboucha sur une souscription qui finança la statue
équestre que les gens de mon âge ont vu, sans trop
la regarder, sur la place du Gouvernement (ex place royale) à
Alger. Cette statue, inaugurée le 28 octobre 1845, jour anniversaire
du franchissement des Portes de Fer, survécut à la
Révolution de 1848 mais pas à l'Indépendance.
En 1848 les Algérois européens s'opposèrent
efficacement à la dépose programmée de la statue
par le Gouverneur Général Cavaignac ; en 1962, le
4 juillet, les nouvelles autorités descendirent le duc de
son cheval et le remirent eux Français qui le " rapatrièrent
" à Neuilly sur Seine.
Je tiens pour très probable que, lorsque
le roi a signé début 1844 l'arrêté de
création du nouveau village, Bugeaud et Guyot aient proposé
de rendre hommage au duc d'Orléans en nommant ainsi le village.
Je n'en ai pas la preuve formelle, mais la présence, attestée
par un voyageur en 1848, d'une sculpture aux armes du duc d'Orléans
sur un bâtiment élevé à l'emplacement
de l'ancien haouch Boukandoura, me paraît fournir un argument
décisif.
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Il a été bâti, non
par les colons concessionnaires comme c'était la règle,
mais par l'armée, avant l'arrivée des colons, dès
1843. Les bâtisseurs furent des condamnés militaires
sous le commandement du Colonel Marengo. Les soldats commencèrent
également à défricher 4, ou peut-être 5ha,
sur les 12ha concédés aux premiers colons. La situation
de départ semble donc plus favorable aux nouveaux arrivants
qu'ailleurs :encore fallait-il qu'ils en aient les moyens car si la
concession était gratuite, les travaux étaient payants.
La maison leur a été facturée 1500 francs. |
Comme le plus souvent dans le cas des villages du Sahel,
les terres avaient été séquestrées à
des tribus émigrées lors du djihad proclamé par Abd
el-Kader à l'automne 1839. Le dernier arrêté de confiscation,
pour le grand domaine du haouch Boukandoura, est du 24 mars 1843.
Lors de sa création le centre de Saint Ferdinand a été
rattaché à la commune de Douéra. Il ne devint Commune
de Plein Exercice qu'assez tard, en 1894.
Je suppose qu'entre 1844 et 1954 la commune a connu le
sort heureux des villages sans histoire car je n'ai trouvé aucun
trace d'événements, de monuments ou de personnalités
célèbres. Je n'ai trouvé que la trace de l'arrivée
en 1851 de nouveaux colons venus de Suisse, de la région de Sion
plus précisément : au total 13 familles et 81 personnes
installées à Saint Ferdinand et dans le hameau voisin de
Sainte Amélie. Je ne sais pas si elles font partie de celles qui
ont tenu ou de celles qui sont retournées en Suisse au bout d'un
an ou deux.
Quelques dates
1843 - |
Décret de confiscation des terres
des tribus émigrées en 1839 |
1844 - |
Arrêté de fondation du
village, comme annexe de Douéra |
1851 - |
Arrivée d'une cinquantaine de
colons suisses valaisans de la région de Sion |
1894 - |
Saint Ferdinand est promu CPE |
1956 - |
28 avril Attentat à la grenade
dans un café : deux blessés |
1962 - |
de juin au 27 août : 6 Français
enlevés et jamais réapparus |
Le territoire communal
Cliquer
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Territoire communal
de Saint-Ferdinand (ou Souidania)
|
Entouré de cinq communes voisines du Sahel, il
est entièrement enclavé, sans accès à la mer
au nord, ou à la Mitidja au sud. Avec 4 km sur 3,5 environ ce territoire
est parmi les plus modestes : à peine plus de 1400 ha.
Pour ce qui concerne le relief, il est double : un plateau
peu élevé au sud, dominant une plaine assez élevée
au nord.
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o Le
plateau qui culmine à 197 m est entaillé
par trois oueds, dont au centre l'oued Boukandoura. Les surfaces planes
du plateau sont au nombre de trois : de l'est vers l'ouest il y a
celle où se trouve le village, celle du domaine de la Consulaire
et celle d'une ferme anonyme desservi par un chemin qui vient de Douéra.
Ces éléments de plateau sont couverts de vignobles avec,
en cultures intercalaires, des pommes de terre primeurs. Les versants
des vallées sont laissés en friche lorsqu'ils sont trop
en pente.
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o La
plaine est quadrillée par un dense réseau
de chemins d'exploitation agricoles en damier. Là aussi la
vigne domine, mais la proximité de la nappe phréatique
explique l'abondance des puits et laisse imaginer la présence
de quelques jardins irrigués. Vers 1950 les propriétés
y étaient étonnamment exiguës, 3 à 5 ha,
alors que sur le plateau deux fermes cultivaient plus de 40ha. Les
fermes y étaient nombreuses.
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o Entre le plateau
et la plaine, un talus pas très
haut, 40 m, mais assez abrupt pour que la route qui grimpe au village
décrive deux beaux lacets, les plus serrés du Sahel.
Du haut du dernier lacet, la vue était très belle sur
les plaines de Staouéli et de Chéragas. |
Le village centre
est tout petit.
Sa forme est inhabituelle : ce n'est ni un carré, ni un rectangle,
mais un triangle approximatif situé de part et d'autre de la route
d'Ouled Fayet à Douéra. Cette route qui sert de rue principale
au village était, du moins encore en 1930, la seule à traverser
la commune d'un bout à l'autre.
La desserte du village
était assurée par la seule société des autocars
Seygfried avant son rachat par la société des auto-cars
blidéens. Les autobus venaient d'Alger centre et avaient Saint
Ferdinand comme terminus. Je suppose qu'ils passaient par Douéra.
Suppléments sur 6, 7ou 8 ans
d'insécurité, du premier novembre 1954 à la fin de
l'été 1962
· De
novembre 1954 au 18 mars 1962
Même si un attentat a fait quelques dégâts dès
le premier novembre 1954 à l'usine Cellunaf de Baba Ali (commune
de Birkhadem), il n'y eut alors ni mort, ni blessé. L'insécurité
due à la rébellion anti- française ne s'est manifestée
dans le Sahel qu'à partir de 1956, dans cette région parmi
les plus européanisées d'Algérie. Le premier attentat
dont j'ai trouvé la trace dans le Sahel est précisément
la grenade lancée dans un café de Saint Ferdinand ; et le
premier assassinat, celui d'un garde territorial à Kouba le 22
septembre 1956.
Bien sûr, avant ces attentats le sentiment d'insécurité
s'était répandu, ne serait-ce qu'à cause des nombreux
attentats perpétrés dans l'agglomération algéroise
toute proche.
Je renonce à recopier quelque liste d'attentats que ce soit ; je
préfère poser la question " 7
ans d'insécurité ça veut dire quoi au juste ? ",
et d'essayer d'y répondre.
Il faut sûrement faire preuve de beaucoup d'imagination pour vivre
par procuration, et sur la durée, les angoisses et les contraintes
de la vie quotidienne ; puis la désespérance finale. Sans
trop développer j'en cite quelques unes.
Le couvre feu de 20 heures à
6 heures, dans tous les villages et les campagnes du Sahel.
Seules les grandes villes comme Alger bénéficiaient d'un
couvre feu réduit de 24 heures à 6 heures.
Les routes interdites la nuit et dangereuses
le jour. Sur certaines
routes hors du Sahel on devait prendre place dans un convoi protégé,
sur d'autres la protection était statique avec des tours de guet
en béton dotées d'une porte d'entrée à l'étage
et non au rez-de-chaussée. Le Sahel a ignoré ces protections
réservées aux grandes routes les plus menacées ;
mais on n'y était pas à l'abri d'un faux barrage de contrôle
par de faux policiers ou de faux militaires ; ou d'une rafale tirée
à l'aveuglette.
Les attentats dans les lieux
et les transports publics, grenade lancée ou bombe déposée
dans un café, un bar, un restaurant. Pour éviter les jets
de grenade on finit par équiper les cars de grilles métalliques
sur les vitres, et les bars de doubles portes d'entrée avec sas
intermédiaire pour rendre la fuite plus difficile (il n'y avait
pas de kamikaze dans l'Algérie de cette époque).
Dans les tramways, les trolleybus et les autobus, un garde territorial,
assis à l'arrière du véhicule, était censé
surveiller les personnes montant dans le véhicule, ainsi que leur
bagage.
Les fouilles systématiques
à l'entrée des grands magasins et des cinémas.
Les villages du Sahel n'avaient pas de grands magasins, mais ils pouvaient
avoir un cinéma ou une salle des fêtes.
Les attaques contre les fermes
la nuit et les assassinats dans les champs le jour.
Se barricader dans sa ferme avec des volets et des portes renforcés
est une protection illusoire contre un assaillant déterminé
qui peut toujours passer par le toit. Il n'y a aucune protection possible
dans les champs.
L'interruption du trafic ferroviaire
la nuit
Il n'y avait pas de trains dans le Sahel, mais je tiens
à évoquer cette contrainte qui désorganisa tous les
transports par rail. Chaque matin une locomotive poussait devant elle
un wagon lourdement chargé, pour faire exploser une mine éventuellement
placée sur la voie.
La locomotive ci-contre qui vient d'être l'objet d'une attaque est
celle du train Oran-Alger qui longe le Sahel entre Birtouta et Maison
Carrée.
Remarquez les tôles froissées et surtout les vitres avant
aveuglées par une plaque de blindage, à l'exception de deux
étroites " meurtrières ".
Et chaque matin la lecture dans le journal (l'Echo d'Alger
ou la Dépêche algérienne pour les lecteurs du Sahel),
du décompte des morts de la veille ;
des morts civils européens, ou musulmans pro-français généralement
égorgés, des morts militaires, des morts rebelles. Fréquemment,
mais pas tous les jours, des photos démoralisantes,
de fermes et d'écoles incendiées, de train déraillé,
de car poussé dans un ravin, de bétail abattu, de cadavres
torturés et mutilés par le FLN, le plus souvent musulmans.
La mémoire officielle " politiquement correcte " a occulté
le fait que les " événements " ont été
aussi et très largement un conflit civil entre musulmans pro-français
et musulmans rebelles soutenus par les Etats-Unis, l'URSS, l'ONU et les
" porteurs de valise " français.. Seule cette amnésie
volontaire permit de rendre crédible la fable d'un peuple unanimement
soulevé contre l'oppression et pour sa liberté.
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L'égorgement est une signature. C'est une pratique
habituelle chez les musulmans, au moins en Algérie.
Le mieux est d'égorger les victimes, les mains liées
derrière le dos afin qu'elles ne puissent, à leur arrivée
au ciel, faire je ne sais plus quel geste indispensable à l'ouverture
de la porte céleste. L'idéal est la décapitation
car un corps sans tête, donc sans identité, ne peut être
admis au paradis d'Allah. Quand un musulman était guillotiné
à Alger, sa tête était recousue avant la restitution
du corps à la famille.
Cette charmante coutume locale, que nous avions rencontrée
dans la Mitidja lors du djihad de l'automne 1839, a repris du service
avec le FIS et le GIA dans les années 1990. Même les
moines de Tibharine, qui n'avaient pourtant pas vocation à
solliciter leur admission au paradis des houris, ont été
égorgés le 21 mai 1996, puis décapités.
Seules leurs têtes ont été retrouvées et
inhumées. |
· Après
le 18 mars 1962 : le temps des enlèvements et des disparitions
Pour ceux qui l'ignoreraient ce 18 mars est la date de la signature d'un
texte commun improprement appelé " Accords d'Evian "
qui prévoyait un cessez-le-feu pour le lendemain à midi.
Dans le Sahel ce cessez-le-feu ne changea rien dans l'immédiat
puisqu'il n'y avait jamais eu, si près d'Alger, de katibas rebelles
constituées, ni d'opérations militaires d'envergure avec
hélicoptères et appui aérien. Il n'y avait eu que
des attentats ponctuels et des personnes assassinées dans un car,
comme dans celui de Zéralda le 22 janvier 1957. Mais il anéantit
tout espoir d'issue heureuse. Ces pseudo-accords d'Evian étaient
vécus différemment par la majorité des métropolitains
et par l'immense majorité des Français d'Algérie.
Nous vivions ces événements à l'envers.
Pour les électeurs métropolitains, approbateurs
à plus de 90% de ces accords, ceux-ci étaient interprétés
comme la fin de la guerre
le
retour des soldats appelés
la
paix
le
soulagement
Pour les Français d'Algérie, pas consultés,
c'était le reniement de tous les engagements
une
capitulation sans défaite préalable
le
risque d'avoir à choisir entre la valise ou le cercueil
le
désespoir
Ce fut donc la période la plus dure à vivre à cause
des incertitudes et des inquiétudes concernant l'avenir. Le choix
du terme " capitulation "
mérite quelques mots d'explication.
C'est une capitulation car c'est l'aboutissement
de pourparlers engagés dès le 12 avril 1956, souvent interrompus
et marqués, à chaque reprise, par une nouvelle concession
française. Les dirigeants du FLN, à l'abri au Caire, à
Tunis ou ailleurs, avaient compris qu'il leur suffirait d'attendre que
la lassitude française soit suffisante. La dernière concession
concerna le pétrole saharien.
C'est une capitulation car, contrairement
aux engagements gaulliens de mars et septembre 1960 : " l'insurrection
ne nous mettra pas à la porte " et " les insurgés
voudraient que nous leur passions la main. Cela, je ne le ferai jamais
", les pourparlers ont été menés avec le
seul GPRA (gouvernement provisoire)
ainsi promu porte-parole de tous les habitants. Les autres sont ignorés
: ce fut assurément plus facile de s'arranger sans eux, voire contre
eux.
C'est une capitulation indigne car
la seule signature algérienne de Krim Belkacem (contre trois françaises)
était de peu de valeur. Certes Krim Belkacem était vice-président
du GPRA ; mais on savait, même à Paris, que le GPRA était
déjà désavoué par l'Etat-Major de l'ALN (avec
Boumediene) et par le Secrétaire général du FLN,
Ben Bella. On aurait pu faire signer le texte du 18 mars par le concierge
de l'hôtel du Parc ou par un facteur de passage : pour Boumediene
et pour Ben Bella, ça n'aurait pas fait beaucoup de différence.
Il fait se souvenir que le GPRA a été balayé à
Alger le 27 juillet 1962 : le gouvernement avec lequel nous avions fait
semblant de nous entendre, et auquel nous avions confié l'Algérie,
avait tenu trois semaines !
C'est une capitulation honteuse, non
assumée comme telle, car aucune garantie extérieure n'a
été prévue (contrairement aux accords de Genève)
; ni E-U, Ni URSS, ni ONU. L'honneur gaullien exigeait d'écarter
tout intervenant extérieur, mais supportait aisément enlèvements,
tortures et spoliations. Il suffisait de les taire pour que l'opinion
métropolitaine qui ne voulait pas savoir, ça tombait bien,
n'en sût rien. Les accords de Genève imposés à
la France après le désastre de Diên Biên Phu
avaient été moins honteux car suivis du déplacement
vers le sud de 500 000 Tonkinois anti-communistes. La IVè République
de 1954 avait moins de grandeur, mais plus d'honneur que la Vè
de 1962.
Quant à la censure, elle fut si efficace en Algérie,
que dans le Sahel on n'a pas su que le FLN avait décidé
une politique d'enlèvements d'Européens, choisis je ne sais
comment, mise en application à partir du 17 avril après
qu'il eut compris que les consignes données à l'armée
étaient de ne pas faire d'enquêtes, ni de chercher à
libérer les enlevés, même quand on savait où
ils étaient provisoirement parqués. L'enlèvement
a ceci de commode qu'on ne tire pas de coup de feu, et que par conséquent
il n'y a pas une rupture du cessez-le-feu difficile à gérer.
Le FLN a su parfaitement profité de cette hypocrisie de l'Etat
Français.
A l'époque je n'ai eu aucune conscience de ce danger et continuai
à circuler entre Alger et les trois villages du Sahel de ma famille.
On n'était au courant d'un enlèvement que si la victime
était un proche. S'il est arrivé que des Européens
soient prévenus d'un risque d'enlèvement imminent, ce fut
par un musulman de leur entourage, et au péril de sa vie.
J'ignore le nombre de personnes enlevées ainsi
que le pourcentage de celles qui disparurent à jamais. Il existe
plusieurs décomptes : aucun n'est fiable à 100%.
Le CICR (comité international de la croix rouge) dit :3192
De Broglie, (signataire à Evian) a dit le 24-11-1964 :3018
Le quai d'Orsay a dit : 3689 en 2004, et 2281 en 2005
Et sur le " mur des disparus " inauguré à Perpignan,
le 25 novembre 2007, il y avait ce jour-là 2619 noms de "
disparus morts sans sépulture ".
Dans le Sahel, la période la
plus dangereuse fut, à coup sûr, celle qui a suivi le cessez-le-feu
; et pas seulement à Saint Ferdinand.
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