COLOMB-BECHAR,
à 22 km de Kenadsa
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LE MONUMENT DE BÉCHAR Le mercredi 20 janvier, a eu lieu, à Colomb-Béchar, l'inauguration du monument élevé à la mémoire des officiers et soldats tués au cours des différents combats livrés dans l'Extrême-Sud. en 1908. Toute la garnison et la population civile de Colomb-Béchar ont assisté à la cérémonie que présidaient les généraux Bailloud et Lyautey. Était également présent le major-général anglais Grierson, portant l'insigne de commandeur de la Légion d'honneur, dont il est titulaire. Les troupes étaient commandées par le général Alix et le colonel Pierron. La pyramide, toute simple porte sur sa face Est les noms des lieutenants Coste, tué à Menabba et Jaeglé, tué à Beni-Ouziane. Au pied même du monument ont été inhumés les restes de ces deux officiers. Sur la face ouest, des plaques de marbre portent les noms du capitaine Clavel et du lieutenant Régnier, du 2ème tirailleurs ; du lieutenant de Ferrand du 1er spahis ; du sous-lieutenant Blondeau du 6ème chasseurs d'Afrique. Après la revue des troupes, le général Alix prit la parole. Il rappela l'héroïsme dont firent preuve nos troupes et dit comment sont tombés tous les braves dont on honore la mémoire, en particulier le lieutenant Coste, tombé à Menabba au moment où sa compagnie se portail à l'assaut du fameux mamelon, et le lieutenant Jaeglé, frappé à la tète de ses hommes en s'élançant à l'attaque de la palmeraie de Beni-Ouziane. Le capitaine Marry dont la conduite à Menabba fut magnifique salua ensuite ses deux lieutenants morts en soldats et enterrés en soldats sur le champ de bataille. Puis le général Lyautey adressa en quelques mots un dernier adieu à ces deux officiers qu'il appréciait particulièrement, les avant vus si souvent à l'uvre dans le Sud. donnant toujours l'exemple de l'entrain, de l'endurance, de l'amour du métier des armes. Enfin le général Bailloud dit comment la France a le droit d'être fière de son armée d'Afrique. Il est heureux qu'un représentant de l'armée anglaise soit présent à cette pieuse cérémonie et il associe dans le même souvenir les soldats anglais et français qui reposent côte à côte sur d'autres champs de bataille où les deux armées s'illustrèrent en commun. Les discours terminés, le général Bailloud s'avance et après avoir fait ouvrir le ban, dépose, au nom du Ministre de la Guerre, la croix de la Légion d'honneur sur les tombes des deux officiers morts pour la Patrie. |
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