CIRQUE(S)
1.- DU MERCREDI 10 DECEMBRE au 2 JANVIER 1931
LE VRAI CIRQUE PINDER

APRES LA PREMIERE REPRESENTATION, tout le public est unanime à reconnaître que le cirque PINDER est bien le plus beau cirque qui ait passé à Alger et qu'il ne r essemble en rien à certains cirques qui ont voulu le copier.
La fondation du CIRQUE PINDER date de 1839
La meilleure réputation est sa date de fondation et sa durée d'exploitation. Tous les soirs représentation à 20 h 30, jeudi, samedi, dimanche et jours fériés matinée à 15 h., soirée à 8 h. 30.
La location ne fonctionne que pour le jour même, à partir de 10 h. du matin.
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Les Echos d'Alger du 6-12-1930 et 11-12-1930 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site: avril 2014

2.-ARRIVEE DU GRAND CIRQUE PINDER
À Alger (Champ-de-Manoeuvre)
Pour la première fois en Afrique du Nord
un véritable cirque français
donnera une série de représentations, suivi de toute sa troupe
de France au complet
DEBUT LE 10 DECEMBRE EN SOIREE A 20 H. 30 JUSQU'AU 2 JANVIER

Article 1.- Cet établissement de premier ordre, qui débuta sa tournée africaine à Tunis, venant de Marseille, le 18 octobre, remporta un succès sans précédent sur Tunis, Bizerte, Constantine. Quelques comptes rendus de la presse des villes traversées seront publiés demain sur le genre de spectacle présenté par ce cirque.

Article 2.-
Depuis son installation au Champde-Manoeuvres, la foule afflue chaque soir dans cet immense établissement pour admirer les brillantes attractions qui composent un programme comme on en vit rarement à Alger. Durant tout le spectacle les numéros plus intéressants les uns que les autres se succèdent sans interruption pendant trois bonnes heures.

- A peine les clowns très drôles viennent-ils de déchaîner le rire que défilent tour à tour, sur un simple coup de sifflet du diligent directeur de piste, M. Paul, qui a l'oeil à tout, les jongleurs émérites les « Ronco » aussitôt suivis de la belle et intrépide « Miss Lucy », écuyère acrobatique qui avec grande témérité réussit un impressionnant double saut périlleux à cheval. Puis font une entrée majestueuse deux superbes éléphants. Avec une docilité surprenante, ces gros pachydermes accomplissent un travail original sur simple signe de leur énergique cornac.
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Les Echos d'Alger du 7-12-1930 et 16-12-1930 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site: avril 2014

Le Cirque Pinder à Alger.

Le grand cirque Pinder sera bientôt dans nos murs.


C'est un de ces établissements géants qui parcourent le monde de ville en ville, emmenant bêtes et gens et accessoires de toute sorte par paquebots et trains entiers.

Les débuts sont fixés au mercredi 10 décembre, au champ de Manœuvres où il séjournera jusqu'au 2 janvier, sans prolongation et donnera plusieurs représentations.

Ce cirque est de réputation mondiale. Il existe depuis1839 et ne présente rien de commun avec les établissements et entreprises diverses qui se réclament des mêmes titres.

Le grand cirque Pinder a des procédés de travail spéciaux et d'une loyauté absolue. Il joue tous les jours, sans renvoi de représentation possible.

Riche de ses éléphants et de sa ménagerie, de son personnel innombrable dès qu'il arrive dans la ville où il lfut décidé qu'il s'arrêterait et où sa place a été retenue, on procède au montage. La grande tente à quatre mats et de forme ovale s'apparente à la forme d'un navire. Cette première impression saisissante se complique de la profusion des lumières qui l'éclairent. Caravanes et trains de bêtes sont formés de magnifiques wagons offrant aux regards des foules qui s'empressent un spectacle déjà sans précédent et des promesses de distraction d'exploits et de divertissements comme il en est peu au monde.

Dès l'abord, du Grand Cirque Pinder impressionne par le magnifique coup d'œil qu'il offre au spectateur. Au contraire de ce qui se passe le plus souvent, si bien que l'on arrive à s'en faire une philosophie, le Grand Cirque Pinder ne déçoit pas.

On n'y éprouve point cette sensation de fatigue et de désenchantement si commune ailleurs dès qu'on y a mis le pied ; on s'étonne au contraire de la modestie trop grande d'une affiche qui n'a promis qu'une infime partie du spectacle aperçu.

Tout de suite on a une surprenante vision d'ensemble de la piste et de ses jeux. Sur la piste traditionnelle de 13 mètres en usage dans tous les cirques, triomphent parfois le jeu unique ou le jeu successif. Sur la piste hippodrome longue de 60 mètres du cirque Pinder on obtient et on contemple le cirque simultané.

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Afrique du nord illustrée du 8-12-1930 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site: juin 2021

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le vrai cirque pinder,1930,champ de manoeuvre


le vrai cirque pinder,1930,champ de manoeuvre


ARRIVEE DU GRAND CIRQUE PINDER

ARRIVEE DU GRAND CIRQUE PINDER

Les « Schitoyama », équilibristes japonais de premier plan obtiennent un succès mérité de même, d'ailleurs, que les merveilleux trapézistes aériens :es « Rogers » qui font passer le frisson.

L'attention du public est alors sollicitée par les sept « Canadian » dont la réputation est célèbre et qui, dans un, numéro d'antipodistes, surprenant, soulèvent une tempête de bravos. Dans la partie équestre les « Belley », sept jockeys et délicieuses écuyères forcent les applaudissements dans des exercices simultanés, stupéfiants d'adresse et de souplesse.

Ce beau travail achevé, les spectateurs sont mis en joie par l'apparition du fameux trio « Léonards », clowns remarquables par leurs farces et leurs drôleries désopilantes. Pendant près d'une heure, ces joyeux compères font éclater le rire dans la vaste enceinte. Leur sketch fart original est agrémenté à la fin d'une magnifique parade où l'on admire le défilé des nations' composé de toute la troupe, des animaux phénomènes. de chars romains, etc

Divers ballets exécutés par de nombreuses et jolies girls et des compositions chorégraphiques du danseur Roberty avec sa gracieuse partenaire Lyciana, encadrent» agréablement cette première partie du programme, qui se continue par le travail de huit dangereux et superbes lions et lionnes, des exercices compliqués sous le simple fouet de leur intrépide et jeune dompteur Mackensen qui ne paraît pas se soucier du péril qui le menace.

Tandis que le public est encore tenu en haleine par cet impressionnant numéro, d'habiles cavaliers sur de fringants chevaux et une troupe d'Indiens et de Cosaques d'origine véritable évoluent dans la large piste exécutant des voltiges surprenantes d'audace, cependant qu'au faîte du cirque, d'autres gymnasiarques attirent aussi l'attention par des jeux périlleux à la corde et sur échelle.

Mais le clou final de tout ce beau programme est fourni par les deux dernières attractions. C'est d'abord le champion de force Vasseur soulevant sans fatigue apparente de très gros poids et empêchant ensuite deux automobiles de se mettre en route par la simple force de ses bras et, ensuite, l'extraordinaire homme-obus « Rixword » qui, couché dans la bouche d'un canon est projeté en l'air comme un simple boulet.

En définitive le nombreux public sort étonné et émerveillé chaque soir, du captivant spectacle auquel il vient d'assister.




Le Cirque Pinder à Alger.

Le Cirque Pinder à Alger.
Le Cirque Pinder à Alger.

Le grand cirque Pinder sera bientôt dans nos murs.
C'est un de ces établissements géants qui parcourent le monde de ville en ville, emmenant bêtes et gens et accessoires de toute sorte par paquebots et trains entiers.
Les débuts sont fixés au mercredi 10 décembre, au champ de Manœuvres où il séjournera jusqu'au 2 janvier, sans prolongation et donnera plusieurs représentations.
Ce cirque est de réputation mondiale. Il existe depuis1839 et ne présente rien de commun avec les établissements et entreprises diverses qui se réclament des mêmes litres.
Le grand cirque Pinder a des procédés de travail spéciaux et d'une loyauté absolue. Il joue tous les jours, sans renvoi de représentation possible.
Riche de ses éléphants et de sa ménagerie, de son personnel innombrable dès qu'il arrive dans la ville où il lfut décidé qu'il s'arrêterait et où sa place a été retenue, on procède au montage. La grande tente à quatre mats et de forme ovale s'apparente à la forme d'un navire. Cette première impression saisissante se complique de la profusion des lumières qui l'éclairent. Caravanes et trains de bêtes sont formés de magnifiques wagons offrant aux regards des foules qui s'empressent un spectacle déjà sans précédent et des promesses de distraction d'exploits et de divertissements comme il en est peu au monde.
Dès l'abord, du Grand Cirque Pinder impressionne par le magnifique coup d'œil qu'il offre au spectateur. Au contraire de ce qui se passe le plus souvent, si bien que l'on arrive à s'en faire une philosophie, le Grand Cirque Pinder ne déçoit pas.
On n'y éprouve point cette sensation de fatigue et de désenchantement si commune ailleurs dès qu'on y a mis le pied ; on s'étonne au contraire de la modestie trop grande d'une affiche qui n'a promis qu'une infime partie du spectacle aperçu.
Tout de suite on a une surprenante vision d'ensemble de la piste et de ses jeux. Sur la piste traditionnelle de 13 mètres en usage dans tous les cirques, triomphent parfois le jeu unique ou le jeu successif. Sur la piste hippodrome longue de 60 mètres du cirque Pinder on obtient et on contemple le cirque simultané.
Le spectacle est tel qu'il mérite de passionner. Il ne présente rien de commun ou de comparable à ce qui se fait ailleurs ; il est unique et d'un indiscutable caractère français.
Au Barnum Pinder, aucun numéro ne se présente deux fois pareillement. Les artistes n'y travaillent pas selon un rythme monotone et une cadence toujours la même, répétant les mêmes tons et les mêmes mots, mais ils varient à l'infini, forment des tableaux divers où chaque individualité a pour tâche principale de concourir à l'ensemble et de le rénover. C'est d'abord une foire aux acrobates, aux équilibristes et aux animaux savants. Foire est le seul mot qui convienne, bien fait pour indiquer la multiplicité des exhibitions et leur grande variété.
On évite aussi la lassitude, la fatigue de la répétition et du déjà vu.
La cavalerie est splendide, les exercices étincelants. Selon la place qu'on occupe, le spectacle apparaît sous un angle différent, d'équilibre, si l'on se trouve au centre, en perspective grandiose si l'on est placé à l'une des extrémités de la piste.
On ne peut se lasser, toujours on a quelque chose à regarder. La troupe entière, dont le nombre répond à ces nécessités, participe au travail et coopère à la vision d'ensemble, depuis le dompteur vedette de l'attraction sensationnelle jusqu'au plus petit des gymnastes ou à la dernière des petites filles du corps de ballet. C'est une foule présentée en action à une autre foule.
Et tous les artistes sont constamment occupés dans la piste, non plus comme gens de la barrière, mais dans des rôles effectifs.
Les tableaux, qui se succèdent et s'entrecroisent, sont présentés avec un art subtil et spontané, chaque fois changeant et donnant une impression de nouveauté prenante non seulement par rapport à ce qui se fait ailleurs, mais en soi et d'une façon absolue. A chaque figuration, il s'agit d'établir le plus beau tableau, la plus belle réalisation de cirque jusqu'alors obtenue. Sous l'autorité du metteur en piste, qui doit savoir résister aux tendances des spécialistes et maintenir une discipline esthétique, évoluent les acrobates, les écuyers et tous les participants devenus ainsi les éléments d'un spectacle d'ensemble. Au lieu d'aboutir à la fatigue de l'œil et de l'esprit devant le morcellement simultané des numéros opérant chacun pour leur compte, on obtient un spectacle harmonieux et bien ordonnancé, se déroulant par visions successives. Chaque exercice concourt à la production symphonique comme le jeu divers de plusieurs instruments combine une symphonie.
D'abord de radieux numéros de gymnastes aériens, par leur travail à la suite et gradué, obtenant le maximum d'effet sous l'habileté bien comprise des éclairages. Ensuite, les jeux romains, les jeux du Far-West où la frémissante atmosphère de nos hippodromes parisiens se perpétue avec une vibration particulière.
La présentation grandiose et rythmée de la troupe, les défilés exotiques et l'apparition des éléphants gigantesques emportent l'approbation du public et suscitent son enthousiasme. Des écuyères agiles, jolies et choisies parmi les meilleures du monde, ajoutent encore, par leur grâce, au charme et à la splendeur des exercices équestres. L'élément féminin tient une place considérable au cirque Pinder. le seul établissement de ce genre qui se fasse accompagner, dans tous ses déplacements, d'un corps de ballet que lui envieraient bien des théâtres.
Cow-boys et Indiens du Far-West procèdent à d'hallucinants exercices d'équitation, montent aux cordes volantes, jonglent avec des couteaux et des haches. La cible humaine constitue un numéro particulièrement saisissant. Tous ces artistes d'origine travaillent dans leur style rituel sans adultérations. A côté d'eux, jongleurs et gymnastes, puis éléphants dont le dressage et l'allure sont des meilleurs que nous ayons pu voir jusqu'ici.
Chevaux et poneys sont montés par des cavaliers de tous les pays, avec une majorité de cow-boys et d'indiens, ces maîtres de l'équitation et de l'acrobatie équestre, qui finissent par s'identifier avec le cheval pour obtenir de lui des exploits surprenants.
Les quatorze lions du cirque Pinder forment un spectacle vraiment unique. On ne peut, pour les résultats obtenus, qu'admirer le dompteur présentant, avec le sourire, cette famille de fauves superbes et redoutables.
Le dompteur Mackensein est surprenant d'audace, d'assurance et de belle tenue plastique.
En somme, le spectacle du Barnum Pinder est des plus complets qu'on puisse donner. Athlétisme et acrobaties, curiosités, exhibitions de fauves, dressages équestres, carrousels, ballets, girls. Deux numéros d'un attrait particulier et nouveau sont présentés par M. Bixword, l'homme projectile qu'un canon projette à vingt mètres dans l'espace, et par M. Vasseur, recordman de force qui arrête deux automobiles lancées en pleine course et en sens contraire. Enfin, la pléiade des clowns et des augustes, gaîté du cirque.
Les clowns musicaux, etc., etc., cent cinquante personnes en piste.
Et voilà pourquoi le Barnum Pinder obtient et mérite les faveurs d'un public enthousiaste; voilà pourquoi, vivant, grouillant, bref, inattendu et exaltant, il trouvera dans notre ville d'Alger, l'habituel succès qu'il a connu et connaîtra partout au Monde.
Car nous sommes assurés que la population algéroise qui aime tous les spectacles sera irrésistiblement attirée par les véritables merveilles qui lui sont promises.
Au spectacle d'art plastique viennent s'ajouter diverses émotions assez vives, celle, par exemple, que donne la vue de ces fauves énormes que sont les éléphants, ou bien par l'obéissance complète de lions et de tigres.
On ne voit jamais de tels spectacles sans songer aux trésors de patience et de volonté qui ont du être dépensés pour arriver à de tels résultats. L'intelligence humaine domptant la férocité sauvage des grands fauves est une leçon d'énergie qu'il ne faut pas dédaigner.
Aussi sommes nous certains que le grand cirque Pinder sera tenté, grâce au succès qu'il obtiendra, de revenir nous donner de beaux spectacles instructifs.