Alger,
les cinémas
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| Un
nouveau cinéma, le « Unintérieur bourgeois 1900
: table basse, bergères, cheminée rustiqua imposante.
Assises devant un piano à queue, deux jeunes femmes s'en donnent
à coeur joie sur le clavier. Quatre couples dansent. Si un spectateur indiscret venait troubler cette fête familiale, il s'arrêterait stupéfait : le piano est muet ! Pourtant une jeune fille tourne régulièrement les pages de la partition, tandis qu'une voix invisible chante des airs viennois et fait tourbillonner les couples. Parfois, les robes chatoyantes des danseuses laissent apercevoir un mollet trop bronzé pour l'époque des Jupons à dentelles... La cacophonie est maintenant totale — Tapez sur ce clavier, bon sang hurle une voix. — Riez, riez donc.., ne soyez pas raides, ! clame quelqu'un. Sans doute avez-vous deviné : nous sommes dans un studio où Roger Monteran réalise un film , "Comme dansait grand-mère ".. En plein centre d'Alger, à côté de l'église Saint-Augustin, pendant trois jours un véritable studio de prises de vues a été installé. Et pour la première fois, une bande de court métrage, trois cents mètres, a été réalisée entièrement à Alger. Artistes, scénario, musique, mise en scène, prises de vues, sont du "cru". Sur une chanson écrite spécialement par M. Géo Valdy, mise en musique par Henriquez et Xerri, Roger Monteran a monté un scénario original tenant compte des conditions particulières qu'offraient Alger. Il n'y avait pas ici, comme en France ou au Maroc, d'éléments pouvant s'adapter au septième art. Aussi a-t-il fallut prendre le problème à rebours. C'est ainsi que l'enregistrement sonore a été effectué sur disques à Alger, puis repiqué sur film à Paris. Chaque séquence a donc été minutée sur les phrases du scénario. Les acteurs sont tous des amateurs, n'ayant aucune formation artistique, et qui se sont révélés excellents et pleins de bonne volonté au cours des diverses prises de sues, tant en intérieur qu'en extérieur. (suite dans l'article) |
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