Chéragas - Alger , ses alentours
PRÈS DE CHERAGAS
Poteries et amphores antiques sont mises au jour
Serait-on en présence d’un trésor ?

Extrait Echo d'Alger du 26-12-1953 - Transmis par F
rancis Rambert

Nous avons annoncé hier que de nombreux objets antiques avaient été découverts près de Chéragas. C’est en effectuant des travaux dans la propriété de la comtesse de Fleurieu qu’un soc mit au jour à une profon deur de un mètre environ des pots en terre culte, ainsi que de grosses pierres façonnées qui sont, semble-t-il, des éléments de meules à grain.

Plusieurs amphores furent également découvertes. L’une d’entre elles ayant plus d’un mètre de diamètre n'a pu être déterrée. Vestiges d'une fabrication de poteries

C’est cependant les poteries qui sont les plus nombreuses. M. Duvoisin, directeur du domaine qui a recueilli quelques objets nous a dit que l’on pouvait estimer à plus d’un millier ces ustensiles qui ne furent d'ailleurs pas ramassés et qui furent brisés par les socs de charrues.

Il est assez difficile de déterminer exactement l’origine de ces objets.

Proviennent-ils de la civilisation romaine ou turque ? On ne peut le dire, car aucun signe, aucune inscription n’est visible, sauf des dessins gravés dans une sorte de grande louche en cuivre découverte avec les vestiges permettront de déceler leur origine.
Il convient toutefois de signaler qu’il est fort possible que ces amphores et ces poteries proviennent d’une fabrique qui aurait existé il y a des siècles à cet endroit. Des vestiges de soubassement d’habitation et la couleur de la terre, noircie comme sur l’emplacement de fours, semblent l’indiquer. L'histoire d'un trésor

Précisons également que certaines poteries présentent sur leur pourtour des trous dans lesquels étalent introduites des barres de plomb. D’après les vieux musulmans de la région on agissait ainsi autrefois lors qu’on voulait cacher de l’or dans des poteries que l’on enterrait ensuite en les entourant de cendres pour en déterminer exactement l’endroit. On dit même qu'un fellah, autrefois
pauvre ouvrier agricole, avait trouvé une de ces poteries et qu’il serait aujourd’hui un propriétaire prospère.

Or, comme le bâtiment principal de la ferme appartenant à la comtesse de Fleurieu était autrefois l’habitation du khasnadji, ou percepteur des contributions turc, de là à faire accroire qu’il y a un trésor, 11 n’y a qu'un pas.

Quoi qu’il en soit ces terres recèlent certainement d’autres richesses archéologiques. Des sarcophages d’enfants y ont été découverts et il n’est pas impossible que d’autres vestiges y soient encore mis au jour.


janvier 2025

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