Chéragas
- Alger , ses alentours
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Le centre de Chéragas : son
église La création du centre de Chéragas date de la fin de 1841 et marque le premier essai de colonisation préconisée par Bugeaud. Il a été fondé, en une seule fois, par l'installation simultanée de soixante-six familles venues d'Antibes, avec leur Maire, M. Mercurin. Le dernier témoin de cette installation, M'meveuve Montagnac, est morte en novembre 1925, à l'âge de 97 ans. Les premiers essais de culture portèrent sur les plantes à essence, géranium et lavande plus particulièrement, dont les produits étaient expédiés à Grasse. A cette culture vinrent bientôt s'ajouter celles des céréales, des légumes et des arbres fruitiers. La vigne fit ensuite son apparition vers 1845 et les premiers résultats furent tels que le territoire de Chéragas se transforma bientôt en un superbe vignoble, au détriment de la culture du géranium, qui périclita sérieusement. Par un processus qui montre si heureusement l'esprit méthodique de ses habitants, Chéragas voyait peu à peu s'organiser diverses industries, qui en accroissaient aussitôt la puissance d'attraction : une fabrique de crin végétal installée par M. Averseng, deux briqueteries, un moulin à farine, une distillerie vinrent compléter l'uvre créatrice réalisée, jusqu'au jour où le développement de la prospérité algérienne entraîna l'abandon de ces petites industries. La culture de la vigne et celle des primeurs étaient d'ailleurs assez absorbantes pour occuper l'activité générale et assurer à tous des ressources intéressantes. C'est une cité prospère, attrayante et gaie, qui poursuit sa douce existence dans le calme et la sérénité, sous l'égide tutélaire d'une administration municipale sage et éclairée, consciente au plus haut degré de ses devoirs publics. Il est à présumer que ce calme va être un instant heureusement troublé par la prochaine inauguration de la nouvelle église, dont la première pierre fut posée en grande pompe le 9 mai dernier. Cette église, qui va dominer la ville et les lointains horizons, est appelée à commémorer les hauts faits et le sacrifice des soldats français tombés sur le territoire de cette commune, au cours de la deuxième bataille de la conquête, connue dans l'histoire sous le nom de Bataille de Sidi-Khalefi. |
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