-Alger, la Casbah
la Synagogue
, 2 cartes + un texte
place du Grand Rabbin Bloch, prolongement rue Randon
2.- LE TEMPLE ISRAÉLITE GRAND RABBIN BLQCH
Echo du 24-10-1951 - Transmis par Francis Rambert

LE TEMPLE ISRAÉLITE GRAND RABBIN BLQCH

Étroites et grouillantes de marchands ambulants et de portefaix, les rues Randon et Marengo font leur jonction sur une petite place au bord de laquelle s'élève un bel et imposant édifice. C'est la grande synagogue d'Alger qui porte le nom du grand rabbin Abraham Bloch.

Inaugurée en 1885, elle est, malgré son aspect extérieur, la plus riche et la plus importante de la ville. En effet, sous ses lignes sobres et sa façade originale devant laquelle s'avance un large escalier de granit, le temple abrite de véritables trésors.

Dans les faisceaux de lumière que diffuse le superbe lustre suspendu à la grande coupole centrale, on peut admirer tout d'abord la splendeur architecturale du dôme et de ses corniches sous lesquelles se découpent, en forme de " table de la Loi ", des ouvertures garnies de beaux vitraux.

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synagogue    LE TEMPLE ISRAÉLITE GRAND RABBIN BLQCH



LE TEMPLE ISRAÉLITE GRAND RABBIN BLQCH

Étroites et grouillantes de marchands ambulants et de portefaix, les rues Randon et Marengo font leur jonction sur une petite place au bord de laquelle s'élève un bel et imposant édifice. C'est la grande synagogue d'Alger qui porte le nom du grand rabbin Abraham Bloch.

Inaugurée en 1885, elle est, malgré son aspect extérieur, la plus riche et la plus importante de la ville. En effet, sous ses lignes sobres et sa façade originale devant laquelle s'avance un large escalier de granit, le temple abrite de véritables trésors.

Dans les faisceaux de lumière que diffuse le superbe lustre suspendu à la grande coupole centrale, on peut admirer tout d'abord la splendeur architecturale du dôme et de ses corniches sous lesquelles se découpent, en forme de " table de la Loi ", des ouvertures garnies de beaux vitraux.

Autour de la chaire finement sculptée, deux plaques de marbre, ornées de palmes de bronze portent le nom des soldats israélites morts pour la France. D'autres plaques, apposées à chaque angle des murs rappellent le souvenir des bienfaiteurs de la communauté.

Le grand orgue magnétique, témoin des événements joyeux ou douloureux, s'y associe par ses sons harmonieux.
Enfin, dans le Tabernacle sont pieusement rassemblés des souvenirs parmi eux figurent des " sépharim " dont un remonte au XVe siècle.

Il convient de noter aussi une relique des rabbins Barchichat et Duran, fondateurs du judaïsme en Algérie. C'est une coiffure espagnole espèce de toque de drap noir, que certaines familles d'Alger, descendants directs de ces deux personnalités, ont coutume de porter encore à certaines cérémonies.

Cette synagogue est très fréquentée depuis. la démolition de celle de la rue Volland. On ne peut ne pas évoquer en cette circonstance cet édifice de style hispano-mauresque aux imposantes colonnes de marbre, aux sculptures dentelées, aux riches mosaïques. Il avait été construit à l'emplacement même où existait déjà. sous la domination turque, un des premiers temples israélites.

Pour terminer, rappelons un souvenir émouvant de l'ancien grand rabbin d'Alger et ancien aumônier militaire, signalé par M. Henry Aïoun, secrétaire général du consistoire d'Alger, dans un de ses ouvrages : .
" C'était pendant la guerre 1914-1918. Un soldat blessé mortellement au cours d'un combat, demanda au grand rabbin Bloch - qu'il prit pour un prêtre catholique - d'embrasser le crucifix. Méprisant le danger, l'aumônier juif alla le chercher alors que la mitraille faisait rage. Il revint, la croix à la main, jusqu'au moribond. A cet instant, frappé d'une balle en pleine poitrine, il tomba pour ne plus se relever ".