Alger, la casbah
Les TEMPLES BEN TOUA et SERFATI-SIARI

Les TEMPLES BEN TOUA et SERFATI-SIARI

Il est peu d'Algérois, en dehors des initiés, qui supposent l'existence de deux synagogues dans l'étroite et courte rue Saintes. Cependant, pour petites qu'elles soient, elles ont toutes deux leur histoire.
Voyons d'abord celle qui porte le nom de temple Ben Toua, en souvenir du célèbre talmudiste Ab. Ben Toua. On pense qu'elle a plus de 400 ans d'ancienneté. Elle est en outre l'une des plus curieuses de la communauté israélite. Son modeste portail s'ouvre sur un escalier tortueux et aux dimensions on ne peut plus réduites, qui conduit à une courette. De là, on accède dans le
sanctuaire éclairé de la flamme des veilleuses, Cette douce lumière, qui fait entrevoir la richesse des souvenirs rassemblés dans ce temple trop exigu crée une ambiance de piété et invite au plus profond recueillement.

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Echo d'Alger du 7-9-1952- Transmis par Francis Rambert

sur site : février 2024

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plan
rues Sainte(s), Boutin et Médée
(plan Vrillon)

Les TEMPLES BEN TOUA et SERFATI-SIARI

Il est peu d'Algérois, en dehors des initiés, qui supposent l'existence de deux synagogues dans l'étroite et courte rue Saintes. Cependant, pour petites qu'elles soient, elles ont toutes deux leur histoire.
Voyons d'abord celle qui porte le nom de temple Ben Toua, en souvenir du célèbre talmudiste Ab. Ben Toua. On pense qu'elle a plus de 400 ans d'ancienneté. Elle est en outre l'une des plus curieuses de la communauté israélite. Son modeste portail s'ouvre sur un escalier tortueux et aux dimensions on ne peut plus réduites, qui conduit à une courette. De là, on accède dans le
sanctuaire éclairé de la flamme des veilleuses, Cette douce lumière, qui fait entrevoir la richesse des souvenirs rassemblés dans ce temple trop exigu crée une ambiance de piété et invite au plus profond recueillement.
Peu it peu, on découvre, le long des murs, une tapisserie constituée de tentures multicolores et antiques sur lesquelles sont brodées, en lettres d'or, des inscriptions hébraïques.
Au milieu du sanctuaire, s'élève une chaire, originale par sa hauteur, sa forme et son style. Cette chaire a été construite avec les épaves d'un des navires coulés dans la darse d'Alger et provenant de la flotte de Charles-Quint,
Les " Billets ", n° 3 de la Société des conférences juives d'Alger, donnent; un extrait d'une causerie faite par M, Kaoua. Évoquant l'échec de la flotte, venue dans l'espoir de s'emparer d'Alger et battue par la tempête, l'orateur ajoute : " L'âme reconnaissante de l'Israélite doit adresser au Créateur ses plus sincères louanges. Il appartient à la France généreuse et humaine de venir ici en 1830 nous faire goûter une ère de bonheur et de prospérité "
C'est dans ce temple que l'on célèbre plus particulièrement. les pourims spéciaux.

Le Temple Serfati-Siari
L'ancien temple Serfati, aujourd'hui Serfati-Siari, depuis la démolition de l'oratoire de la rue Jean-Bart, fondé par le rabbin Abraham Siari, fut le témoin d'émeutes sanglantes. Le 28 juin 1805, un vendredi, Naphtali Busurck Bodjnah, chef de la communauté, est assassiné à 7 heures du matin ; il est enterré le jour même.
Et les inscriptions tamulaires de I. Bloch précisent : " Le lendemain, les Janissaires demandent au Dey le droit de piller les Juifs. Pris à l'improviste, le Dey ne fait pas d'opposition et la synagogue Serfati, remplie de fidèles - c'était l'of?ce du samedi - est envahie. Les rouleaux de la Loi sont lacérés et, à la sortie du temple, quatorze fidèles sont tués par les émeutiers en armes. Les massacres continuaient encore à travers les rues, lorsque le Dey apprit la. nouvelle. Il dépêcha un de ses familiers qui apparut au milieu des Janissaires avec le chapelet du Maître, pour indiquer que c'en était assez ".
Comme le temple Ben Toua, il est consistorial et contient 200 places.
Parmi les autres synagogues, signalons celle de la rue Médée, connue sous le nom de Néoraï et fondée en 1852, celle de la rue Boutin (Gughneïm), de style mauresque et, de vieille date, celle de la rue Suffren, fondée par M. Bélaiche, père de M, Marcel Bélaiche, ainsi que de très nombreux oratoires.


rue medee



Synagogues Ben Néoral, Rue Médée.
Chaloum Lebar Rue de Dijon
Gugenheim Impasse Boutin.
Hara Rue Scipion.
Jaïs Rue Scipion
Kaoua Allée des Mûriers.
Serfati,
Grand Temple Place Rabbin Bloch.
Consistoire 11, Rue Bab-el-Oued.