Alger, la casbah
LE TEMPLE PROTESTANT DE LA RUE DE CHARTRES
la rue de Chartres devenue rue du docteur Aboulker

LE TEMPLE PROTESTANT DE LA RUE DE CHARTRES

Lorsque l'architecte, M. Guiauchain, construisit, en 1845, le temple de l'Église réformée de France rue de Chartres, nul n'avait songé au développement que prendrait Alger et l'usage qu'on ferait de cette artère étroite, embouteillée et souvent malpropre.

" Située jadis dans le quartier aisé de la jeune ville française, l'église de la rue de Chartres disparaît aujourd'hui dans une véritable cour des miracles et le dimanche, il faut presque jouer des coudes pour atteindre le porche encombré par les mendiants et les marchands ambulants ", écrit dans un rapport, M. le pasteur Chatoney

Si bien qu'il a fallu protéger l'entrée d'une grille en fer.

D'un style simple, le sanctuaire s'honore cependant d'une façade assez originale qui ressemble un peu à la " Madeleine " de Paris, elle rappelle surtout l'église de la rue Grignan, à Marseille.

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Echo d'Alger du 14-11-1951 - Transmis par Francis Rambert

sur site : mars 2022

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LE TEMPLE PROTESTANT DE LA RUE DE CHARTRES
LE TEMPLE PROTESTANT DE LA RUE DE CHARTRES

LE TEMPLE PROTESTANT DE LA RUE DE CHARTRES

Lorsque l'architecte, M. Guiauchain, construisit, en 1845, le temple de l'Église réformée de France rue de Chartres, nul n'avait songé au développement que prendrait Alger et l'usage qu'on ferait de cette artère étroite, embouteillée et souvent malpropre.

" Située jadis dans le quartier aisé de la jeune ville française, l'église de la rue de Chartres disparaît aujourd'hui dans une véritable cour des miracles et le dimanche, il faut presque jouer des coudes pour atteindre le porche encombré par les mendiants et les marchands ambulants ", écrit dans un rapport, M. le pasteur Chatoney

Si bien qu'il a fallu protéger l'entrée d'une grille en fer.

D'un style simple, le sanctuaire s'honore cependant d'une façade assez originale qui ressemble un peu à la " Madeleine " de Paris, elle rappelle surtout l'église de la rue Grignan, à Marseille.

Le portique, au fronton duquel est gravée l'inscription : " Au Christ rédempteur › ", repose sur quatre colonnes d'ordre toscan.
L'intérieur, aux lignes sobres, est riche de souvenirs. De grandes cérémonies se déroulèrent, depuis que le comte Guyot inaugura le temple. Citons, par exemple, la mémorable distribution des prix, le 1er août1853, de l'école protestante dirigée par Mme de Costeplane. Le préfet Lantour-Mézeray présidait la cérémonie entouré de M. Duval, inspecteur d'Académie, du général Chabaud-Latour et de nombreuses personnalités.

C'est dans ce temple, qu'eurent lieu les obsèques du ministre malgache Rainilaïrivony (17 juillet 1896), de la princesse Razindranoro (9 décembre 1901) et de la reine Ranavalo (24 mai 1917).

La grande galerie où chaque dimanche les chantres se rassemblent pour ajouter, à la célébration du culte, l'harmonie de leurs voix, ne résout plus le problème que soulève l'exiguïté de l'édifice.

Celui-ci n'a guère que 350 places, ce qui est insuffisant depuis la suppression de la chapelle de la rue Denfert-Rochereau et en raison de l'augmentation de la population.

Aux murs, des plaques de marbre rappellent le souvenir des fidèles et des grands bienfaiteurs de l'église réformée. A ce propos il convient d'évoquer le nom du pasteur Sautter, de Genève, qui créa l'oratoire de Dely-Ibrahim, celui du pasteur Dür, de Strasbourg, qui recueillit, en Allemagne, des fonds pour l'orphelinat de Dély-Ibrahim, et celui du pasteur Caron, aumônier militaire.
tombe' pendant la guerre 1939-1945.

On peut remarquer, exposée sur la table de communion, une très belle Bible offerte par la duchesse d'Orléans et que le gouverneur général Jonnart fit classer comme pièce historique.

 

LE TEMPLE PROTESTANT DE LA RUE DE CHARTRES
rue de Chartres devenue Charles Aboulker
(plan Vrillon)