BUT DE L'ECOLE
L'Ecole Nationale Professionnelle de l'Air est destinée à
former pour l'industrie aéronautique en Afrique du Nord des PROFESSIONNELS
qualifiés dans les diverses professions aéronautiques et
des TECHNICIENS aptes à devenir rapidement contremaîtres,
chefs d'ateliers, agents d'études et de contrôle, constituant
le cadre intermédiaire entre le personnel dirigeant et le personnel
ouvrier.
Elle prépare également ses meilleurs élèves
au Baccalauréat Technique Mathématiques. au Concours de
Techniciens d'Etudes et de Fabrications 441 des Services Techniques de
l'Aéronautique et au Brevet de Technicien Electronicien.
Elle assure en outre, pour les élèves ayant obtenu le Baccalauréat
Technique Mathématiques ou le Baccalauréat Mathématiques
Elémentaires, la préparation à l'Ecole Nationale
d'Ingénieurs de Constructions Aéronautiques à Toulouse,
à l'Ecole des Officiers Mécaniciens de l'Armée de
l'Air à Salon-de-Provence et à l'Eco/e nationale de l'Aviation
Civile (Ingénieurs ou Pilotes de ligne) à Orly.
Les classes d'Apprentis Aéronautiques recrutés sur titre
(C.A.P.) forment, en une année, des ouvriers qualifiés dans
les métiers de l'industrie aéronautique et des industries
diverses.
Il n'y a pas beaucoup de techniques où la précision
et le fini, la qualité de la matière et celle du travail
soient plus nécessaires que dans l'industries aéronautique,
tant pour ce qui concerne la construction, la réparation, l'entretien,
que l'exploitation des matériels aériens. On l'imagine aisément
en songeant combien les avions modernes sont des machines complexes et
combien les incidents techniques y sont plus graves de conséquences
que partout ailleurs. Il est donc évident que la main-d'oeuvre
employée dans l'industrie aéronautique
doit être caractérisée par une très haute qualification
et que sa formation ne peut que relever que d'une école spécialisée.
Ces exigences n'ont pas échappé au Département de
l'Air, soucieux comme il l'était de satisfaire aux besoins de l'Algérie
et du Sahara. Aussi envisage-t-il, dès l'année 1944, la
création d'un établissement spécialisé dans
l'enseignement des disciplines de l'aviation. Ce projet se concrétise
dans le texte de la loi du 31 décembre 1945 portant création
de ECOLE NATIONALE PROFESSIONNELLE DE L'AIR
Ladite loi jouissant d'un privilège heureux est immédiatement
suivie d'exécution : une propriété de 77 hectares
est acquise, la première pierre est posée le 1er mai 1946,
l'Ecole vient de naître à CAP - MATIFOU.
Depuis, cette Ecole est devenue un magnifique établissement moderne
sis aux portes d'ALGER, dans le cadre riant et sain de la coquette station
estivale de CAP - MATIFOU. C'est une école moderne par ses conceptions
et ses installations rationnelles, son vaste internat prévu pour
500 élèves, son parc et ses jardins qui en font l'établissement
le plus accueillant de l'Algérie. Son équipement est le
plus complet qu'il soit possible de réaliser outre-mer, aussi bien
pour ce qui concerne les classes, salles de dessin, amphithéâtres,
salles de travaux pratiques, que les installations techniques comprenant
:
- deux ateliers spacieux couvrant 7 000 m2,
- d'abondantes machines-outils de tous types,
- un vaste parc d'avions, hélicoptères, engins spéciaux,
moteurs et réacteurs,
- trois bancs d'essai de 100 à 1 000 chevaux,-
une soufflerie aérodynamique,
- des Laboratoires de: résistance des matériaux, chimie
des métaux, métrologie, électrotechnique, traitements
thermiques.
C'est une ECOLE SALUBRE par sa conception de l'air, son climat sain et
tempéré, son équipement médico - sanitaire
(infirmerie modèle, radiologie, stomatologie, etc...), ses cuisines
électriques, ses pavillons indépendants, vastes, clairs
et aérés.
C'est une ECOLE RIANTE par son cadre de verdure, son parc, son stade,
ses terrains de sports, son gymnase, son cercle d'élèves,
sa salle des fêtes et de conférences, son cinéma et
tout ce qui concourt à créer l'ambiance de calme et de détente
que requiert son internat moderne.
Si la fonction principale de l'Ecole réside dans la formation de
professionnels et de techniciens hautement qualifiés, un complément
heureux à ses activités lui a été cependant
apporté par la création des classes préparatoires
aux Grandes Ecoles à vocation aéronautique :
- Ecole Nationale des Ingénieurs des Constructions Aéronautiques,
à Paris,
- Ecole des Officiers de l'Armée de l'Air, à Salon-de-Provence,
- Ecole Nationale de l'Aviation Civile, à Paris.
Plus récemment, l'introduction des cours d'électronique
et la création d'une classe préparatoire au Brevet de Technicien
Electronicien, ont permis de diriger nos élèves vers des
activités bien conformes aux exigences de cette technique nouvelle.
Il ne semble pas douteux que l'initiative dont est générateur
le Département de l'Air en créant l'Ecole de Mati- fou vienne
de prendre toute sa valeur au moment où :
- la prospérité de l'aviation conditionne en partie celle
de l'Algérie et du Sahara,
- la formation de professionnels et de techniciens orientés vers
les besoins de l'industrie locale favorise l'expansion économique
de ces territoires.
Il est donc pertinent de convenir que cette nouvelle venue qu'est l'ECOLE
NATIONALE PROFESSIONNELLE DE L'AIR
se situe non seulement parmi d'autres plus âgées, comme une
jeune soeur dont la croissance est à l'image de l'évolution
rapide et ascendante de l'Aéronautique, mais encore comme une école
où les techniques d'avant- garde sont les plus aptes à former
une jeunesse susceptible de servir efficacement et lucrativement toutes
les activités industrielles en Algérie et au Sahara.
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