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sur site le 27-08-2003
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----------L'Algérie est un pays surtout agricole, assurément. Il ne faut pas oublier cependant que c'est aussi un pays minier. Sur ce terrain plus encore que sur aucun autre la conquête Française a amené une transformation immense Avant notre arrivée les indigènes connaissaient quelques gisements de plomb et d'antimoine, les plus importants, ou les plus commodément situés pour eux. Avec la galène ils fondaient peut-être des balles; mais surtout l'antimoine écrasé leur donnait le koheul, la poudre noire avec laquelle les femmes se fardent la figure. Au fur et à mesure du besoin, n'importe qui allait à l'affleurement avec un petit couffin. ----------Ils ne connaissent plus le minerai de cuivre, non plus que celui de fer; çà ne les intéresse plus. I1 y a des siècles que l'Europe leur fournit ces métaux-là, généralement ouvrés. Naturellement ils ignorent davantage encore la blende ou la calamine qui est pourtant un minerai courant dans l'Afrique du Nord. Ils n'ont pas la moindre idée des phosphates, etc... La mine est une des infériorités lés plus curieuses de l'Islam. ----------Tout ce qui a été fait en matière de mines l'a été depuis 1830 et c'est une création importante. ----------À
diverses reprises, à propos de l'Algérie qui seule nous
occupe ici, on a été conduit à donner en passant
quelques détails sur la Tunisie et le Maroc. C'est qu'en effet,
aux points de vue humain et économique, les trois pays font bloc.
Ils s'éclairent les uns par les autres, il y a entre eux des répercussions
intéressantes. ----------Le Maghreb a les gisements de phosphates les plus considérables de la planète et les plus aisément exploitables. Surtout si l'on considère qu'ils sont du bon côté du canal de Suez, au rebours des gisements analogues de Haute Égypte, qui regardent la Mer Rouge et l'Océan Indien Le Maghreb est le fournisseur indiqué de phosphates pour l'Europe. Il y a là une richesse immense et pratiquement inépuisable. ----------Le fer se présente en gros amas. Beni-Saf entre Oran et la Moulouya, l'Ouenza sur le côté algérien de la frontière tunisienne, etc... Un appoint intéressant est fourni par les gisements de plomb et de zinc, épars en très grand nombre sur tout le pays, plus particulièrement en Tunisie, dans la province de Constantine, au Maroc Oriental. ----------Le Maghreb n'est pas outillé pour travailler ses minerais. Il les exporte en totalité, à destination des grands centres métallurgiques Européens. ----------On a sous les yeux matériellement, toute l'activité minière de l'Algérie, rien qu'en se promenant dans les coins de port où s'embarquent les minerais. Des tas assez discrets de petits sacs. Ils contiennent les minerais de plomb et de zinc, calamine, blende : les minerais chers. Ce qui tire l'il surtout, ce sont les amas énormes, véritables petites collines, de mine rais en vrac, minerais bon marché. Les collines rouges sont le minerai de fer; les pâles sont le phosphate. ----------À côté des collines de minerais, rouges ou pâles, se dressent des grues gigantesques, aux bennes suspendues. Les bennes déversent le minerai dans les cales des vapeurs accostés à quai; pour être transporté aux usines lointaines, en Angleterre, en Allemagne, en Belgique, en France. C'est du minerai brut, tel que les mineurs l'ont extrait du sous-sol. ----------Et voici les quantités totales de minerai brut qui ont été exportés, benne après benne, dans les différents ports de l'Afrique du Nord, et dans l'année 1926. Un peu plus de 2 millions de tonnes de minerai de fer, exactement 2.127.835 tonnes, dont l'Algérie à elle toute seule a fourni les trois quarts. ----------C'est un tas impressionnant. Mais celui des phosphates l'est encore bien davantage, il est double en chiffres ronds ; 4.300.000 tonnes. Il est évident que le phosphate a. été le grand succès minier de l'Afrique du Nord. Seulement sur cette masse énorme de phosphates l'Algérie n'exporte qu'environ un sixième, environ 715.000 tonnes. Et la petite Tunisie près de quatre fois plus, 2.700.000 tonnes. II y a plus, le Maroc, né d'hier, a déjà dépassé l'Algérie, avec 886.000 tonnes. ----------Un coup d'il sur le graphique ci-contre de la production phosphatière permet d'embrasser l'ensemble du phénomène, qui demande une explication. ----------C'est pourtant en Algérie que Philippe Thomas en 1885 a découvert les premiers phosphates. La bande de calcaires phosphatiers qui traverse toute l'Afrique du Nord des Syrtes à l'Atlantique s'étale à travers toute l'Algérie, et elle n'y est pas moins riche qu'ailleurs. ----------L'infériorité de l'Algérie a des causes artificielles, tout humaines. Essayer de les analyser, c'est évoquer l'homme aux prises avec la vie, la création tâtonnante, douloureuse, fortuite. ----------À la base, il y a une question de législation. L'Algérie, pour le législateur, c'est la France; entendons qu'elle est traitée comme si elle l'était; la seule chose que les deux pays aient de commun, ce sont justement les lois et les règlements. La législation minière en Algérie, c'est celle de 1810, qui fut excellente sous Napoléon 1er ----------Or en matière minière plus qu'en aucune autre, abstraction faite de leur législation commune, la France et l'Algérie sont prodigieusement différentes. ----------Dans nos vieux pays, en France par exemple, il y a 70 habitants au kilomètre carré, anciennement civilisés, sachant tous grossièrement ce que c'est qu'une mine et un métal, lisant tous le journal. Il n'y a pas une motte de terre qui ne soit connue, le moindre affleurement est signalé depuis longtemps, il a son histoire locale, les imaginations se sont excitées sur lui à maintes reprises successives à travers les siècles, autour de lui des rêves se sont échafaudés, des illusions se sont écroulées, il a causé des ruines, des procès. Et puis tous ces gens-là sont individuellement propriétaires. Il faut avoir vécu en pays barbare pour sentir combien la propriété individuelle est un produit de la civilisation. ----------Mais en Algérie les conditions sont tout autres. Le pays est presque vide ou vaguement peuplé. Les habitants sont des musulmans. Ici, au rebours de la France, les affleurements restent à découvrir, à la surface du sol, en parcourant, le marteau à , la main, la montagne et la brousse; besogne énorme dans un pays immense, et très minéralisé. L'Afrique du Nord, au point de vue minier, est aussi vierge que l'Amérique ou l'Australie. ----------C'est avec l'Amérique ou l'Australie que l'Algérie a ses affinités minières et non pas du tout avec la France. ----------Là est l'énorme supériorité de la Tunisie. Elle n'est pas la France, elle est la Tunisie; elle a des lois et des règlements à sa mesure. ----------En matière de mines elle a créé de toutes pièces sa législation; c'est une adaptation, je crois, des lois américaines et australiennes; en tous cas, la Tunisie a pu s'inspirer des expériences faites dans les pays neufs au cours du XIXè siècle. ----------On se gardera bien d'essayer une étude comparée des lois sur les mines en Algérie et en Tunisie. ----------On se contentera de rappeler l'affaire de l'Ouenza qui fit tant de bruit en son temps. Cet imbroglio a retardé d'une bonne dizaine d'années la mise en valeur d'un magnifique gisement Algérien de minerai de fer. ----------II est né tout entier de la loi Française de 1810. Il eût été inconcevable en Tunisie. ----------L'Algérie a les inconvénients, comme elle a les avantages, de ce qu'on pourrait appeler son droit d'aînesse. Elle lui doit d'avoir sur son sol la quantité de beaucoup la plus considérable de colons, de matériel humain européen avantage immense. Après tout, c'est l'Algérie qui est la base : il est évident que, sans elle, les protectorats tunisien et marocain n'existeraient pas. ----------Ces avantages se paient. L'Algérie est plus étroitement mêlée à la vie française, jusqu'à en être quelquefois partiellement paralysée. Nulle part peut-être ce n'est plus apparent que dans la vie minière. L'Algérie a souvent montré le chemin aux protectorats; il est équitable qu'il leur arrive parfois de lui rendre la pareille. C'est une rivalité féconde. ----------Aujourd'hui, en 1930, la mine de l'Ouenza est en pleine prospérité : des compagnies phosphatières algériennes rattrapent vigoureusement le temps perdu. Sur les quais d'embarquement de Bône, Alger, Oran, le minerai s'entasse. ----------Phosphates, fer, plomb et zinc, ce sont des richesses acquises, des réalisations effectuées. En exploitation minière, comme en exploitation agricole, l'Algérie est en pleine effervescence de création. On parle d'un gisement énorme de manganèse qui n'est pas encore mis en valeur, mais qui fait naître de grandes espérances. ----------Le gisement est sur la frontière Algéro-Marocaine, à Bou-Arfa, en territoire Marocain Mais l'embarquement du minerai se ferait au port Algérien de Nemours. ----------L'industrie métallurgique fait du manganèse une consommation croissante et considérable. Or les usines Européennes sont actuellement forcées de s'approvisionner de minerai à des distances immenses. Dans un périmètre raisonnable chacune des quelques mines existantes fournit des quantités de minerai de l'ordre d'un ou deux milliers de tonnes. La mine de Bou-Arfa s'est engagée par contrat à 200.000 tonnes. Il y aurait donc là des perspectives très sérieuses sous réserve de réalisation. ----------Ce qui est intéressant, à notre point de vue, c'est de faire sentir, à propos d'un exemple concret, le bouillonnement continu de la vie et de la création. ----------Il faut jeter un coup d'il d'ensemble sur cette production minière. ----------L'Afrique du Nord Française est comparable à l'Afrique Australe Anglaise à bien des points de vue, climat, étendue, chiffres généraux de population. A propos du chiffre de la population Européenne, on a déjà fait observer que notre Maghreb soutient assez brillamment la comparaison. ----------Au point de vue minier, l'Afrique Australe, avec ses mines d'or, a une situation éclatante. Elle est le grand fournisseur d'or de la planète. ----------Il faut pourtant noter que les phosphates du Maghreb ont, eux aussi, une importance planétaire. Les États-Unis produisent plus de phosphates, non pas qu'ils aient des gisements plus considérables, mais parce qu'ils exploitent à l'américaine, avec frénésie. N'empêche que les phosphates Nord-Africains ont expulsé les Américains de l'Europe. Ils jouent un rôle prépondérant dans l'économie rurale de tous les pays Européens. ----------Des mines de phosphates ne parlent pas à l'imagination comme le font des mines d'or et de diamant. II y a là pourtant une création frappante que notre humilité nationale perd peut-être trop de vue. ----------Dans l'énumération des richesses minières de l'Algérie on n'a pas fait figurer les combustibles minéraux, parce que malheureusement, ils n'existent pas. Il y a des indices, vies espoirs. Et par exemple, une petite mine de houille à Kénadza, à l'orée du Sahara, sur la frontière algéromarocaine. ----------Dans la même région Algéro-Marocaine, à l'ouest d'Oudjda, on a signalé récemment un autre gisement de houille; mais sur l'importance duquel on n'est pas fixé. |
----------Des forages de pétrole ont été entrepris en Oranie (voisinage de Relizane) et au Maroc (voisinage de Petitjean) c'est-à-dire dans la zone des argiles miocènes, et de la nappe riffaine. Ces forages n'ont pas abouti jusqu'ici à des résultats sérieux, non plus que les forages dans le Nord de la Tunisie. ----------Si des amas importants de combustibles minéraux se révélaient au Maghreb, toute l'orientation économique se trouverait bouleversée. Pour le moment il faut se borner à dresser un procès-verbal de carence. -----------Comme d'autre part, les oueds nord-africains, en Algérie surtout, ne sont assurément pas des réserves de houille blanche, les sources d'énergie font défaut. ----------La grande industrie n'a donc pas pu se développer. ----------Cependant, aux combustibles minéraux près, les incitations au développement industriel ne manquent pas. Les matières premières sont là : la main-d'oeuvre est inexperte mais bon marché : il est facile de se procurer par mer de la houille anglaise. ---------Une petite industrie est donc née. En Algérie, comme dans les colonies anglaises, la guerre et l'après-guerre ont notablement accéléré le mouvement. Quelques chiffres donnent une idée de la progression. ----------En 1901 le nombre des établissements industriels était de 10.327. En 1924 de 20.540. En 1901 le nombre des ouvriers d'industrie était de 42.928. En 1924 de 110.230. L'importance industrielle de l'Algérie a plus que doublé depuis une trentaine d'années. ----------La plupart des industries existantes tournent, bien entendu, autour de la production agricole. ----------Industries
des vins assurément, en première ligne. ----------Les fabriques d'huiles d'olives exportent de 120 à 130.000 quintaux, mais cette exportation est compensée par une importation au moins équivalente. ----------D'autres industries alimentaires travaillent surtout pour le marché local. En première ligne les minoteries et les fabriques de pâtes alimentaires qui nourrissent tout le pays. --------Une petite industrie de la bière, stimulée par la consommation algérienne ou marocaine, et l'excellente qualité des orges. --------Il faut noter quelques fabriques de produits chimiques et d'engrais. Trois usines pour la transformation des phosphates en superphosphates ont produit en 1924 environ 80.000 tonnes. --------C'est tout
à fait insuffisant dans un pays qui a les plus beaux phosphates
du monde et où abondent les terres pauvres, que l'amendement transformerait. --------On voit apparaître un certain nombre d'industries qui ne sont pas directement agricoles et alimentaires. --------L'industrie des matériaux de construction est très active chaux, plâtre, ciment, briques, tuiles. Sur ce chapitre, l'Algérie commence à se suffire à elle-même. --------La fabrication des obus, improvisée au cours de la guerre, a orienté l'Algérie vers la métallurgie, dans une certaine mesure. Six établissements produisent 3 à 4.000T de charpentes métalliques diverses. L'Algérie s'est mise aussi à la manufacture des outils agricoles, charrues, etc... Mais là elle est encore extrêmement loin de suffire à ses besoins. --------Il y a des imprimeries-papeteries. --------On fait
de la céramique, des tapis, un peu de tissage;
on travaille le bois, le cuir. Il y a là de vieilles industries
indigènes qu'on cherche à revivifier et à moderniser. --------Deux exemples peuvent faire sentir l'importance de , la marge qui resterait à remplir. --------Dans ce pays qui est le grand producteur d'alfa de la planète, on n'a pas encore trouvé le moyen d'en faire du papier, ni même de la pâte à papier. -------Dans le pays du liège on fabrique peu de bouchons, et encore moins de linoléum. -------Il ne faudrait pas trop reprocher à l'Algérie le retard de son développement industriel. Il lui est commun avec tous les pays neufs. L'industrie dans les pays neufs prend son essor en dernier lieu. -------Après tout si on se reporte à la situation en 1830, la transformation, même sur le terrain industriel, est prodigieuse. -------Une industrie tout à fait particulière est l'industrie touristique. Elle a pris un développement important, peut-être pas tout le développement qu'on aurait pu escompter dans un pays d'hiver ensoleillé. -------Il est évident par exemple que le Caire est un centre d'hivernage plus important qu'Alger ou Biskra, et bien mieux outillé. -------Le développement a été entravé par l'indifférence de la métropole : c'était le touriste français dont il eût été naturel d'attendre qu'il montrât le chemin aux touristes internationaux. La lésinerie traditionnelle du Français en affaires a enrayé l'organisation de la réclame et celle des grands hôtels. -------Depuis la guerre, c'est-à-dire depuis l'extension de la circulation automobile, des progrès ont été faits. -------L'industrie hôtelière se transforme. Alger pour le centenaire construit un casino, dont l'inexistence était surprenante, dans une ville rivale de Nice et de Monaco. -------Faut-il mettre les banques au chapitre de l'Industrie? ou à celui du Commerce ? Question oiseuse. -------L'Algérie s'est créé une organisation bancaire, au sommet de laquelle est la Banque d'Algérie, qui est banque d'émission, c'est-à-dire qu'elle fabrique des billets de banque, monnaie propre de l'Algérie. -------En tout pays la Banque est une puissance énorme. En Algérie elle est quelque chose de particulier à cause de la tenure du sol, et des répercussions qu'a cette tenure du sol sur l'esprit public. -------À l'origine, les concessions administratives étaient de 4 hectares. En 1851, l'administration croyait être généreuse en portant ce chiffre à 6. Aujourd'hui elle a reconnu elle-même la nécessité d'aller jusqu'à 30 ou 40. Mais la vie, le jeu des transactions, ont eu vite fait de faire sauter le cadre des concessions. -------La petite et la moyenne propriété subsistent, mais la très grande s'est développée. Boufarik a une couronne de fermes énormes. Trumelet, qui les énumère en 1887, attribue à la ferme Saint-Charles, par exemple, 840 hectares. -------II y a mieux. Dans ce même Boufarik, à cette même date de 1887, si on met bout à bout les différentes fermes attribuées à Debonno, on arrive à un total de 2.540 hectares. -------Ces grosses fermes sont nées d'un effort individuel, drainage et mise en valeur de marais par l'initiative privée, enfouissant dans le sol de gros capitaux. Les hommes, qui non seulement possèdent ces immenses domaines, mais qui par surcroît n'en ont pas hérité, qui les ont créés de leurs mains, au cours de batailles économiques dangereuses; ces hommes-là sont des capitaines d'industrie. -------Notez que ces capitaines d'industrie restent toute leur vie engagés dans là bataille avec tous ses aléas. A la fin du dernier siècle, au moment le plus critique de la mévente des vins, Debonno, le propriétaire de 2.540 hectares, a croulé totalement. -------C'est là
ce qui met un lien étroit entre la banque et l'agriculture algérienne,
surtout lorsque c'est de la viticulture. -------Si le colon était un paysan de chez nous, vivant de père en fils sur deux ou trois hectares de vigne, il s'en tirerait sans assistance. Mais le colon n'est pas un paysan de chez nous. Il compte ses hectares par dizaines, et son fonds de roulement dépasse ses possibilités personnelles. Son fonds de roulement n'est pas à lui, il l'emprunte à la banque. -------Il est vrai que, à la récolte, il fait, bon an mal an, d'énormes bénéfices excédant sa dette de beaucoup. S'il était sage, il arriverait à se constituer par l'épargne son propre fonds de roulement. Mais il ne peut pas être sage. Autour de lui, dans ce pays neuf, trop de terres en friche le sollicitent. Il est paysan par l'amour passionné de la terre; mais c'est un paysan aventureux. Il enfouit son bénéfice dans des entreprises nouvelles, il s'endette davantage pour gagner plus. Ce sont là des sentiments très louables : cela s'appelle l'esprit d'initiative. Mais la viticulture ainsi comprise devient matière éminemment spéculative. -------Dans ce pays
où les grosses fortunes ne sont pourtant pas rares, il n'y a peut-être
pas un colon qui ne soit dans la main de la Banque.
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