Vive animation, samedi après-midi, dans la coquette cité de Bou-Saâda, joyau du tourisme algerien. En présence du bâtonnier Lefèvre-Paul, président de la Fédération des E.S.S.I., de M. Prouteau, directeur de l'Ofalac et de M. Stupfer, directeur de la Compagnie générale transatlantique, M. Alaux, président du Syndicat d'initiative inaugurait le kiosque aussi élégant qu'accueillant qui vient d'être érigé en plein centre de Bou-Saâda, à coté de la poste, afin de recevoir, renseigner, guider les visiteurs de plus en plus nombreux de la " cité du bonheur ".

M. Alaux était entouré de tout ce que Bou-Saâda compte de notabilités européennes et musulmanes. M. l'administrateur Laussel, souffrant, n'avait, pu, à son grand regret, participer aux festivités prévues.
L'inauguration proprement dite, empreinte de simplicité. fut rehaussée par l'allocution du président
Alaux et un discours de M. Prouteau, dans lequel l'érudition rivalisait avec la poésie en un style aussi chatoyant que le site privilégié qui l'avait inspiré.

Un vin d'honneur suivit, à l'hôtel Beauséjour, et la journée se termina en beauté à l'hôtel Transatlantique, où M. Alaux recevait ses invltés en un somptueux repas arabe, au cours duquel le méchoui fut roi.
Au champagne, M. Alaux donna lecture d'un télégramme d'excuses et de regrets du docteur Solacroup, conseiller général et délégué de la circonscription à l'Assemblée algérienne, et qui n'avait pu se rendre libre. Me Lefèvre-Paul évoqua les débuts touristiques de cette perle encore insuffisamment connue et fréquentée et dont l'équipement urbain et hôtelier est en plein essor.

Chacun leva son verre à un avenir de prospérité toujours croissante, tandis que les danseuses Ouled
Nails se produisaient dans leur meilleur répertoire.

Il est des instants que l'on voudrait voir s'éterniser. Le Mouloud 1952 à Bou-Saâda, en fut un d'une
rare qualité.