C'est pourquoi, samedi dernier
quatre-vingts membres du groupe algérien des I.C.F., répondant
à l'invitation de son actif vice-président, M. Frixon,
directeur de la Société des forces motrices d'Algérie,
se rendaient en autos à Aïn-Tinzert pour visiter la
centrale hydro-électrique qu'au prix d'énormes difficultés
on vient d'y installer.
Aïn-Tinzert se trouve à environ dix kilomètres
de Boghni, sur les pentes nord du Djurdjura que domine, de sa
masse rocheuse et coiffée de neige, le pic de Laia-Khedidja.
Pour atteindre l'usine, les voitures, en quittant Boghnl, durent
s'engager sur une route d'une dizaine de kilomètres que
la Société des forces motrices a construite entièrement,
au milieu d'un paysage grandiose à force d'être sauvage,
pathétique à force d'être bouleversé.
Au milieu de ce chaos, de ce désordre, à côté
des masures de toub où vivent des montagnards primitifs,
les bâtiments d'une usine moderne et de ses installations
annexes, symétriques et immaculément blancs, apparaissent
comme un véritable anachronisme.
Cependant, par un souci dont on ne saurait trop les louer, les
architectes ont essayé de donner à l'ensemble de
la construction un cachet berbère qui ne « démolit
a pas trop le pittoresque du site.
(suite dans l'article.)
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