Boghari
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Boghari, 17 janvier (retardé,
par la difficulté des communications). (De notre correspondant
particulier). Pendant près de 48 heures la pluie n'a
cessé de tomber dans toute la région ; en quelques
heures, le Chéliff calme à son habitude, devint un
fleuve en furie chavirant tout sur son passage vendredi. Vers cinq
heures du soir, M. Eugène Etienne chargé de mesurer
les crues du Chéliff put enregistrer 6 m. 60 d'eau, chose
inconnue à ce jour dans notre pays assoiffé. Au cours
de cette opération il put constater qu'une fissure de deux
centimètres environ s'était produite derrière
la culée, rive gauche. Il s'empressa d'aviser M. Ménécucci,
ingénieur des T.P.E. et quelques instants après ce
dernier était sur les lieux pour prendre toutes dispositions
utiles. 2è article.- Les communications, rompues depuis! décembre, sont enfin rétablies par un superbe pont en bois de neuf tonnes long de 160 mètres, construit après deux mois d'efforts opiniâtres par un détachement de la 3° compagnie du 32° bataillon du génie. Le mauvais temps et les grands froids s'acharnèrent sans cesse sur nos petits poilus, mais l'ordre était « de travailler » et le pont s'avançait quand même, défiant les crues et le courant très rapide à cet endroit. Mercredi 17 mars a eu lieu l'essai en charge, en présence des services intéressés. Un camion chargé de sable d'un poids brut de douze tonnes, est passé sur le pont, sans occasionner le plus petit fléchissement. Donc les neuf tonnes sont largement garanties. (suites dans les articles.) |
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