Biskra,
et les Zibans
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Avec Hammam-Salahine, nous dit
le docteur Cellerier, nous allons aborder un des côtés
de la question qui préoccupe tant, à l'heure actuelle,
et la métropole, et l'Algérie : je veux parler de la
crise du tourisme. Hammam-Salahine, en effet, c'est Biskra : c'est
la ville du printemps éternel où, jadis, les hiverneurs
du monde entier venaient passer la mauvaise saison, créant
dans cette merveilleuse oasis et dans l'Algérie un mouvement
qui était un élément appréciable de prospérité. Après la guerre, le tourisme a changé de caractère : de sédentaire, il est devenu ambulatoire, c'est le tourisme des autocars, de l'avion. Le Maroc, l'Algérie, la Tunisie en huit jours ! C'est la conception du voyageur moderne qui est passé partout, n'a rien vu et ne connaîtra rien. On venait, autrefois, passer l'hiver à Alger, à Biskra : aujourd'hui, on y arrive le matin, on en repart le soir. Cette évolution devait nuire à la prospérité d'une ville comme Biskra ; elle vit présentement des heures pénibles. Malaise général, docteur, qui n'atteint pas seulement l'Algérie. Cette semaine même cette question de la dé faillante du tourisme a été portée de- vant le Parlement français et mise à l'étude dans le but d'y pallier autant que faire se peut. (suite dans l'article.) |
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