BERROUAGHIA, TitteriUne importante usine
de céramique
|
Désormais nous aurons de la belle vaisselle...
... algérienne Au cours de son voyage dans la région de Médéa, M. Yves Chataigneau, gouverneur général de l'Algérie, s'est particulièrement intéressé à l'usine de céramique installée à Berrouaghia et dont la surface des bàtiments achevés ou en cours de construction, est de 4.000 m2. D'autres bâtiments seront construl's ultérieurement. Nous avons pu avoir quelques renseignements sur cette nouvelle exploitation. La production de l'usine sera d'environ 1.000 tonnes de vaisselle par an. L'usine commencera à produire dans la deuxième quinzaine d'octobre 1946, sa production sera normale dans le deuxième semestre de 1947. Le matériel de fabrication et de cuisson sera très moderne, notamment en ce qui concerne les fours qui seront à chauffage électrique. Ce mode de cuisson très précis assure une qualité parfaite et très régulière. Les produits seront de qualité équivalente à celle des meilleures fabrications de la métropole. L'usine produira, outre la vaisselle courante, services de table, services à café, etc..., des articles en faïence réfractaire allant au feu. Ultérieurement seront fabriqués des articles artistiques destinés notamment à l'exportation qui permettront à des élèves formés à l'école des Beaux-Arts d'Alger d'appliquer la technique décorative orientale à des objets fabriqués en utilisant toutes les ressources de la technique céramique moderne. L'intérét de cette réalisation est très grand tant au point de vue économique qu'au point de vue social. Au point de vue économique, elle permettra l'utilisation de matières premières algériennes inexploitées et évitera l'importation de marchandises dont beaucoup étaient d'origine étrangère. Au point de vue social, elle occupera 150 ouvriers à l'usine seule. Elle permettra à des ouvriers sans spécialité professionelle d'apprendre un métier qui leur assurera une existence aisée. Ces ouvriers seront formés par des spécialistes venus de France, secondés par des prisonniers de guerre allemands céramistes. Ainsi l'Algérie est maintenant dotée d'une usine de faïence fine. Cette initiative, espérons-le, ne manquera pas de servir d'exemple. D'autres industries, en effet, sont à créer en Algérie, car notre sol ne manque pas de richesses. Il s'agit de les exploiter. Réjouissons-nous donc. D'ici peu nous trouverons de la vaisselle algérienne et, souhaitons-le, à des prix raisonnables. |
63 Ko
- d 10
|
|