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--------Qui connaît ce bienheureux
? La réponse à cette question est sans doute aussi simple
que rapide : personne.
--------C'est pourquoi il apparaît
utile et juste de donner une explication sur ce sujet... kabyle.
--------Mais avant d'entrer dans le vif du
sujet, il serait problablement salutaire d'éclairer le terrain.
Si les Berbères ne savent pas que leurs ancêtres ont compté
plus d'un millénaire de christianisme catholique, pour lequel ils
ont payé un lourd tribut à titre de contribution pour les
assises de cette religion en Occident. Il faut qu'ils l'apprennent et
qu'ils le gardent en mémoire. Par ailleurs, il n'est pas inutile
de leur préciser qu'au temps des Evêques et des Papes Berbères,
l'Islam n'existait pas encore et le peuples des Arabes restait fondu dans
celui de ses racines sémites. De plus, il est important d'ajouter
qu'un nom commençant par AT, ou NAT, ou NAÏT, a de fortissimes
chances d'être d'origine kabyle.
--------Or donc, voici que dans sa marche
vers l'Ouest le christianisme n'arrivait pas à s'installer en Europe.
Il convient de rappeler qu'à Rome, où les propagateurs de
ce dogme voulaient fonder leur capitale, quiconque s'y convertissait était
jeté aux lions. Heureusement pour ce nouveau courant de pensée
qu'il y avait l'Afrique du Nord et les Nord-Africains. C'est ainsi que
Carthage fut érigée en bastion de mission évangélique
et les Indigènes africains en Martyrs de la Foi Chrétienne.
Cela a duré plus d'un demi-millénaire d'action offensive
et efficace avec une pratique contre vents et marées étendue
sur plus d'un millénaire.
--------Mais pourquoi donc a-t-il cessé
? Voilà une bonne question à poser à ces deux Institutions
qui ont pour nom : l'Eglise et la France... Quoi qu'il en soit, et pour
revenir à notre Saint-Aït Hala, il faut savoir que le diocèse
de Kabylie avait un double siège :V'Gayet
et Djemaa-Sahridj. V'Gayet était le
nom aborigène de ce qui est devenu Saldae
pour les Romains, puis Bedjaya pour
les Arabistes, et Bougie pour les Francistes.
Cette cité littorale était le siège épiscopal,
alors que Djemaa-Sahridj, situé dans l'arrière-pays, était
le centre de coordination des Missions.
--------C'est là que s'opérait
tout ce qui se rapportait à la catéchèse. Lorsque
les catéchumènes en arrivaient au stade de la conversion,
le baptême se déroulait en cette vallée située
en amont de Tizi-Ouzou, dans ce cours d'eau devenu le Jourdain de la Kabylie
et, dès lors, connu sous le nom de Assif
Aisii. Assif veut dire : rivière ; Aïsii signifie :
de foi chrétienne;Aïssa étant
le nom de Jésus-Christ, donc = adepte de jésus.
--------C'est sans aucun doute de ces lieux
qu'est originaire ce Saint-Aït Hala. En effet, quiconque a circulé
sur la route qui va de Tizi-Ouzou (Wuzu)
à Larbâa Nat-Iraten (ex Fort-National),
est forcément passé par ce village si pittoresque des Aït-Heli
dont le site domine la vallée de l'Assif
Assii et la plaine de Tizi. C'est là qu'il faut situer la
conversion de ce centurion parti combattre en Mésopotamie avec
les armées romaines et qui connut la même mésaventure
que celle de son compatriote et autre centurion, Saint-Marcel.
--------Au jour du 22 avril fixé pour
sa fête, ayez une pieuse pensée pour ce martyr dont personne
ne parle, et surtout pour cette Institution qui le compte dans ses rangs
et ses statistiques comme tant d'autres sur lesquels elle a abattu la
lourde chape du silence et de l'oubli.
--------Quelle honte !
Wynna Nat-Iraten
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