sur site le 27/03/2002
-Droits des uns et devoir des autres
pnha n°53 janvier 1995

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-------Pour prévoir et comprendre quelque chose à ce qui se passera dès l'aube du XXIème siècle, il faut commencer par enterrer l'esprit qui a présidé aux comportements nationaux et internationaux tout au long de la 2è moitié du XXèsiècle.
-------Cette tranche finale du 2° millénaire aura été dominée par ce qui découlait de la conférence de Yalta. Et c'est ainsi que chaque Etat s'est organisé, en matière de Défense Nationale, pour vivre intérieurement et survivre extérieurement.
-------La dernière conférence internationale et mondiale, tenue à Paris pour ratifier la C.E.S.G., a enterré l'esprit de Yalta, créateur de l'ancienne posture de Défense, pour lui substituer une stratégie de Sécurité. En complément à ce maître-mot de Sécurité, disons que la défense incline vers une position statique, alors que la Sécurité implique une dynamique permanente sur le double plan intérieur et extérieur. Ainsi, une nouvelle mentalité est-elle en train de naître où le contenu du mot : Fraternité, sera remplacé par celui de : Solidarité.
-------Pour se situer dans une vue réaliste du futur monde de nos enfants, il apparaît inévitable et impératif de donner à la paix sociale interne une priorité absolue. C'est dire que de nouveaux programmes d'enseignement, d'éducation, de formation et de relations sociales vont s'imposer à notre temps et à nos esprits. Le plus surprenant dans cette affaire est que nos enfants sont déjà en avance sur nous. Tous connaissent ce mal de vivre des jeunes de leur âge et que les médias dénomment le malaise des banlieues. Et qui de nous n'a pas entendu mettre en cause les enfants d'immigrés, ou ceux des Harkis ?
-------C'est là que se situe le problème qui nous interpelle. Inutile de nier la part de responsabilité qui nous incombe devant les désordres que connaissent nos cités. Les événements survenant au sein de notre société nous concernent et nous engagent.
-------En tant qu'anciens responsables à des titres divers dans des fonctions se rapportant à la vie des populations des anciennes possessions françaises en Afrique et en Asie, nous sommes tous personnellement concernés par le sort des enfants des Anciens Combattants originaires d'Outre-Mer.
 
--------Mais comme il n'est pas possible de répondre de tous les désordres causés par les jeunes trublions de cette catégorie, du moins ne peut-on se dérober au devoir d'aide qu'imposent la conscience et l'honneur. Ces enfants de victimes de guerre sont exploités par des agitateurs quasi professionnels. Mais ce n'est pas une raison pour ignorer leur détresse et leur désarroi. Leurs parents ont cru en la parole de la France chaque fois qu'une guerre se profilait à l'horizon. Leurs parents ont donc fait le sacrifice de leur vie ou se sont fait estropier sur le champ de bataille pour et à l'ombre du drapeau français. Le pays qui leur a toujours été présenté comme étant leur "MèrePatrie" se doit de reconnaître les droits de ces ayants droit.
--------En ce sens, la solution consiste en la présentation d'une : Proposition de loi reconnaissant comme français quiconque aura versé son sang pour la France".
--------Une telle oeuvre retirera du lot des agités les enfants de ceux qui se sont vaillamment sacrifiés pour la France. Elle répondra à un devoir de conscience dans le respect de la parole de la France. Ce simple geste de justice contribuera de façon décisive au rétablissement de la paix sociale dont nous devons être les artisans et les défenseurs.

Wynna Nat Iraten