Ben-Aknoun
Souvenirs de lycée
pour les années 1945 à 1951
I/ Esquisse du plan du lycée de Ben-Aknoun valable pour les années 1945 à 1951
Rez-de-chaussée
Georges Bouchet est l'auteur des textes.
Les illustrations
sont issues de sa collection personnelle.
Il a suggéré la présentation.
B.Venis, le webmaster a tenté des'en approcher au mieux.

 

mise sur site le 29-3-2010

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Plan du lycée Ben-Aknoun
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Plan du lycée Ben-Aknoun
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COMPLEMENTS AU PLAN DU LYCEE DE BEN-AKNOUN

I° COMMENT CE PLAN A ETE REALISE
          A/ Ce plan a été dessiné en s'appuyant, pour les contours, sur une image zénithale trouvée sur Google Earth. Cette image " verticale " ne déformant pas les proportions, elle m'a permis de respecter les dimensions relatives des bâtiments et des cours. Elle m'a également fourni l'orientation. Malheureusement elle n'a pas pu me donner une échelle. Grâce à l'inégale largeur des ombres portées, j'ai pu confirmer ou compléter mes souvenirs concernant la hauteur des bâtiments à un, deux ou trois niveaux. Je n'ai pas jugé utile de choisir une couleur spéciale pour la tour carrée qui domine le hall d'entrée, bien que celle-ci ait 5 niveaux. Au dernier étage, chaque côté possède deux fenêtres ; au-dessous, en façade il y a une grosse horloge ronde et une date : 1885. Le plan dessiné ne concerne évidemment que le rez-de-chaussée des bâtiments, quelle que soit leur hauteur, ainsi que l'emplacement des murs de clôture des cours 3 et 4 et l'espace poubelle derrière la cuisine. Les murs fermant les cours 3 et 4 étaient assez hauts pour dissuader toute tentative de franchissement.

Cette photo a été extraite de Google Earth. Elle a été prise en 2009.
Cette photo a été extraite de Google Earth. Elle a été prise en 2009.
Elle ne correspond pas exactement à la situation qui existait en 1945/1951.
On reconnaît ce pendant nettement la disposition des bâtiments et des 6 cours ; ainsi que l'emplacement du stade.
Une différence notable néanmoins pour les bâtiments. Le gymnase a été très élargi, au point d'englober le terrain où se trouvait le bassin qui était derrière le gymnase que j'ai connu.

Ces contours extérieurs sont à priori fiables. Il n'en va pas de même de l'aménagement intérieur ; surtout pour le bâtiment d'entrée dont nous traversions le hall au plus court.

          B/ Pour situer l'emplacement des cloisons, j'ai dû me fier à ma mémoire d'abord.
Et aussi à celle d'un autre élève de Ben-Aknoun durant la même période, à un ou deux ans près. Inutile de préciser qu' avec Daniel Gassier nous avons parfois hésité et qu'il est aussi arrivé que nous ignorions la destination de telle ou telle salle. Nous avions beaucoup de certitudes, mais pas pour tout ; certains choix ont été hypothétiques.

A vous de corriger d'éventuelles grosses erreurs. Pour le dessin de quelques détails, surtout pour les passages entre les cours, j'ai délibérément sacrifié le respect des dimensions et privilégié la clarté.

Je n'ai pas pu non plus pu respecter rigoureusement la taille des salles, me contentant de distinguer les plus grandes et les autres.
Les façades sans ouverture indiquée n'ont que des fenêtres ; trois dans les salles de classe les plus grandes qui pouvaient recevoir au moins 18 tables et les casiers de rangement correspondants ; soit 36 élèves.

De toute façon, malgré 6 ans de présence en tant que pensionnaire, je crois n'avoir fréquenté assidûment au rez-de-chaussée, que 6 classes de niveau, trois classes de langue, la classe de dessin, le gymnase, deux salles annexes et, bien sûr, les deux réfectoires d'élèves.

          C/ L'affectation des salles, lorsqu'elle est précisée, est sûre. Il m'est resté cependant trois
salles dont la destination m'est inconnue : les S 4, 5 et 6. Il n'est pas même pas certain que la SC 4 ait vraiment existé.
Bien sûr pour certaines affectations permanentes il fut facile d'être précis (cuisine ou gymnase par ex.). Mais pour les salles de classe de niveau la répartition a pu changer d'une année à l'autre. C'est pourquoi je n'ai rien indiqué. Je ne puis que donner en exemples les classes qui furent les miennes :

En 6° A3
la SC 3
32 élèves dont 0 fille
En 5° A3
la SC 5
34 élèves dont 0 fille
En 4° B3
la SC 7
34 élèves dont 1 fille
En 3° B3
la SC 13
35 élèves dont 6 filles
En 2° B
la SC 8
31 élèves dont 6 filles
En 1° B
la SC 11
32 élèves dont 8 filles.

La salle d'allemand a d'abord été placée près du gymnase ; puis à la rentrée 1948 ce fut la petite salle SC 10 qui fut affectée au nouveau professeur, Monsieur Pons. Il succédait à une dame que j'imagine allemande à cause de son accent. Elle s'appelait Hartmann, ce qui bien sûr ne prouve rien. Elle nous avait imposé l'usage du seul alphabet gothique, ignorant la décision qu'Hitler avait prise en 1942 d'imposer l'usage en Allemagne et dans les territoires occupés, du seul alphabet latin, pour rendre plus facile l'apprentissage de l'allemand aux peuples soumis du " Grand Reich ". Avec Madame Hartmann il y avait 22 germanistes : il fallait donc une salle assez vaste pour les contenir. L'année suivante, avec Monsieur Pons il n'en restait plus que 11 ; la toute petite salle SC 10 à une seule fenêtre suffisait désormais pour héberger tous les germanistes. Pourquoi cette hécatombe ? Je l'ignore. J'imagine un siphonnage de germanistes en perdition par une nouvelle seconde langue italienne apparue à la rentrée de 1948 et jugée moins traumatisante par les réfractaires aux déclinaisons. Ce n'est qu'une hypothèse fragile.

La salle d'anglais située en SC 6 ne fut consacrée à cette langue que pour un seul professeur, Monsieur Collé. Cet enseignant devait ce privilège à un très lourd handicap : il marchait très difficilement malgré ses deux béquilles. Il n'aurait pas pu se déplacer d'une salle à l'autre. Monsieur Collé était très " collant ": rares étaient les heures de cours qui se terminaient sans avoir connu une généreuse distribution d'heures de colle pour le samedi après-midi, voire le dimanche matin. Il était exceptionnellement sévère…et efficace. Je possède encore sa grammaire anglaise qu'il nous a dictée en cours et qu'il fallait savoir par cœur. Elle m'a servi jusqu'en propédeutique pour l'épreuve de thème anglais. J'ai aussi gardé des bulletins de note qui témoignent d'une notation qu'on jugerait aujourd'hui peu motivante. En troisième je fus 26° sur 35 avec 1/20. Quelles notes pouvaient avoir les derniers ? En réalité Monsieur Collé mettait des notes négatives sur les copies, mais pas sur les bulletins.

Tous les autres professeurs d'anglais changeaient de salle en même temps que d'élèves.

Je suis à peu près certain que le lycée manquait de salles de classe, et qu'il devait obligatoirement utiliser parfois 4 salles extérieures que nous appelions Ghorfas. Elles étaient basses, avec un toit arrondi et toutes blanches. Elles étaient alignées sur deux rangs parallèles, face au lycée, mais un peu décalées vers la gauche du portail, en sortant. Entre les deux alignements l'espace était assez large pour servir de cour de récréation. Je n'y suis allé, assez rarement, pour des cours ou des études, qu'en 5° et 4°. Daniel Gassier se souvient d'y avoir pris un cours de musique avec un professeur qui avait apporté un cor d'harmonie dont il joua fort bien. Son nom lui échappe ; mais le souvenir de la prouesse instrumentale demeure.

Comme il est précisé sur le plan, toutes mes considérations, sauf exception motivée, ne concernent que la période d'octobre 1945 à juin 1951.