-Alger, Belcourt.
LE DISPENSAIRE PUBLIC D'HYGIÈNE SOCIALE ET DE PRÉSERVATION ANTITUBERCULEUSE

LE DISPENSAIRE PUBLIC D'HYGIÈNE SOCIALE ET DE PRÉSERVATION ANTITUBERCULEUSE

La nécessité d'une lutte intensive contre la tuberculose n'est plus à discuter.

En vue d'une sélection des malades, seul moyen décisif d'éviter la contamination, la Métropole s'arme de toutes parts.

Dans chaque département se créent, à côté des dispensaires, base essentielle de cette lutte, des sanatoria, des hôpitaux de tuberculeux.

En Algérie, ces éléments font défaut, et si indispensables qu'ils se présentent, il n'apparaît pas qu'ils puissent avant longtemps compléter l'armement social de la Colonie.

Le tuberculeux est partout, mélangé à la population.

On le trouve dans les salles d'hôpitaux, dans les réunions, dans les écoles, dans les taudis, chez les filles publiques.
Sans doute, la Colonie devra tôt ou tard s'imposer les sacrifices que réclame une situation aussi dangereuse ; mais, pour cela, des millions seront nécessaires ; des millions et aussi du temps, des années, durant lesquelles le mal ira cheminant, essaimant et se répandant, prenant chaque jour davantage les proportions d'un terrible fléau.

Seul, le Dispensaire public a mené le bon combat, seul, il est armé, sinon pour triompher du mal, du moins pour en enrayer la marche, surtout dans la grande ville, où la contamination est naturellement plus intense.
Après quatre années d'efforts, au cours desquelles la Colonie et la générosité publique l'ont si heureusement soutenue, l'œuvre a acquis une expérience qu'il importe d'utiliser.

Ne pouvant imposer l'isolement complet, elle s'efforce de la créer dans la famille, en divisant le couchage : elle compte celte année disposer de 110 lits, dont bénéficieront les logements les plus menacés.

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Afrique du nord illustrée du 17-5-1922- Transmis par Francis Rambert

mise sur site : oct.2021

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rue de metz
Rue de Metz
( plan Vrillon, collection personnelle)

LE DISPENSAIRE PUBLIC D'HYGIÈNE SOCIALE ET DE PRÉSERVATION ANTITUBERCULEUSE

LES BELLES ŒUVRES
LE DISPENSAIRE PUBLIC D'HYGIÈNE SOCIALE ET DE PRÉSERVATION ANTITUBERCULEUSE

La nécessité d'une lutte intensive contre la tuberculose n'est plus à discuter.
En vue d'une sélection des malades, seul moyen décisif d'éviter la contamination, la Métropole s'arme de toutes parts.
Dans chaque département se créent, à côté des dispensaires, base essentielle de cette lutte, des sanatoria, des hôpitaux de tuberculeux.
En Algérie, ces éléments font défaut, et si indispensables qu'ils se présentent, il n'apparaît pas qu'ils puissent avant longtemps compléter l'armement social de la Colonie.
Le tuberculeux est partout, mélangé à la population.
On le trouve dans les salles d'hôpitaux, dans les réunions, dans les écoles, dans les taudis, chez les filles publiques.
Sans doute, la Colonie devra tôt ou tard s'imposer les sacrifices que réclame une situation aussi dangereuse ; mais, pour cela, des millions seront nécessaires ; des millions et aussi du temps, des années, durant lesquelles le mal ira cheminant, essaimant et se répandant, prenant chaque jour davantage les proportions d'un terrible fléau.
Seul, le Dispensaire public a mené le bon combat, seul, il est armé, sinon pour triompher du mal, du moins pour en enrayer la marche, surtout dans la grande ville, où la contamination est naturellement plus intense.
Après quatre années d'efforts, au cours desquelles la Colonie et la générosité publique l'ont si heureusement soutenue, l'œuvre a acquis une expérience qu'il importe d'utiliser.
Ne pouvant imposer l'isolement complet, elle s'efforce de la créer dans la famille, en divisant le couchage : elle compte celte année disposer de 110 lits, dont bénéficieront les logements les plus menacés.
Des infirmières visiteuses, dont la compétence est affirmée par des diplômes de l'Office National, pénètrent dans les familles pour y répandre l'éducation prophylactique, signalant les logements à désinfecter, les appartements dangereux.
Le Dispensaire a reconnu la nécessité de diviser son action en installant, à Bab-el-Oued, une consultation qu'il faut d'ailleurs se garder de confondre avec une agglomération de malades.
La règle est formelle : le Dispensaire n'est pas un établissement qui héberge. (Circulaire ministérielle du 31 juillet 1917.)
Les dispensaires sont spécialement chargés de l'éducation antituberculeuse. (Loi du 15 avril 1916, chapitre I, & 2.)
Ils s'installent donc au même litre qu'une consultation médicale quelconque.
La création d'une annexe au nord de la ville s'imposait donc : il fallait mettre fin à cet exode si dangereux des tuberculeux musulmans, israélites ou autres habitant Bab-el-Oued, la Casba, la Marine, et traversant la ville pour se rendre à Mustapha.
L'œuvre n'a cessé de manifester sa vitalité : elle doit être soutenue. C'est par elle que les pouvoirs publics pourront être régulièrement renseignés sur la situation et les progrès de la tuberculose.
Le jour où seront enfin entrevus les sacrifices des exécutions coûteuses qui, tôt ou tard, s'imposeront, le Gouvernement peut être assuré de trouver dans le Dispensaire public, qu'il aura aidé et soutenu, les éléments indispensables dans la vaste organisation que réclame la santé publique.
Nous avons pu visiter, sous la direction de M. Paysant, préfet honoraire, administrateur délégué, la remarquable installation de la rue de Metz et en prendre quelques photos. C'est un établissement modèle où les malades sont visités, examinés avec le plus grand soin par un personnel médical de haute science assisté d'un personnel infirmier diplômé, dont l'habileté professionnelle égale le dévouement. Un grand nombre de notables personnalités algériennes s'intéressent à cette œuvre de haute portée sociale ; on pourra s'en rendre compte par la composition du Conseil d'administration, du personnel d'exécution et du Comité technique et de propagande dont nous nous faisons un devoir de publier la composition au 31 décembre dernier.
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Administrateur délégué : M. Paysant, préfet honoraire.
Administrateur délégué adjoint : M. Beltçaguy, ingénieur.
Secrétaire général : M. Papi, rédacteur à la Préfecture.
Membres : MM. Ahoulker, conseiller général ; docteur Barraud, conseiller municipal ; Durand, sous préfet honoraire ; docteur Lemaire, directeur du bureau d'hygiène de la ville d'Alger ; Mohammed ben Siam, délégué financier ; docteur Murat, chef de service à l'Institut Pasteur ; docteur Bouquet, conseiller général ; Zerrouck Mahieddine, conseiller général ; Mme Couret. institutrice.
PERSONNEL D'EXÉCUTION AU 31 DÉCEMBRE
Médecin-chef : docteur Argenson.
Médecin adjoint : docteur Claude.
Assistant laryngologiste : docteur Solacroup.
Assistant bactériologiste : docteur Houel.
Secrétaire gérante : Mme Souvignet.
Infirmières visiteuses titulaires : Mlle Poirot, Norès.
Infirmières visiteuses auxiliaires : Mmes Bentami, Denos, Juramy, Richaud, Vaills ; Mlle Vulmon.
Receveur : M. Comte, receveur des Contributions.
Infirmier d'exploitation : Meziane Fcrrouki.
N'oublions pas de mentionner que c'est grâce aux libéralités de M. Jules Ricome qu'il a été possible d'acquérir l'immeuble de la rue de Metz où ont lieu les consultations.
Nous nous inclinons devant le geste si humanitaire de cet homme de bien à qui sont dus le soulagement de tant de misères, le sauvetage de si nombreuses existences.