le boulevard
Carnot - le front de mer - Alger
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| Cette photo ne représente
pas - on pourrait être tenté de le croire - la tribune
du Palais-Bourbon après une nuit de crise ministérielle.
C'est tout simplement le"perchoir" de notre plus jeune, plus modeste et plus sage assemblée algérienne. Sous l'amas de fauteuils encombrant la tribune présidentielle, rassurons-nous, ne sont point ensevelis les membres du bureau ou quelque commissaire du gouvernement. Les sièges de nos délégués — la moitié renouvelable en 1951 — ont été placés là pour permettre aux ouvriers de moderniser l'hémicycle du Palais Carnot, Ceux-ci remplacent le vieux tapis usé et rongé par un nouveau velouté et teinté en pourpre (un rouge Dior comme on- l'écrirait dans notre page féminine). Ce rutilant tapis, épais et doux comme du gazon, permettra à nos élus de marcher silencieusement à petits pas de sénateurs. Les techniciens perfectionnent aussi la sonorisation en installant de nouveaux micros — un par trois délégués. Ces appareils seront enclavés sur des glissières, ce qui évitera de les voir projeter à terre dans le feu d'une vive période oratoire. Ainsi, dans le bruit du travail, notre assemblée algérienne prépare allègrement sa rentrée fixée au 15 novembre. M. B. |
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