Sur le service aérien
Alger-Marseille
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Désastreux accident Mercredi, l'avion de la ligne Alger-Marseille s'apprêtait à prendre le départ comme à l'ordinaire. En plus du personnel habituel de bord, comprenant le pilote, le mécanicien et le sansfiliste il avait pris deux passagers, le capitaine Armani, chef d'une escadrille de notre groupe d'aviation d'Hussein-Dey et sa femme, née Foix, la fille du directeur si connu de tous les Algérois de l'école de Belcourt. Remorqué par la vedette, l'hydravion se rendait à quelque distance du port. Il était environ quatre heures du matin. Aussitôt l'appareil prenait du champ et de la vitesse pour s'envoler et il courait sur l'eau à une allure moyenne de 80 kilomètres et on pensait qu'il allait s'élever quand il piqua brusquement du nez et s'engloutit à moitié, le fuselage de la queue seul immergeant de l'eau. Aussitôt la vedette donnait l'alarme, et se portait sur les lieux. M. Bingel, le pilote, put être recueilli. De la place qu'il occupait dans l'hydravion un choc violent et qu'il ne pouvait expliquer l'avait projeté dans l'eau et c'est à ce détail qu'il devait de vivre encore. Les embarcations et la vedette accourus au secours de l'hydravion le remorquaient dans le port. Dans la cabine on pouvait distinguer les corps de M. et M""" Armani, les deux passagers. Quant au mécanicien et au radiotélégraphiste ils avaient disparu. Quand l'hydravion, conduit dans le port, put être retiré de l'eau par une grue on s'aperçut que tout l'avant en était enfoncé et on comprit la nature de l'accident qu'il veinait de subir. Nageant à toute vitesse pour pouvoir décoller de l'eau il venait de heurter une épave quelconque, à demi immergée et que le pilote ne pouvait voir, vraisemblablement un de ces démi-muids pleins de vin ou d'eau de mer qui, pour des causes quelconques diverses tombent si fréquemment des chalands où ils sont chargés en attendant leur embarquement sur les cargos. En ville, où le capitaine Armani était sympathiquement connu, l'émotion fui très vive. D'imposantes funérailles lui furent faites. A l'heure qu'il est, malgré les recherches très actives effectuées dans la baie d'Alger, le corps du mécanicien et du radiotélégraphiste n'ont pu être encore retrouvés. |
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*** La qualité médiocre
des photos de cette page est celle de la revue. Nous sommes ici en
1929. Amélioration notable plus tard, dans les revues à
venir. " Algeria " en particulier. |