ARZEW
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Par ordonnance royale du 12
août 1845, fut décidée la création de la
ville d'Arzeu-lePort, à 42 kilomètres N.-E. d'Oran,
au couchant d'une vaste baie dont Mostaganem limite le Levant. Le port d'Arzeu avait été occupé par les Romains qui le nommaient Portus-Magnus, le grand port. A 6 kilomètres à l'Est était la ville importante d'Arsenaria, dont les Arabes ont fait Batïoua, et où s'élève maintenant Saint-Leu, que nous appelions jadis Vieil Arzeu. Arzeu-le-Port, ou encore Arzéou (et non Arzew, qui est une forme orthographique germanique véritablement inopportune), paraissait destiné, à l'origine, à jouer un rôle économique considérable. Voici ce qu'en disait l'éminent ingénieur Liessou « La rade d'Arzeu est la meilleure des côtes d'Algérie, celle du moins qu'on peut le plus facilement approprier aux besoins du grand commerce. Elle a derrière elle les riches vallées du Sig, de l'Habra, de la Mina et du Chéliff ; elle est l'entrepôt naturel de Relizane, de Mascara et de Sidi-Bel-Abbès. Elle communique avec le Sahara oranais par Mascara Saïda et Géryville, plus facilement que tout autre point de la côte ; elle paraît naturellement appelée à centraliser le commerce de l'exportation des immenses plaines qui l'entourent et le transit qui s'établira, par le Sud Oranais, entre l'Europe et le centre de l'Afrique. » (suite dans l'article.) |
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