http://encinematheque.fr/acteurs/H04/index.php
Gustave Pierre Blanchard est né le 30 juin 1892, et
non 1896 comme plusieurs biographies le mentionnent, à
Philippeville, une ville de lAlgérie française
de lépoque, dans la région de Constantine
(Skikda, aujourdhui).
Cest
là quil grandit. Jeune garçon, il a
une passion : la mer. Son rêve est de courir les océans,
son idole le navigateur Jean BartJean Bart. Il prépare
son diplôme de marin au long cours à lécole
dhydrographie
Mais ces beaux rêves dadolescent
ne se réaliseront jamais.
La Grande
Guerre éclate, il est mobilisé
En 1916,
à Verdun, il est gazé à lypérite.
Il échappe de justesse à la cécité
et est à nouveau blessé en 1918. Il reprend
le dessus après une longue convalescence
Adieu
les rêves de marin !
Il lui
faut un autre moyen dévasion : le métier
de comédien le lui donnera. Il se tourne en effet
vers lart dramatique
et les débuts professionnels
Il débarque en métropole, vit quelques temps
à Marseille, puis à Paris. Il nest encore
quun jeune homme timide et introverti, mais il a laudace
un jour de venir trouver Jules ClaretieJules Clarétie,
ladministrateur de la Comédie Française
: "Que faut-il que je fasse pour faire partie de votre
compagnie ?". Étonné par cette question
ingénue, Claretie lui conseille: "Inscrivez-vous
au conservatoire". Ce quil fera dans la classe
de Jules Truffier. Il y rencontrera un certain Charles Boyer
qui deviendra son ami. Il se liera aussi avec le futur lauréat
du prix Goncourt, Philippe HériatPhilippe Hériat,
qui fut acteur à ses débuts. Premier rôle
au théâtre Antoine dans «La Dolores»,
puis ce sera lOdéon où il présentera
«Pélleas», et la compagnie Renaud-Barrault.
Il fera par la suite, comme il lavait souhaité
plus jeune, un court passage dans la maison de Molière
comme pensionnaire, en 1946-1947.
On retient
ses excellentes interprétations sur les scènes
parisiennes («Le printemps des autres» de Jean-Jacques
Bernard en 1924,
), servant des auteurs confirmés
tels Henry de MontherlantHenri de Montherland, Berthold
BrechtBerthold Brecht, Henri Bernstein et Marcel AchardMarcel
Achard («Nous irons à Valparaiso», 1947)
entre autres. Il fait aussi la connaissance de Marcel Pagnol
avec qui il entretiendra une longue amitié fidèle.
Toujours
fidèle à la scène, il se produira jusqu'au
bout sur les planches de France et de Navarre («Oedipe
roi» de Sophocle, à Lyon, en 1947,
)
|