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site le 02/02//2002
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------L'armée
d'Afrique (1) tire son nom du corps expéditionnaire qui débarque
à Sidi Ferruch le 14 juin 1830 et s'empare d'Alger le 5 juillet.
A l'époque, on ne parle pas encore d'Algérie, entité
créée par la colonisation. ------Partout en Europe, la victoire française sur les Turcs du bey d'Alger a été accueillie avec satisfaction et soulagement. Depuis l'échec de CharlesQuint devant Alger, en 1551, jamais les Européens n'avaient pu nettoyer ce nid de piraterie barbaresque qui semait l'(insécurité en Méditerranée. ------Pourtant le gouvernement de 1830 ne songe nullement à étendre sa conquête. Celle-ci se fera de proche en proche, par une sorte d'automatisme, pour assurer la sécurité des premiers territoires pacifiés, jusqu'à l'absorption finale de la Tunisie et du Maroc. Zouaves et "Turcos" ------Dès sa victoire, le maréchal de Bourmont a pris langue en kabylie avec la tribu des Zouaouas qui, traditionnellement, fournissaient des soldats aux Turcs. Son successeur, le général Clauzel constitue avec eux le corps des Zouaves qui leur doit son nom (ler octobre 1830). ------Officialisés par une ordonnance du 21 mars 1831, les zouaves qu'encadrent d'excellents officiers français, se distinguent dès le 3 juillet 1831 au col de Mouzaïa, au sud de Blida. Un décret du ler février 1852 porte les effectifs à trois régiments. Un quatrième régiment, celui des zouaves de la Garde impériale sera constitué en 1855. Les zouaves prouvent leur valeur en Crimée (1854-1856). Cependant, ils ont perdu à cette époque leur caractère de troupe indigène. Depuis plusieurs années, le recrutement accorde une place de plus en plus importante à des engagés volontaires français. Après l'insurrection kabyle de 1871, on jouera des aversions traditionnelles entre musulmans et juifs, en ouvrant à ces derniers l'accès aux zouaves dont l'heure de gloire est passée. ------Edouard Detaille écrit en 1889 qu'ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. ------En 1841, pour reconstituer des troupes vraiment indigènes, le général Bugeaud lève trois bataillons de tirailleurs, ancêtres de toutes les unités de tirailleurs indigènes, qu'il soient algériens, marocains, tunisiens, sénégalais, malgaches, annamites ou tonkinois. Ils proviennent en partie d'anciennes unités d'Infanterie "turque" passées au service de la France après 1830. D'où le surnom de "turcos" donné aux tirailleurs algériens. Le 10 octobre 1855, trois régiments de tirailleurs algériens sont constitués. Leur nombre sera augmenté par la suite. Ils ne disparaîtront qu'en 1962, lors de l'Indépendance de l'Algérie. Cette troupe solide participe à d'innombrables campagnes hors d'Algérie . Chasseurs d'Afrique et Spahis ------Par une ordonnance du 17 novembre 1831, deux escadrons de Chasseurs Indigènes et trois escadrons des 12è et 17è chasseurs à cheval ayant participé au débarquement de 1830, donnent naissance aux deux premiers régiments de Chasseurs d'Afrique. Quatre autres seront créés jusqu'en 1887. Européens et musulmans y servent ensemble jusqu'à la création des spahis en 1834. Dès lors, le recrutement sera exclusivement européen. Ils interviendront sur tous les théâtres extérieurs et dans les deux guerres mondiales. ------Les spahis, nom d'origine persane donné aux cavaliers de l'armée ottomane, sont créés le 6 septembre 1834. Le corps des spahis est alors strictement indigène avec encadrement français. Il est formé de deux détachements. L'un aux ordres du célèbre Yusuf, Italien de l'île d'Elbe, enlevé tout jeune par les Barbaresques et devenu officier de spahis du bey d'Alger, avant de passer au service de la France. Le 16 mai 1843, à la tête de ses spahis, sous les ordres du jeune duc d'Aumale, il sabre la smala d'Abd- el-Kader. |
------Légion
étrangère et "Bat' d'Af" Dominique Venner. |