| -----La Corse et la Sicile libérées, 
        les alliés
 disposaient de bases rapprochées
 d'un grand avantage sur le plan stratégique.
 -----Fin novembre 1943, les armées 
        Clark et Montgomery, débarquent en Italie du Sud. L'une dans le 
        golfe de Salerne au sud de Naples, l'autre en Calabre. Elles se dirigent 
        vers le nord, l'une le long de la mer Thyrenienne, l'autre vers l'Adriatique. 
        L'avance de leurs troupes se faisait lentement mais sûrement, utilisant 
        des moyens énormes. Après avoir libéré Naples 
        leurs progressions rencontraient une résistance de plus en plus 
        forte et résolue. Cette résistance provenait d'un ordre 
        du Maréchal allemand Kesserling, commandant en chef en Italie de 
        freiner cette avance par tous les moyens afin de consolider une ligne 
        de défense infranchissable entre Naples et Rome sur une trajectoire 
        la plus étroite de la botte italienne.
 -----Cette ligne de défense appelée 
        "Gustav" était construite dans les "Abruzzi" 
        région de l'Italie centrale baignée à l'Est par la 
        mer Adriatique et à l'ouest par la mer Thyrenienne, qui comprend 
        les cimes les plus élevées des Appenins - entre 2 000 et 
        près de 3 000 mètres dans sa partie nord - et, entre autres 
        difficultés, le fleuve "Garigliano" qui se jette dans 
        le Golfe de Gaetà après avoir serpenté et recueilli 
        les eaux de la vallée du Liri, dont il avait pris le nom à 
        son origine.
 -----Le maréchal Kesserling avait 
        choisi les contreforts les moins élevés que dans la partie 
        nord pour faire établir sa ligne de défense, dans l'ancienne 
        province de Campobasso, avec comme point central "Cassino", 
        nom connu dans tous les pays depuis les célèbres batailles 
        qui s'y sont
 déroulées et les innombrables sépultures des soldats 
        qui ont laissé leur vie pour l'honneur de leur pays qui les avait 
        engagés dans une guerre dont bien souvent ils ne comprenaient ni 
        les tenants ni les aboutissants.
 -----Sur cette ligne de défense "Gustav" 
        Cassino n'était qu'un petit village, mais le mont Cassin était 
        situé sur un point haut de 500 mètres sur lequel un monastère 
        construit au Moyen-Âge par les Bénédictins avait été 
        transformé en une "place forte" entourée de sommets 
        de 800 à 1500 mètres d'altitude, difficiles d'accès, 
        aménagés de blockauss en quinconces reliés entre 
        eux par des tranchées bétonnées aux points faibles 
        et protégés par des champs de mines. Ensemble solidement 
        fortifié qui devait interdire tout passage vers le nord. De fait, 
        trois mois après leur arrivée les troupes americano-britanniques, 
        qui entreprirent de nombreux assauts pour approcher la ligne "Gustav", 
        subirent des pertes considérables en hommes et en matériel 
        sans avancer d'un pouce. L'hiver approchait, elles s'embourbaient et devaient 
        affronter les rigueurs du climat de la région. Les blindés 
        étaient cloués au sol, soumis aux tirs précis d'intervention.
 L'Armée d'Afrique 
        en action -----Les 
        généraux américains et britanniques avaient eu l'occasion 
        de voir l'Armée d'Afrique au combat en Tunisie, en Sicile et en 
        Corse, ils avaient apprécié son courage et son abnégation 
        dans les batailles qu'elle engageait dans des conditions difficiles dans 
        des régions au sol tourmenté. A leur départ pour 
        la libération de la Sicile et de la Corse, ils souriaient en les 
        voyant partir certes avec des blindés "made in U.S.A", 
        mais aussi avec des chevaux et des mulets "made in Africa". 
        Cela leur rappelait-il la guerre de l'Ouest ?-----Sur l'offre insistante du général 
        Giraud, l'Etat - major anglo-saxon fut convaincuqu'un corps expéditionnaire 
        français engagé en Italie pourrait s'avérer capital 
        pour opérer dans de telles conditions. Il serait commandé 
        par le Général juin et rattaché à la Vè 
        Armée américaine commandée par le Général 
        Clark. Le général Juin connaissait ses guerriers, il savait 
        sur quels terrains et dans quelles conditions ils pouvaient se battre 
        et vaincre. Ils l'avaient prouvé au Maroc pendant la guerre du 
        Rif et quelques dizaines d'années après, en Tunisie, ils 
        avaient confirmé leurs qualités de baroudeurs. Il les avait 
        familiarisés avec l'emploi d'armes nouvelles, entraînés 
        sur les plans physique, technique et moral. Il les mènerait sur 
        d'autres terrains pour d'autres victoires. Ils feraient l'admiration des 
        alliés, eux, qui pour la plupart n'avaient pas eu le temps d'arriver 
        sur les champs de bataille en 1940, ils rachèteraient par leur 
        bravoure cette inadmissible et fulgurante défaite.
 -----Le 5 novembre 1943, les premières 
        unités du C.E.F.I. (Corps Expéditionnaire Français 
        en Italie) embarquent sur des Libertyships, où dans les cales de 
        ces bateaux ont été chargés, véhicules, armements, 
        munitions, chevaux et mulets. Le convoi s'éloigne sous le regard 
        protecteur de Santa-Cruz. En mer un message du Général Juin 
        est lu en français et en arabe.
 -----"officiers, 
        sous-officiers, caporaux et soldats du premier groupe de débarquement. 
        L'heure tant attendue a enfin sonné. Devant vous s'ouvrent les 
        champs de bataille d'Italie où vous serez appelés à 
        combattre"... "Reprenant à revers les chemins qui ont 
        maintes fois fleurdelisé nos aigles et les étendards de 
        la République, le moment est venu pour vous de montrer la foi qui 
        vous anime et de témoigner de votre valeur militaire et de votre 
        esprit de sacrifice"... "N'oubliez pas que nos traditions sont 
        dhonueuc et dlscltluxe par quoi s'af
 firment les vertus d'un peuple et la force
 de ses armées" "Soyez dignes de la glorieu
 se mission qui vous est confiée, soyez
 dignes de vous-mêmes et du passé qui
 vous regarde".
 -----Après une escale à Bizerte, 
        le convoi met le
 cap sur l'Italie, le 25 novembre 1943, les
 premières unités débarquent près de Naples 
        et rejoignent les premiers contreforts de la ligne "Gustav" 
        où les troupes du Général Clark sont regroupées. 
        Après étude de la situation sur le terrain, le général 
        juin propose au général Clark de relever ses unités 
        clouées aux pieds du Pantano et de tenter une attaque avec ses 
        troupes plus aguerries dans ce genre de combats et de prendre et d'occuper 
        cette première position.
 -----La relève s'effectue et le 10 
        décembre 1943 les soldats d'Afrique partent à l'assaut. 
        Les combats sont rudes, le Pantano tombe le 16 décembre mais cette 
        position ne peut-être tenue car elle est couverte par la Mainarde 
        située à 1500 mètres d'altitude, si cette position 
        n'est pas prise ce sera le retour à la case départ avec 
        toutes les pertes qui s'en seraient suivies. L'attaque de la Mainarde 
        est décidée.Au prix de souffrances et de nombreuses pertes, 
        la compagnie muletière dans la neige et la boue, approvisionne 
        les combattants et repart avec leurs morts et les blessés "La 
        Mainarde" est enlevée le 28 décembre. C'est l'horreur 
        de la guerre, les morts et les blessés emmêlés jonchent 
        le sol, c'est la tristesse des vaincus alors que les vainqueurs fourbus 
        mais heureux pleurent leurs morts et savourent leur victoire. Ce que les 
        anglo-saxons n'avaient pas réussi en trois mois d'un automne particulièrement 
        agréable, le Corps Expéditionnaire Français l'avait 
        réalisé en hiver en une vingtaine de jours. Ce sera le cadeau 
        de fin d'année de l'Armée d'Afrique à leurs alliés.
 Le Belvédère -----Le Belvédère 
        est une zone de défense redoutable, une forteresse des Abruzzes 
        jugée imprenable avec ses monts Monna Casale, Abatte, Cifalco, 
        autres et le Belvédère. En accord avec les généraux 
        Clark et Alexander, le Général juin décide de passer 
        à l'assaut de cette place forte avec une division récemment 
        débarquée, commandée par le général 
        de Montsabert comprenant trois régiments d'infanterie algérienne 
        et un régiment tunisien. Cette opération a pour but l'accès 
        d'une partie de la vallée du Liri qui est une ouverture sur Rome 
        et de dégarnir la zone d'Anzio - 60 km de Rome - où le général 
        Clark doit établir une tête de pont. Cette offensive sera 
        l'une des plus difficiles et des plus meurtrières. Nos troupes 
        gravissent les pitons, s'accrochent aux pentes abruptes et chargent souvent 
        à l'arme blanche à plus de 1000 mètres d'altitude. 
        Là encore, les compagnies muletières assureront un rôle 
        essentiel.-----Le 25 janvier 1944 les objectifs sont 
        atteints, le Belvédère laisse ses passages parsemés 
        de morts, de blessés, de prisonniers et d'armements et les américains 
        débarquent àAnzio.
 Le Général 
        Giraud -----Dès les premiers 
        jours et par la suite également le Général Giraud, 
        commandant en chef des armées françaises était venu 
        sur le terrain, visitant les cantonnements, se portant aux observatoires 
        avancés et exposés, commentant les tactiques avec le Général 
        Juin qu'une parfaite entente réunissait. Il se rendait également 
        dans les PC. des généraux Clark et Alexander qui lui témoignaient 
        une très grande admiration qui compte tenu également des 
        résultats obtenus rejaillissait sur le Corps Expéditionnaire 
        qui agissait sur un secteur qui lui était imparti.-----Il obtint le renforcement du Corps Expéditionnaire 
        par deux autres divisions dont l'une la 1`r` D.EL., qui avait combattu 
        en Egypte et en Tripolitaine, sous les ordres du Général 
        Brosset.
 -----Désormais il n'y avait plus qu'une 
        seule et même armée française qui se battait mais 
        le Général Leclerc ne s'y incorporait pas
 Cassino -----Restait Cassino qui 
        était l'objectif principal du Général Alexander. 
        Après les durs combats du "Belvédère", 
        les Français prenaient un repos bien mérité et pansaient 
        leurs blessures.-----Cette trêve était mise 
        à profit pour reconstituer leurs unités les compléter 
        en matériel et en armement. Elle recevra l'appui important de la 
        IVè Division du Général Sevez, de groupements de 
        Tabors du Général Guillaume et la Division annoncée 
        du Général Brosset.
 ----- Pendant cette période, les forces 
        anglo saxones, qui avaient à coeur de prendre la
 place forte de Cassino, lançaient de nouvelles attaques précédées 
        de violents bombardements qui détruisirent apparemment complètement 
        la place forte constituée dans le monastère.
 -----Mais Cassino résistait toujours 
        et ses ripostes restaient aussi meurtrières. Après ce nouvel 
        échec il ne restait plus au Général Alexander qu'à 
        renoncer, du moins provisoirement, à un succès qui lui aurait 
        ouvert la route de Rome et permis d'y entrer le premier, mais Cassino 
        dernier verrou, l'en empêchait.
 |  | Le Plan du Général 
        Juin -----Les occupants des sommets 
        sont les verrous des vallées. Il faut donc attaquer et prendre 
        par surprise ces positions pour permettre aux blindés de progresser 
        rapidement en toute sécurité relative. Alors que les américains 
        d'un côté, les britanniques de l'autre procéderaient 
        à des bombardements nourris, laissant supposer une tentative d'assauts 
        sur les ailes, dans un premier temps les troupes françaises devraient 
        occuper les monts du Faito et du Majo et progresser en direction de la 
        vallée du Liri. Cette attaque serait assurée par la IVè 
        D.M.M. du général Sevez, la II D.M.I. du Général 
        Dody et la 1è D.I.M. (ou 1è D.F.L.) du Général 
        Brosset. Cette opération réussie la IIIè D.I.A. du 
        Général de Monsabert serait lancée à la conquête 
        sur Ausonia et Esperia. A son tour la Divison du Général 
        Guillaume constituée de 25 000 hommes avec ses tabors et ses 4000 
        mulets se lancerait dans la partie la plus difficile : la prise et le 
        nettoyage des monts Arunces et Petrella. Les défenses de Cassino 
        prises à revers seraient obligées de décrocher non 
        sans subir de grosses pertes.
 -----Le général 
        Clark est d'accord, le Général Alexander sceptique l'accepte 
        partiellement en pensant qu'il ne sera qu'une diversion limitée 
        à une manoeuvre de débordement vers le nord.-----Le 11 mai 1944, le Général 
        juin fait diffuser son ordre du jour : "Combattants 
        français de l'armée d'Italie, une grande bataille dont le 
        sort peut hâter la victoire et la libération de notre Patrie 
        s'engage aujourd'hui"... "la lutte sera implacable"... 
        "Appelés à l'honneur d'y porter nos couleurs, nous 
        vaincrons comme nous avons déjà vaincu en pensant à 
        la France martyre qui nous attend et nous regarde. En avant".
 -----Les divisions françaises minutieusement 
        préparées, sont regroupées dans le plus grand silence 
        dans la tête de pont du Garigliano. Dans la nuit du 11 au 12 mai 
        1944, elle partent à l'assaut et non sans difficultés et 
        sans pertes sévères, le plan Juin réussi, il ouvre 
        une nouvelle brèche sur la
 route de Rome, la ligne Gustav cède sur 25 km de large et 12 de 
        profondeur. le 16 mai, le maréchal en chef allemand Kesserling 
        donne l'ordre d'évacuer Cassino. Le 22 mai il est contraint d'ordonner 
        un repli général sur la ligne "César" dernier 
        obstacle avant Rome.
 -----Le 23 mai pour couvrir sa retraite il 
        lance une furieuse contre-attaque contre la 3è D.I.A. renforcée 
        par le 3è Spahis marocain et les chars du 7è Chasseurs d'Afrique 
        essentiellement composés de chantiers de jeunesse créés 
        par le Maréchal Pétain. Après trois jours d'une furieuse 
        bataille les Allemands cèdent et les Français reprennent 
        leur progression.
 La Course sur Rome -----Qui entrera le premier 
        dans la capitale de l'Italie ? Rome, témoignage de 27 siècles 
        de civilisation, avec ses constructions d'autant de siècles qui 
        rappellent ses gloires et ses souffrances, ses grandeurs et ses décadences 
        : La VIè armée du général Clark partie d'Anzio 
        par la côte rejoint la voie Appia, la VIIIè armée 
        britannique par une voie parallèle, la Casilina, prennent la direction 
        de Rome. A tout seigneur tout honneur. Ce sont les Américains qui 
        feront leur entrée dans la capitale le 4 juin 1944, précédant 
        les Britanniques, et les Français qui sont détournés 
        pour contourner la ville par le Nord-est et rejoindre la via Cassia ce 
        qui ne les empêchera pas de participer au défilé triomphal 
        de la libération. La poursuite et la déception -----Les forces allemandes 
        défaites, bombardées, se repliaient en désordre sur 
        des routes où s'enchevêtraient carcasses de chars, véhicules, 
        armements de toutes sortes, morts et blessés. Le général 
        juin n'entendait pas leur donner le temps de s'organiser et de se regrouper. 
        Les alliés viennent de débarquer en Normandie, il suggère 
        de profiter de cette situation pour poursuivre l'avance des troupes alliées 
        vers la Lombardie, la Venetie, l'Istrie,la Hongrie pour passer enAllemagne 
        et rejoindre Berlin. Stratégie qui devait éviter le débarquement 
        de Provence et tous ses avantages entre autres, devancer les Russes dans 
        la course sur Berlin.-----Les généraux Wilson, Conseiller 
        du Président Roosevelt, Alexander, Clark et même Churchill 
        approuvent ce projet. C'était sans compter sur les accords Roosevelt-Staline 
        à Téhéran. Roosevelt refusera l'exécution 
        de cette initiative qui ne manquera pas d'ouvrir de nombreuses controverses 
        encore à l'ordre du jour. La poursuite est engagée, les 
        Américains sur la côte vers Pise, les Britanniques vers Florence 
        et l'Adriatique, les Français entre les deux.
 -----Le 3 juillet 44, à la suite d'une 
        heureuse manoeuvre d'encerclement le IIIè Régiment de Tirailleurs 
        algériens entre dans Sienne où les habitants les accueillent 
        dans la joie et sous les ovations.
 -----Le 22 juillet la ville de Castelfiorentino 
        est atteinte, Florence se profile à l'horizon. C'est là 
        que, par ordre supérieur, les troupes alliées devront cesser 
        leur progression. C'est là aussi que par ordre du Général 
        De Gaulle, cessera le commandement du Général Juin, qui 
        sera mis sur une voie de garage avec le titre pompeux de chef d'Etat - 
        Major Général de la Défense Nationale. ----------Les 
        victoires brillantes, trop brillantes du Général Juin, grand 
        vainqueur de la bataille d'Italie ne pouvaient ou plutôt ne devaient 
        ternir l'image de marque d'un Comité Français de libération 
        Nationale et surtout celle de son Président Charles De Gaulle qui 
        n'avait aucune lettre de créance sérieuse à présenter 
        si ce n'était celles conquises dans la souffrance et le sang par 
        l'armée d'Afrique, créée par le Général 
        Weygand poursuivie et commandée par le Général juin 
        en collaboration avec le général Giraud.
 -----Les pertes subies sont lourdes et témoignent 
        des durs combats mais aussi de l'engagement sans réserve de l'Armée 
        d'Afrique pour la France et pour son drapeau.
 -----7 250 tués - 4 200 disparus - 
        30 000 blessés, pour un effectif de 120 000 hommes. Dans toutes 
        les capitales et particulièrement Washington, New-York, Londres, 
        Moscou, Rome, sans oublier Alger, Casablanca et Tunis, les batailles et 
        les victoires du Général Juin et de ses soldats sont commentées, 
        on rappelle l'ordre du jour du 14 mai 1944 "malgré 
        une résistance farouche, sur des positions qu'il croyait inexpugnables, 
        l'ennemi s'est replié, désorganisé, battu... Je demande 
        à tous de redoubler d'efforts et de vigueur. Le magnifique succès 
        d'hier est le gage de la victoire de demain. En avant".Juin
 -----Et entre autres messages ceux du général 
        Alexander commandant en chef des armées alliées en Italie 
        "La rapidité et l'impétuosité 
        de votre splendide corps sont des plus impressionnantes... dans le plus 
        difficile des terrains vous avez ouvert la porte de la victoire. Veuillez 
        transmettre l'expression de ma reconnaissance et de mon admiration à 
        vos soldats français et accepter pour vous-même mes félicitations 
        les plus chaleureuses pour la manière foudroyante dont vous menez 
        les opérations".
 -----Du général Clark "Sincères 
        félicitations pour vos importants succès. La prise d'un 
        terrain essentiel et dominant par les troupes françaises est d'une 
        valeur capitale... C'est un honneur d'avoir vos troupes dans le cadre 
        de la 5ème armée".
 -----Du général Truscott "Vos 
        héroïques soldats nous ont donné un grand exemple à 
        suivre. La France peut être fière de vous".
 -----Du Général Marshall, chef 
        d'Etat Major Général des armées américaines 
        "Félicitations au Général 
        juin et à ses commandants de division du Corps expéditionnaire 
        français pour le grand succès qu'ils ont remporté. 
        Dites-leur qu'ils ont fait revivre l'armée française que 
        je connaissais, celle de la Marne et de Verdun".
 -----De sa majesté le Roi Georges 
        VI "Félicitations les plus chaleureuses 
        pour votre remarquable contribution à nos récents succès".
 -----Du Président Roosevelt "Le 
        général d'armée Juin... a rendu des services extrêmement 
        méritants... sa connaissance approfondie de 
        la guerre de montagne lui a permis de préparer et de diriger des 
        opérations couronnées de succès".
 -----De De Gaulle "Chef 
        de guerre incomparable qui a écrit en Tunisie puis en Italie, l'une 
        des pages de gloire de l'Armée française. A fait des unités 
        du Corps Expéditionnaire Français une armée forte, 
        aguerrie, ardente, digne de libérer le sol
 de la Patrie".
 -----Une fois de plus et ce ne sera pas la 
        dernière, De Gaulle dit ce qu'il ne peut pas ne pas dire pour ne 
        pas être en reste, mais le commandement sera retiré à 
        Juin quelques jours après pour être placé sur une 
        voie importante mais de garage !
 Et pour conclure
 -----Du général Kesserling 
        Commandant en chef des armées de l'axe Rome-Berlin en Italie "Sans 
        le Corps Expéditionnaire Français les alliés n'auraient 
        jamais forcé le seuil de Cassino"
 Le départ d'Italie -----La progression des alliés 
        ne devait pas dépasser le cours de l'Arno, c'est-à-dire 
        une ligne Pise-Florence, poursuivie par un minimum de troupes anglo-saxonnes. Dissolution du C.E.F.I -----Après le 5 juillet 
        les forces françaises commencent à reprendre la route de 
        Naples et de Torente. Les glorieux drapeaux reprennent leur position dans 
        leurs fourreaux et les instruments de noubas dans leurs étuis. 
        Elles seront incorporées dans la 1ère Armée commandée 
        par le Général de Lattre de Tassigny dans la bataille de 
        France et d'Allemagne. Roger Dhostie
 
 
 
 
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