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-Gloire à l'Armée d'Afrique
Les ZOUAVES, vous connaissez ?
M.SAPIN.LIGNIÈRES
extrait de Historia Magazine, la guerre d'Algérie, n°221/28, 27 mars 1972

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Zouave en tenue de route.Second Empire.
Zouave en tenue de route.Second Empire.
Zouave de la Garde Impériale.Second Empire.Il porte la médaille militaire
Zouave de la Garde Impériale.Second Empire.Il porte la médaille militaire et la médaille de Crimée (Alma) et d'Italie.

-------Dans toute l'histoire militaire mondiale, il n'existe pas un exemple comparable à l'importance et à la rapidité de la réputation que surent se tailler les zouaves et à l'engouement que provoquèrent leurs exploits, à tel point qu'on trouvera des hommes habillés en zouaves dans les insurgés de Pologne, dans les deux camps de la guerre civile américaine, dont le fameux régiment des zouaves du Potomac, et que, chose plus surprenante encore, ce furent des zouaves qui défendirent le trône de saint Pierre et sous le commandement de celui qui avait été leur chef prestigieux : Lamoricière.
-------La naissance même de ce corps d'élite soulève un problème qui remet en cause l'histoire officielle de l'occupation de l'Algérie. Il est de vérité admise que Charles X, en se lançant à la conquête d'Alger, ne voulait rien d'autre que redorer un blason terni et rallier l'armée aux Bourbons en lui jetant de la gloire en pâture dans une opération sans avenir. C'est ce que nous ont appris les historiens du règne de Louis-Philippe, imités par leurs successeurs.
-------Or la prise d'Alger est de juillet 1830 et la première unité de zouaves est rassemblée le 15 août.
-------Un mois après cette occupation d'Alger, dans une opération prétendument temporaire, le maréchal de Bourmont constitua la première unité d'une milice indigène. Cela nous prouve que la mission de Bourmont était une installation durable et non point l'espèce de coup de main de vaet-vient qu'on veut nous faire admettre.
-------Et cette entorse à l'Histoire en entraîne automatiquement une seconde plus grave: peu d'historiens ont relevé que l'idée première de la prise d'Alger revenait à Napoléon, qui se fût lancé, sans nul doute, dans cette expédition pour peu que l'Europe lui en eût laissé le temps.
-------Ne pas tenir compte de cette intention de l'Empereur, c'est se condamner à ne pas comprendre l'acharnement mis par Napoléon à se maintenir en Espagne, car l'occupation de la péninsule ibérique était indispensable pour servir de base de départ à une opération sur Alger, étant donné la
faiblesse de notre marine par rapport à celle des Anglais.
-------La preuve de cette assertion nous est fournie par le rapport établi en 1808 par un officier du génie de talent, le commandant Boutin, qui effectua une mission de reconnaissance à Alger du 24 mai au 17 juillet 1808 et remit à l'Empereur, à son retour, un document intitulé " Rapport pour servir de projet de débarquement et d'établissement définitif en ce pays ".
-------Tous les officiers supérieurs et une bonne partie des officiers subalternes du corps expéditionnaire de 1830 avaient vécu l'épopée napoléonienne - quelques-uns contre elle; tous étaient d'autant plus imprégnés de la pensée impériale qu'ils avaient reçu avant le départ un opuscule intitulé " Aperçu historique, statistique et topographique sur l'État d'Alger " dont l'essentiel venait de ce fameux rapport Boutin.
-------De surcroît, nombreux encore étaient ceux qu'on appelait " les Égyptiens ", survivants de la campagne de l'An VIII, et ceux-là, mieux que tous autres, savaient ce qu'il est possible d'obtenir d'une milice locale bien encadrée. Le corps des 40 interprètes attachés à l'état-major n'était-il pas constitué, en majeure partie, d'anciens mamelouks comme le commandant Abdallah d'Asbonne ou le colonel Habaïby et ses frères ?
-------Curieusement, ce ne fut pas à un de ces " Égyptiens " que l'on dut les premiers contacts avec nos futurs soldats indigènes, mais à un pur légitimiste, le colonel Alfred d'Aubignosc, qui, dès le 5 juillet 1830, occupa les fonctions de lieutenant général de la police d'Alger.

Leur recrutement
...à l'origine, c'était une tribu guerrière au service des Turcs

-------D'Aubignosc prit pour adjoint un jeune homme de vingt ans qu'il avait connu à Tunis lors d'un voyage préparatoire à l'expédition d'Alger et que venait de lui envoyer Lesseps, notre consul à Tunis. Une intrigue de sérail avait nécessité la fuite de ce " bey de camp " déjà célèbre malgré son jeune âge; il s'appelait Yousouf et saura faire de ce simple prénom un nom prestigieux.
-------Yousouf présenta à d'Aubignosc Hadj Abrachmane Henni, qui se disait porteparole de la " nation zouave ", et, dès le 12 août 1830, d'Aubignosc put fournir à Bourmont une première " note pour servir de base à un traité avec la nation zouave " et, deux jours après, un " mémoire sur les conditions auxquelles Hadj Abrachmane Henni offre un corps auxiliaire de deux mille zouaves ".
-------Le 15 août 1830, les 500 premiers zouaves étaient recrutés et rassemblés à Alger.
-------Avoir obtenu un pareil résultat en cinq semaines prouve à l'évidence que l'affaire avait été montée à l'avance et que nos futurs soldats indigènes existaient déjà en filigrane dans la pensée du commandant en chef.
-------Le 23 août, le maréchal de Bourmont, ayant appris la chute de Charles X par la rumeur publique, écrivit au ministre de la Guerre : " Il existe dans les montagnes situées à l'est d'Alger une peuplade considérable qui donne des soldats aux gouvernements d'Afrique qui veulent les soudoyer. Les hommes dont elle se compose se nomment zouaves. Deux mille d'entre eux m'ont offert leurs services, cinq cents sont déjà réunis à Alger. J'ai cru devoir suspendre leur organisation jusqu'à l'arrivée de mon successeur. "
-------Car, naturellement, Bourmont était fondé à penser que le général Clauzel, qui allait lui succéder, serait le liquidateur du corps expéditionnaire puisque l'opposition qui venait de prendre le pouvoir en France avait montré tant d'acharnement à contrecarrer l'expédition d'Alger; suspendre la la
constitution des zouaves, c'était faciliter la tâche de son successeur.
-------Qui sont ces " zouaves " qui s'étaient montrés si promptement désireux de nous servir ?
-------Leur réputation est fort ancienne et, dans une relation du siège de Tunis par les Espagnols, en 1574, on peut lire: « Les zouaghis forment une milice redoutable au service de la Sublime-Porte. Rien ne peut résister à leur impétuosité. Lorsqu'on les voit au milieu des combats, ils ressemblent à une armée de lions furieux. C'est pourquoi les Ottomans les mettent toujours au premier rang lorsqu'il s'agit de livrer un assaut, car, pour l'empereur des Turcs, ils sont une troupe d'élite. Rien ne peut être comparé à leur agilité et à leur air martial.»
-------Et le chroniqueur ajoute:
-------En outre, ils supportent avec résignation les fatigues de la guerre et les longues marches et cela, grâce à une gaieté intarissable qui est un de leurs traits caractéristiques.

Une fougue appelée "zouavomanie "

-------Le général Clauzel arriva le 2 septembre 1830 avec des consignes très précises quant au rapatriement d'une large partie du corps expéditionnaire et des consignes très imprécises quant à l'avenir de l'occupation de l'Algérie, au sujet de laquelle le nouveau gouvernement n'avait pas encore de vues très nettes.
-------Pour obéir aux premières tout en conservant la possibilité de faire face aux divers problèmes qui découleraient des secondes, il n'eut d'autre solution que de reprendre les projets de d'Aubignosc et de Yousouf, et un arrêté en date du leT octobre 1830 créa un bataillon de zouaves à six compagnies. Mais d'Aubignosc s'était exilé pour ne pas prêter serment au nouveau roi et Yousouf avait été incarcéré, sa correspondance avec divers personnages de la cour de Tunis ayant jeté sur ses activités des doutes venant renforcer la suspicion que lui valaient ses relations avec d'Aubignose; aussi la constitution de ce bataillon souleva-t-elle d'énormes difficultés. Mal vêtus, mal chaussés, mal armés, les zouaves firent piètre figure, mais, le 2 octobre 1830, mis à l'avant-garde d'une petite colonne qui marchait à la rencontre du bey de Titteri, descendu de Médéa, dans la Mitidja, ils s'élancèrent au combat avec une telle impétuosité que, échappant à leurs officiers, ils se précipitèrent sur la mehalla du bey de Titteri, qui s'enfuit précipitamment.
-------Ce n'était qu'une grosse escarmouche mais elle déclencha dans l'armée un véritable enthousiasme et fut à l'origine de ce qu'un chroniqueur du temps appela la "zouavomanie ". Du coup, Clauzel n'eut aucune peine à trouver pour ces zouaves les volontaires qui devaient les encadrer, d'autant que ceux-ci recevaient aussitôt le grade supérieur.
-------Le ler bataillon fut confié à un capitaine d'état-major, Pierre Maumet, mais le chef d'un 2e bataillon fut aussi désigné ce fut le capitaine François Duvivier, un polytechnicien de l'état-major du génie, qui prit avec lui un jeune lieutenant du génie, Lamoricière, qui sera général à trente-quatre ans et justement célèbre.
-------Dès le 8 octobre, Clauzel songe à un troisième bataillon et, en même temps, recrute des cavaliers. " Je traite en ce moment pour avoir ce dernier corps ", écrit-il au ministre de la Guerre. C'est là l'acte de
naissance des zouaves à cheval, qui prendront le nom de chasseurs algériens et, ensuite, de chasseurs d'Afrique.
-------L'usage que fit le général Clauzel des pouvoirs étendus qui lui avaient été donnés ayant provoqué une crise au sein du gouvernement, il fut rappelé et remplacé, le 20 janvier 1831, par le lieutenant général baron Berthezène.

Les 300 zouaves de Constantine

-------Berthezène, quant à lui, débarqua à Alger dans le même temps que les volontaires de la charte, de médiocre valeur militaire mais d'autant plus revendicatifs qu'ils avaient été trompés lors de leur engagement. Il en constitua une unité que l'on confia aux cadres du 2e bataillon de zouaves, dont les hommes furent groupés dans le ler bataillon. Cette mesure ne dura que jusqu'au 4 mai. Le 2e bataillon de zouaves, reconstitué, reprit ses cadres, puis disparut encore une fois, mais fut
définitivement constitué en 1835, lorsque le maréchal Clauzel revint à la tête de l'Algérie.
-------Ces deux bataillons furent placés sous les ordres de Lamoricière, devenu lieutenant-colonel. Les zouaves furent de toutes les campagnes, cités dans tous les communiqués. En 1837, Lamoricière, avec 300 zouaves, prit la tête de la colonne d'assaut qui s'empara de Constantine, exploit qui valut à son chef le grade de colonel et à ses hommes une réputation qui fit d'eux la référence de toute valeur guerrière.

  ------Un 3è bataillon fut créé en 1837 et, réuni aux deux premiers, forma le corps des zouaves, dont Lamoricière, promu maréchal de camp le 3 juillet 1840, passa le commandement au colonel Cavaignac, futur concurrent du prince Louis-Napoléon à la présidence de la République, en 1848.
-------Arrivé à Alger le 22 février 1841, le général Bugeaud fut à l'origine d'une transformation profonde de l'armée d'Afrique. L'ordonnance royale du 9 septembre 1841, en créant les tirailleurs à recrutement indigène, fit du régiment des zouaves un corps presque uniquement composé de Français de souche et dont les colonels successifs atteindront tous à la célébrité : Canrobert, d'Aurelle de Paladines, Bourbaki...
-------Les unités de zouaves participèrent à la première guerre mondiale. Parfaitement entraînés, ils furent parmi les premiers à s'opposer à l'ennemi venu du ciel : l'aviation de chasse et d'observation. Le début de la D.C.A.

A A gauche: zouave en tenue de route. Second Empire. Les zouaves acquirent une renommée légendaire au cours des campagnes de Crimée et d'Italie. Ci-contre zouave de la Garde impériale. Second Empire. Il porte la médaille militaire et la médaille de Crimée (Alma) et d'Italie. Uniformes du temps.

Deux bataillons pour la Crimée

-------Sur la proposition du général Randon, alors gouverneur de l'Algérie, le régiment des zouaves se transforma, en 1852, en trois régiments affectés chacun à une des provinces : le 1 er (Alger), le 2e (Oran), le 3e (Constantine), qui reçurent, le 10 mai 1853, leurs nouveaux drapeaux sommés de l'aigle impériale.
-------Pour la guerre de Crimée, qui éclata en 1854, les zouaves fournirent deux bataillons de marche, dont le maréchal de Saint-Arnaud dira : " Ce sont les premiers soldats du monde ", et qui le prouvèrent à l'Alma, de telle façon que les mots
zouave et Alma restèrent indissolublement unis dans le souvenir populaire. Le sommet de l'héroïsme fut atteint par les zouaves de la Garde impériale, dont le régiment avait été créé en 1854, lors des assauts à la tour de Malakoff, où ils laissèrent sur le terrain la moitié des effectifs.
-------En 1859, la campagne d'Italie vaudra au 2e régiment de zouaves de voir son drapeau décoré de la Légion d'honneur pour s'être emparé d'un drapeau du 9e régiment autrichien, mais au Mexique, le 8 mai 1863, le 3e régiment de zouaves prit, lui, deux drapeaux, et l'aigle du 3e zouaves reçut aussi la Légion d'honneur.
-------Les campagnes extérieures n'avaient pas pour autant supprimé les opérations en Algérie, et les zouaves les feront toutes : prise de Laghouat, campagnes de Kabylie de 1852, 1857, 1860...

-------C'est à la bataille de Frœschwiller, le 6 août 1870, que le 2e zouaves, se battant à un contre quatre face aux Prussiens et aux Bavarois, perd 1 088 hommes sur 1924 et 47 officiers sur 65. Son drapeau avait déjà mérité la Légion d'honneur.

-------La guerre de 1870 allait donner aux zouaves l'occasion de consacrer leur valeur.
-------Le ler corps d'armée, formé par le maréchal de Mac-Mahon et qui comprenait entre autres les trois régiments de zouaves, fut engagé, le 6 août 1870, dans la malencontreuse bataille de Frœschwiller contre les 5e et 11è corps prussiens et contre le corps bavarois à son aile gauche. À un contre quatre, les zouaves vont se battre avec un tel acharnement que, lorsqu'en fin de journée sonnera la retraite, le 2e régiment de zouaves aura perdu 1 088 hommes sur 1924 et 47 officiers sur 65. Le ler régiment de zouaves,
qui fut le moins maltraité, laissa sur le terrain le cinquième de son effectif.
-------Avec les débris de son corps d'armée, le maréchal de Mac-Mahon tentera de reconstituer ce qui fut l'armée de Châlons, et les zouaves seront de nouveau engagés à Sedan. Il n'en réchappera qu'un petit noyau du 3e régiment de zouaves, qui put gagner Paris. Autour de lui fut formé le 4e régiment de zouaves, qui périra à Champigny, puis à Buzenval. Les survivants rejoindront l'Afrique le 21 mars 1871.
-------Le gouvernement de la Défense nationale organisa quatre régiments de marche de zouaves : les le et 3e, après avoir combattu dans l'armée de l'Est, seront internés en Suisse; le 4e échappera à ce sort en forçant l'encerclement prussien et rejoindra Gex; le 2e, formé autour de Paris, sera pratiquement détruit à Coulommiers.
-------Après la guerre, les quatre régiments de zouaves, reconstitués, ayant regagné leur garnison d'origine, auront à lutter âprement contre la révolte de Mokrani.
De 1871 à 1914, il ne se passera rien de notable pour les zouaves que la participation d'un régiment de marche à deux bataillons à la campagne de Chine en 1900 pour réprimer la révolte des Boxers. En outre, un bataillon détaché de chacun des quatre régiments de zouaves ira tenir garnison au Maroc.

Tirez donc, nom de Dieu!...

-------Sur le front de France, sept régiments de zouaves et quatre régiments mixtes de zouaves-tirailleurs vont participer à la grande tourmente. Les 4e, 8e, 9e y gagneront pour leur drapeau la Légion d'honneur, que portaient déjà le 2e et le 3e. Ce même 3e zouaves recevra, honneur suprême, la médaille militaire.
-------Le ler régiment de marche de zouaves, dont les hommes totaliseront 6000 citations, connut, en 1914, une aventure qui fut très largement diffusée dans tout le pays : ce fut la citation " au zouave inconnu " décernée par le général d'Urbal et dont voici le texte :« Le 12 novembre 1914, à 5 heures, une colonne allemande se portait à l'attaque du pont de Drie Gratchen défendu par le 1 er zouaves en poussant devant elle des zouaves prisonniers et en criant : " 11è bataillon, cessez le feu! "
-------Un instant, nos soldats et nos mitrailleuses interrompent leur tir lorsque, des rangs allemands, part ce cri poussé par un des zouaves prisonniers : " Tirez donc, nom de Dieu! ce sont les boches!
"
-------Une décharge générale part alors de nos rangs, couche à terre les assaillants et l'héroïque soldat dont le dévouement avait permis aux nôtres de déjouer leur ruse. Si le nom de ce brave reste inconnu, du moins le 1er zouaves gardera-t-il le souvenir de son sacrifice, qui honore le régiment à l'égal des plus beaux faits d'armes de son histoire. Honneur à sa mémoire!
-------Les zouaves n'avaient pas oublié le chevalier d'Assas.
-------Les Dardanelles verront combattre les
deux régiments de marche d'Afrique
constitués par les zouaves ainsi que le 2e bis de zouaves. Leur misère et leur héroïsme ne le cédèrent en. rien à ceux de leurs frères d'armes du front de France. Il devait même revenir au 1er régiment de marche d'Afrique de combattre, en Crimée, les hordes communistes. Enfin, le 3e régiment mixte de zouaves-tirailleurs combattit au Levant dans le pays alaouite.

Le 9e zouaves. Ceux qu'on appellera , "les zouaves de la Casbah ", car, implantés dans Casbah, ils ne la quitteront pas pendant toute la " bataille d'Alger ", et le nom du capitaine Sirvent est liè à toutes les victoires sur les réseaux F.L.N.

Et aussi la "bataille d'Alger"

-------En dehors du 8e zouaves qui venait de Mourmelon et qui, avec la 12e division d'infanterie motorisée, sera détruit à Dunkerque, les dix-sept autres régiments de zouaves qui combattirent en métropole entrèrent dans la formation de divisions d'infanterie nord-africaines ou de divisions d'infanterie d'Afrique. Toutes ces divisions seront, sans autre espoir que de boucher des trous de plus en plus vastes dans notre dispositif, jetées sans profit dans une série de batailles perdues d'avance.
-------Elles fondront sans laisser d'autre trace que le souvenir de leur héroïsme, sans autre résultat que de prouver à la métropole que ses fils d'Afrique étaient restés les dignes héritiers de ces merveilleux régiments de zouaves des premiers temps de la conquête de l'Algérie.
-------L'armée de l'armistice reconstituera les quatre premiers régiments traditionnels de zouaves à Alger (ler) Oran (2e), Constantine (3e) et Tunis (4e).
-------La campagne de Tunisie verra revenir sur le champ de bataille les 3e et 4è zouaves, puis lors des campagnes d'Italie et de France. Les zouaves écriront avec leur sang les inscriptions de leurs drapeaux
-------1er zouaves : Danube 1945.
-------2e zouaves : Vosges 1944.
-------3e zouaves Danube 1945.
-------4e zouaves : Royan 1945.
-------9e zouaves : Roches-lès-Blamont 1944
-------Ce même 9e zouaves qui deviendra le régiment d'Alger et dont une compagnie s'installera dans la Casbah, à demeure sous les ordres du capitaine Sirvent. Il participera à toutes les opérations conte les réseaux de Yacef. C'est cette unité qui arrêtera Djamila Bouhired.

M. SAPIN-LIGNIÈRE

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