ANNO
1869
Le
jour de l’An 1869 fut un vendredi
Mardi 5 janvier 1869,
après avoir traversé la Méditerranée, depuis Marseille, sur l’un des paquebots de la
Compagnie de Navigation Martime qu’il présidait, Emile-Etienne GUIMET
débarqua à Alger pour un voyage qui
le conduisit à visiter Alger,
Hammam Righa, Bône, Constantine, Batna, Lambèse, Biskra et Tunis. Lors de sa visite du Jardin d’Essai, au
Hamma, celui-ci visita probablement Pierre-André, cousin de Jean-Baptiste
GUIMET, père d'Emile-Etienne. Ce
voyage donna lieu à un recueil de lettres intitulé Lettres sur l’Algérie,
lui-même inséré dans Aquarelles africaines, édité en
1877. (BNF :
Notice n° : FRBNF30560255).
Jeudi 7 janvier 1869, Emile
GUIMET se rendit à la gare du Hamma pour visiter les alentours d’Alger. Il fit une halte à Blidah. Avant de se rendre à Ben-Bernou, au domaine des Sources,
propriété d’Armand ARLES-DUFOUR en plein cœur de la
Mitidja.
« […].
Le jour il [le palmier] donne de l’ombre et la nuit il garantit
du serein. Aussi il sert d’abri à un campement de Zéphirs, condamnés militaires
employés aux travaux de l’exploitation. Ces malheureux forçats de l’armée sont
surtout des mauvaises têtes, peu vicieux au fond. Quelques-uns sont habiles
travailleurs. Il se trouve parmi eux des fils de ducs, des neveux de ministres
et d’anciens gamin de Paris. Quand ils ont fini leur temps de punition, on les
mets dans les bataillons d’Afrique ; mais parfois la vie de caserne paraît
dure à ces ouvriers habitués au grand air et au travail sain, accoutumés à
certain bien-être que leur procurent les gratifications donnés par les colons,
et ils commettent de nouveaux délits pour retourner aux champs ».
Samedi 9 janvier 1869, Emile
GUIMET partit pour Bône et Constantine.
Lundi 25 janvier 1869, à
Alger, Emile GUIMET rédigea la lettre
d’introduction à la série qu’il rédigea sur ce thème :
« Après
une traversée des plus houleuses, j’ai trouvé à terre un appétit formidable et
une vigueur de jarrets tout à fait nécessaire pour visiter les quartiers arabes
de la ville. Rues escarpées comme des échelles, contournées, grimpant,
descendant, remontant, faisant cent détours, correspondant par des escaliers
hardis ou des voûtes sombres, voila les quartiers arabes. Au milieu de ce dédale
circule une population beaucoup plus curieuse que je ne l’aurais cru. Tout le
monde comprend un peu le français, grand avantage pour le touriste, généralement
peu versé dans les langues sémitiques. Ce qui me frappe, c’est l’air
d’indifférence et de fierté qu’ont ces gens-là ; très polis d’ailleurs, ils
ne sourient jamais en vous parlant. La plaisanterie les laisse froids. Est-ce
mépris ? Est-ce tristesse ou honte ? Ces vaincus de nos troupiers
n’ont rien de l’entrain des Egyptiens ni de la tranquillité joviale des Turcs.
Ils sont abrutis ou pensifs ; je suppose qu’ils rêvent sans cesse à cette
étrange humiliation où ils sont condamnés d’obéir à des
mécréants.
Avant la
conquête, Alger était en effet la ville religieuse entre toutes, et le
mahométisme a reçu dans ses murs sa blessure la plus cruelle. Ces grands hommes
vêtus de laine, qui glissent le long des murailles blanches , sont des
saints démonétisés, des dignitaires sacrés hors de service, des croyants
auxquels on ne croit plus, des anges de Mahomet domptés par les démons
chrétiens. C’est pis que de la décadence, c’est de l’anéantissement, et vraiment
l’allure triste et abaissée des Algériens me fait de la peine. Le gouvernement
paraît avoir éprouvé la compassion que je ressens, car, après avoir renversé les
mosquées saintes ou transformé en cathédrales, - et le ciel ne s’est pas
effondré ! – celles qui sont restées debout, le gouvernement, dis-je, fait
maintenant construire des mosquées neuves. Il semble qu’il eût mieux valu
laisser les anciennes debout ; mais l’on m’objectera qu’il faut bien que
els maçons travaillent.
Et ils s’en
donnent à cœur joie, ces braves maçons ; églises, chapelles, séminaires,
couvents, mosquées, synagogues, Alger redevient la ville sainte ; seulement
sa sainteté s’est faite éclectique et tous les cultes participent à sa grande
religiosité. Il faut dire qu’ici on démolit et on reconstruit à tort et à
travers, tout comme en France. On fait une rue Impériale tout comme ailleurs.
Regardons vite ces vieux quartiers d’autrefois, aux étages entassés, aux
fenêtres imperceptibles, aux angles rentrant, sortant, avançant, reculant, aux
lignes mouvementées et imprévues dans lesquelles la chaude lumière d’Afrique
joue, se brise, éclate, s’éteint, se répercute. Hâtons-nous, car les ingénieurs
nous suivent, et les rues larges, droites, plates, aux maisons trouées comme des
cages, vont remplacer les pittoresques impasses du vieil
Alger »
Au cours de son séjour dans
l’Algérois, Emile GUIMET dut rencontrer François TROTTIER, pépiniériste,
âgé de 54 ans, demeurant Campagne
Trottier, à Hussein-Dey,
qu’il qualifia amicalement de « grand prêtre de l’eucalyptus »
tant ce dernier était passionné par cet arbre. François Trottier, adjoint
municipal de Kouba sera le premier
maire d’Hussein-Dey érigé en commune
libre autonome le 15 octobre 1870. Le second personnage connu et cité est
François-Henry-Armand ARLES-DUFOUR, natif de
Lyon, propriétaire
foncier dans la Mitidja.
François-Henry-Armand
ARLES-DUFOUR
è Nota :
-
Alexandre-Joachim Guimet rapporta le souvenir de la visite d’Emile-Etienne
Guimet à son fils cadet Jean-Louis Guimet qui lui-même le transmit à sa fille
cadette Colette. Jean-Louis parlait d’Emile-Etienne comme le « cousin
d’Amérique », or ce voyage n’interviendra qu’en mai 1876. Si tant est
qu’Emile-Etienne ait entretenu une correspondance régulière avec Pierre-André et
Elisa Mougniot, celle-ci fut probablement postérieure au séjour d’Emile en
Algérie.
Cette
rencontre entre un infirmier fils, petit-fils et arrière-petit-fils de
cultivateur et un industriel fils, petit-fils d’ingénieur et arrière-petit-fils
d’un architecte est d’autant plus singulière que les contextes
socioprofessionnels et culturels de ces deux lignages patronymiques n’étaient
guère favorables à des contacts familiaux sur le territoire métropolitain.
Vraisemblablement, cette rencontre eut lieu en janvier 1869. Lors de ses
incursions intra-muros, de quartier en quartier, son caractère hypocondriaque
l’aura peut-être incité à s’adresser à un pharmacien de la rue Bab-Azoun tel que
Joachim Duran qui se serait empressé de lui préciser l’existence d’un ami
infirmier originaire de l’Isère et portant le patronyme Guimet.
- M. Arlès-Dufour fut doué d’une
remarquable intelligence et il a beaucoup servi les progrès de l’agriculture
algérienne. Il fut le premier éleveur du cheval de trait dans la colonie;
l’importateur du premier étalon anglo-arabe, dont les fils Pierrot, Pipo et autres ont
démontré la supériorité jusqu’alors contestée du sang anglais sur le barbe. M.
Armand Arlès-Dufour planta plus de
4,000 arbres forestiers, et reboisé ainsi sa région en partie. Il créa des prés,
des bois, plusieurs corps de ferme, et lutté pendant de longues années contre
les fièvres paludéennes et le
brigandage indigène. Ses produits, de première qualité, primés dans tous les concours, en
Algérie, en France et à l’étranger. Il lui a été décerné cinquante médailles
d’or dont une à l’Exposition universelle de 1878, quarante médailles d’argent et
vingt médailles de bronze; le prix d’honneur des Haras au concours de Blidah, et
les prix spéciaux pour irrigation, reboisement, etc., au concours agricole
d’Alger. M. Armand Arlès-Dufour a reçu la croix de la Légion d’honneur en 1881,
légitime récompense d’une existence laborieuse et véritablement utile à
l’Algérie.
Lundi 1er février
1869, à bord de l’Hermus, entre Alger
et Tunis, Emile Etienne
GUIMET vista plusieurs villes côtières dont Bougie qui retint particulièrement son
attention. Il visita une école arabe avant de partir à la « recherche de
restes romains ».
Mercredi 3 février 1869,
3ème lettre rédigée depuis Bône
(Lettres
sur l’Algérie)
Samedi 6 février 1869, à 8
heures du matin, départ de Bône pour
Tunis (Lettres
sur l’Algérie)
Dimanche 7 février 1869, tôt
dans la matinée arrivée à Tunis et
rédaction de la 4ème lettre (Lettres
sur l’Algérie)
Mardi 9 février 1869,
5ème lettre rédigée depuis Tunis
(Lettres
sur l’Algérie)
Lundi 15 février 1869, à
bord de l’Indus, en direction de Tunis
à Bône. La traversée fut
particulièrement agitée au point qu’Emile GUIMET précisait qu’il eut des
difficultés à tenir son encrier ainsi que son estomac le temps de la rédaction
de sa lettre.
Dimanche 16 février 1869, la
fin du trajet de Bône à Constantine se fit en diligence sous la
pluie
è Nota :
Les
dessertes féroviaires étaient très peu développées. Les voies de chemin de fer
serpentaient au fond des vallées. Les locomotives des voies secondaires étaient
si peu performantes qu’en 1881, Maupassant se souvint avoir vu les soldats
pousser le train de la ligne des Chotts comme une vulgaire
diligence.
Mercredi 17 février 1869,
6ème lettre rédigée depuis Constantine (Lettres
sur l’Algérie)
è Nota :
Le
compte-rendu de la séance du 21 mai 1875 des Mémoires de la Société
littéraire de Lyon donne un aperçu du voyage d’Emile-Etienne
GUIMET :
« M. Guimet communique la relation d’un voyage en Afrique, de Tunis à la lisière du Sahara, en passant par Bône, Jemmapes, Philippeville et Batna. Il décrit les villes et les mœurs des habitants, relève la manière dont le bey de Tunis rend la justice et note surtout les antiquités rencontrées dans les pays parcourus. M. Guimet nous apprend, en outre, en la regrettant, la destruction, à Constantine, des restes d’un temple tétrastyle, sacrifié à l’alignement d’une rue et des travaux dits d’embellissement ». Mémoires de la Société littéraire de Lyon ; 1876, page LXX
(http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5443792n/f11.image.r=guimet+constantine.langFR)
Lundi 22 février 1869,
7ème lettre rédigée depuis
Batna et Biskra (Lettres
sur l’Algérie)
è Nota :
La Portion
centrale de la 2eme compagnie de discipline était stationnée à
Biskra
Lundi 1er mars
1869, 8ème lettre depuis Constantine.
(Lettres
sur l’Algérie)
Dimanche 28 mars
1869, repas de Pâques autour de la mouna dans la forêt de
Sidi-Ferruch.
Samedi 1er mai
1869, à 3 heures de l’après midi, à Saint-Barthélémy-de-Séchilienne, Pierre
GUIMET, âgé de 29 ans, né le 13 octobre 1839, fils de Pierre, âgé de 68 ans, et
de Marie FINET, épousa Adélaïde Henriette
DORIS, âgée de 29 ans. Un contrat de mariage fut déposé chez maître BAZ
Albert, à Vizille. (Archives
départementales de l’Isère ; Vue n° 96 / Acte de mariage n°
4)
En mai-juin 1869,
Alexandre-Joachim, âgé de 10 ans, fut en âge d’effectuer sa première
communion.
Jeudi 29
juillet 1869, Pierre-André et Elisa fêtèrent leur 8ème anniversaire
de mariage, noce de coquelicot
Samedi 21 août 1869, à 6
heures du soir, à Vizille, naissance
de Françoise GUIMET, fille de Jean-Baptiste
et de Marie JAT. (Archives départementales ;
Vue n°142 / Acte n° 19)
Lundi
8 novembre 1869, Charles Marie Le Myre de Villers fut nommé préfet
d’Alger
Mercredi
8 décembre1869, construction de l’église de Mustapha qui deviendra plus tard la
paroisse des Espagnols.
Noël
fut un samedi
Mardi 28 décembre1869, à Alger, à 7 heures du matin, André REMY, menuisier, témoin du second mariage de Pierre-André GUIMET, décéda à son domicile rue Molière, à l’âge de 61 ans. (acte de décès n° 792)
VOICI LA PAGE DE GARDE DE CE RECIT FAMILIAL
Mémoire & Mémoires de la Ville d’Alger
A l’ombre des orangers de la place du Cheval
En février 1841, plantation d’orangers; En 1844, plantation de bellombras; En février 1848, plantation d’un peupliers au centre de la place;
En 1853, plantation de platanes; En 1890, plantation de ficus.
Joachim
Guimet-Rubini
Au sujet du peupliers de la Place du Gouvernement voici son histoire .......
ANNO 1848
Chute du roi – Naissance
de la IIème Répulique - L’Algérie terre de France
Louis-Philippe
Ier, dernier roi de France en titre, était un fervent admirateur du
régime britannique qu'il prit pour modèle. Son règne fut caractérisé par le
développement et l'enrichissement rapide de la bourgeoisie manufacturière et
financière, l'extrême misère des classes ouvrières et la paupérisation des paysans devenus ouvriers, et par des révoltes
populaires incessantes qui finirent par emporter son
régime.
En
1848, à Alger, remembrement
par échange d' un terrain enclavé par la Pépinière Centrale contre le Petit
Jardin d' Essai A cette date, le Jardin d' Essai s' étendait d' un seul tenant
de la rue de Lyon (ancienne route de kouba, actuellement rue Belouizdad) jusqu'à
la rue Sadi-Carnot (ancienne route d'Hussein-Dey, actuellement rue H.Benbouali),
du Jardin français inclusivement à l' allée des Ficus exclusivement puis
acquisition par voie d' expropriation des terrains de la Colline appartenant à
la famille Abd-el-Tif.
Toujours en 1848,
- La Bibliothèque
d’Alger fut transférée
rue des Lotophages
- Les trajets
maritimes Alger-Toulon duraient 44 heures :
Depuis Alger, les
départs avaient lieu les 3, 13 et 23 de chaque mois à midi
Depuis Toulon, les
départs avaient lieu les 7, 17 et 27 de chaque mois à midi
En cabine, le prix
était de 105 francs
Sur le pont le prix
était de 73 francs et 50 cts
- Les dernières
levées postales au bureau de Poste d’Alger pour Marseille avaient lieu à 10 h 30
les 5, 10, 15, 20, 25 et 30 du mois
- Les dernières
levées postales au bureau de Poste de Marseille pour Alger avaient lieu à 10 h
30 les 2, 7, 12, 17, 22 et 27 du mois
-
Les dernières levées
postales au bureau de Poste d’ Alger pour Toulon avaient lieu à 10 h 30 les 3,
13 et 23 du mois
-
Les dernières levées
postales au bureau de Poste de Toulon pour Alger avaient lieu à 10 h 30 les 9,
19 et 29 du mois
Lundi 10 janvier 1848, fête de saint Paul, Marie-Suzanne COUSSET, âgée de
67 ans, décéda à son domicile, à Saint-Barthélémy-de-Séchilienne.
(acte
de décès n° 3)
Mardi 11 janvier 1848, enregistrement de l’acte de décès de Marie-Suzanne
COUSSET, ménagère. Victor GUIMET, son fils, âgé de 23 ans et Joseph GUIMET, son
neveu, âgé de 48 ans, signèrent l’acte de décès en qualité de
témoin.
Jeudi 24 février 1848,
à 13 heures 30, la monarchie est
renversée. Louis Philippe abdiqua en faveur de son jeune petit-fils Louis
Philippe II avant de fuir en Angleterre. A l’instar de Louis XVI et Marie
Antoinette, il
se déguisa et quitta Paris dans une voiture banale sous le nom de Mr. Smith.
Vendredi 25 février
1848, l’assemblée Nationale instaura la IIème République. Jacques
Charles Dupont de l’Eure fut élu président de la république.
Karl
Marx analysa les événements ainsi :
« Le 25 février, vers midi, la République n'était pas encore
proclamée, mais, par contre, tous les ministères étaient déjà répartis entre les
éléments bourgeois du Gouvernement provisoire et entre les généraux, banquiers
et avocats du National. Mais,
cette fois, les ouvriers étaient résolus à ne plus tolérer un escamotage
semblable à celui de juillet 1830.
Ils étaient prêts à engager à nouveau le combat et à imposer la République par
la force des armes. C'est avec cette mission que Raspail se rendit à l’Hôtel de ville.
Au nom du prolétariat parisien, il ordonna au Gouvernement
provisoire de proclamer la République, déclarant que si cet ordre du peuple
n’était pas exécuté dans les deux heures, il reviendrait à la tête de
200 000 hommes. Les cadavres des combattants étaient encore à peine
refroidis, les barricades
n'étaient pas enlevées, les ouvriers n'étaient pas désarmés et la seule force
qu'on pût leur opposer était la Garde Nationale. Dans ces
circonstances, les considérations politiques et les scrupules juridiques du
Gouvernement provisoire s'évanouirent brusquement. Le délai de deux heures
n’était pas encore écoulé que déjà sur tous les murs de Paris s'étalaient en caractères gigantesques
: « République française ! Liberté, Égalité,
Fraternité ! » (Karl Max,
in Les Luttes de classes en France)
Dimanche 27 février
1848, le Gouverneur Général d’Algérie fit afficher un avis à la population
annonçant l’abdication du roi. La duchesse d’Orléans fut nommée
Régente.
Début mars
1848, le
gouvernement provisoire adressa au nouveau gouverneur général Louis Eugène Cavaignac des ordres
d'enlèvement de la statue de la place du Gouvernement. Mais à peine les
charpentes devant servir à soutenir la masse de bronze fussent-elles montées que
les Algérois se ruèrent sur les échafaudages et les jetèrent à la mer. Mieux
encore, la milice organisa spontanément un service de faction de jour comme de
nuit autour du monument pour empêcher qu'il ne fût donné suite à cette
profanation. Un peuplier
fut planté au centre de la place du Gouvernement (infra 1844, supra
1853).
Jeudi 2 mars 1848,
nouvelle proclamation du Suffrage directe et universel, institué en 1793 mais
jamais mis en application. Cette fois-ci, il concerne les hommes de plus de 21
ans.
Dimanche 5 mars 1848,
institution légale du suffrage direct et universel
Lundi 13 mars
1848, un violent orage éclata sur Alger. Un puissant éclair s’abattit sur l’un
des palmiers du Jardin d’Essai. Ses débris furent éparpillés sur plus de
cent mètres aux alentours.
Mardi 14 mars 1848,
le Gouvernement général de l’Algérie publia un « Avis aux
travailleurs » précisant que le citoyen Crozat, entrepreneur du Génie reçut
le lendemain matin 200 manœuvres aux Ateliers de terrassement situés à Bab-Azoun
et à Bab-El-Oued
Jeudi 16 mars
1848, en France, les impôts augmentèrent de 45%, soit 45 centimes pour chaque
franc d’impôt.
Samedi 18 mars
1848, les contribuables les plus défavorisées furent exemptées de cette
hausse.
Dimanche19 mars 1848, première
élection mettant en œuvre le nouveau suffrage
universel
Dimanche 19 mars
1848, entre 8 h 33 et 10 h 15, éclipse totale de Lune visible dans le ciel
d’Alger
Vendredi 24 mars 1848, à
1 heure du matin, à Vaulnaveys-le-Haut, canton de Vizille, en Isère, naissance d’Auguste Régis GUIMET, fils de Joseph GUIMET, âgé
de 30 ans et d’Anne MATHIEU, âgée de 27 ans. (Acte de naissance n° 7 / vue
169 : archives départementales de l’Isère)
Mercredi 29 mars
1848, la commune de Mustapha-Pacha fut rattachée à la commune d’Alger
è (Supra 31 janvier
1871)
Dimanche 23 avril 1848, Victor GUIMET et ses frères, Antoine,
Pierre-André et Jean-Baptiste, eurent l’occasion de voter à ces élections d’un
nouveau genre.
Jeudi 27 avril 1848, le
gouvernement français vota la fin immédiate de l’esclavage dans les colonies
françaises
Mercredi 3 mai
1948, à Alger, banquet des Représentants du peuple à l’Assemblée
Nationale
Jeudi 4 mai, il remit
les pouvoirs du gouvernement provisoire à l’Assemblée
Mardi 9 mai, François
Arago succéda à Dupont de l’Eure. Il devient président de la Commission
exécutive.
Lundi 15 mai 1848,
attentat contre l’Assemblée nationale à Paris
Samedi 20 mai 1848, la
Commission Exécutive adopta le décret d’incorporation dans l’armée des ouvriers
de 18 à 25 ans, à l’exclusion des autres qui acceptent de travailler dans les
chantiers en province.
Lundi 12 juin 1848,
à 8 heures du soir, au 3, rue Scipion, à Alger, dans la salle Gambini, le
Comité républicain des travailleurs des trois provinces d’Algérie,
organisa une réunion afin de se constituer civilement.
Jeudi 22 juin 1848, la
parution dans le Moniteur, du décret du 20 mai 1848 déclencha un soulèvement de
la part des ouvriers qui exigeaient le retrait du « décret de
proscription ».
Vendredi 23 juin 1848,
au matin, après un grand rassemblement à La Bastille, l’est de Paris se couva de
barricades, plus de 400. Il y eut
12 000 ouvriers des Ateliers dans les rues qui scandaient « du pain et
du plomb ».
Du 23 juin au matin,
jusqu’au 26 juin dans en fin de matinée, les combats acharnés s’achevèrent avec
la reddition des derniers îlots de résistance à La Bastille et dans la rue Saint
Antoine
Samedi 24 juin 1848,
l’Assemblée nationale délègue les pleins pouvoirs à Louis Eugène Cavaillac
Mercredi 28 juin 1848,
François Arago est remplacé par Louis Eugène Cavaillac
Jeudi 24 août 1848, la
loi institue le timbre postal. Son prix est de 20 cts. Cette loi fut applicable
dès le 1er janvier 1849.
Mercredi 13 septembre
1848, entre 5 h 42 et 7 h 21, éclipse totale de Lune visible dans le ciel
d’Alger
Mardi 19 septembre
1848, l’Assemblée vote la loi des colonies agricoles avec une dotation de
50 millions de franc-or.
Jeudi 21 septembre
1848, le Collège d’Alger, rue des Trois-Couleurs, fut érigé en
lycée
Vendredi 6 octobre
1848, instauration d’un passeport pour les ouvriers désirant travailler hors de
leur département de résidence.
Lundi 14 octobre 1848, à Bercy, Paris, départ du 1er convoi de colons. Le convoi se composa de 200 familles, soit 800 personnes.
Dimanche 22
octobre 1848, à Marseille, le 1er convoi embarqua sur
l’Albatros
Samedi 4 novembre,
le 4ème convoi (843 adultes) arriva à
Marseille.
Samedi 4
novembre 1848, l’adoption du texte de la constitution de la IIème
République incluait la reconnaissance de l’Algérie comme partie intégrante de la
France
Constitution
de 1848: Chapitre X — Dispositions particulières
Article 109. — Le territoire de l'Algérie et des colonies est
déclaré territoire français, et sera régi par des lois particulières jusqu'à ce
qu'une loi spéciale les place sous le régime de la présente
Constitution. »
Les
articles 21, 46, 64, 109 dénotent un statut spécial concernant l'Algérie, ainsi
les constitutionalistes parlent tantôt « des départements français et de
l'Algérie », tantôt « de l'Algérie et des colonies ».
Dimanche 5
novembre, départ de Paris du 8ème convoi
Jeudi 9 novembre, à
6 h 30 du matin, le 4ème convoi embarqué sur le « Le
Montezzuma » arriva à Alger. Il fut salué par 3 coups de canon. Lors
d’une chaleureuse réception, évêque compris, les nouveaux arrivants furent
congratulés avant d’être envoyés dans
l’ouest de la Mitidja à El-Affroun et son annexe Bou-Roumi et accompagnés d’une
escorte de Zouaves. Ils passèrent leur première nuit à Bouffarik. Le lendemain,
ils arrivèrent sur place et constatèrent que les maisonnettes n’étaient pas
terminées. Ils durent dormirent sous des tentes
L’accueil
des arrivants à Alger
Dimanche
12 novembre1848, à Paris, promulgation Place de la Concorde de la nouvelle
constitution de la Deuxième République. L’État doit fournir du travail ou une
assistance aux citoyens nécessiteux. L’exécutif est représenté par un président
élu pour quatre ans au suffrage universel, qui nomme et révoque les ministres.
L’Assemblée unique, élue pour trois ans, vote les lois.
Dimanche 19
novembre 1848, le 8ème convoi arrive à
Marseille
Mardi 21
novembre, le 8ème convoi embarqua sur le « Le
Christophe Colomb » avec à son bord 853 adultes et 59 enfants de moins
de 2 ans
Samedi 25 novembre
1848, le 8ème convoi sur « Le Christophe Colomb »
accosta à Alger
Vers le
1er décembre 1848, « L’Albatros » accosta dans le
port d’Alger, alors frappé par une forte tempête, avant de repartir à Ténés pour
faire accoster les colons du 9ème convoi étant parti de Paris le 9
novembre.
En décembre 1848,
le ministre de la guerre écrivit au préfet d’Alger :
’’J’insiste
vivement auprès de vous, Citoyen Directeur, pour que tous les travaux prévus
soient exécutés dans le plus bref délai, afin que nous n’assistions pas au
renouvellement de ces scènes lamentables de colons arrivant plein d’espoir et ne
trouvant que le désert des broussailles et de mauvais baraquements, puis s’en
retournent ulcérés en France »
Samedi 9
décembre 1848, les provinces d’Alger, de Constantine et d’Oran furent
transformées en département au même titre que ceux de la
métropole.
Mardi
12 décembre 1848, 100 000 Parisiens se portèrent volontaires pour s'établir en
Algérie, seul 13 500 furent choisis.
Mercredi 20 décembre
1848, Louis Napoléon Bonaparte fut élu président de la République. Il succéda à
Louis Eugène Cavaillac