AÏN - BESSEM


M. TRÉMEAUD
a inauguré la Maison de l'agriculture
i.e principal problème évoqué fut la dotation urgente de la C.A.C.A.M.

Echo d'Alger du 7-12-1952 - Transmis par Francis Rambert

SAMEDI MATIN A AIN-BESSEM M. TRÉMEAUD
a inauguré la Maison de l'agriculture
i.e principal problème évoqué fut la dotation urgente de la C.A.C.A.M.

A l'occasion du cinquantenaire de la caisse locale, les associations agricoles d'Aïn-Bessem ont procédé à l'inauguration de la Maison de l'agriculture. Manifestation présidée par M. Trémeaud, préfet d'Alger, et qui s'est déroulée en présence des dirigeants de l'agriculture algérienne ou départementale, et de nombreux élus de l'Assemblée algérienne.
Au banquet, servi dans la coquette salle des fêtes, plusieurs discours ont été prononcés. Tous avaient un thème unique : la dotation urgente de la C.A.C.A.M. On sait que depuis quelques années, le crédit est à l'ordre du jour des revendications des organisations agricoles.
Avec plus ou moins de bonheur, leur appel a été entendu. L'Assemblée algérienne a bien fait un effort, considéré d'ailleurs " comme une goutte d'eau " eu égard à l'importance des besoins.
Crédit, mutualité et coopération ont été largement évoques.
Aïn-Bessem, dans ce domaine, n'a pas été en retard et c'est ce qu'ont rappelé heureusement, MM. Maxime Aoustin, maire, et Marcellln, conseiller général, président des associations agricoles locales, qui ont rendu hommage aux pionniers de cette œuvre humaine où se côtoient colons et fellahs.

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février 2024

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M. TRÉMEAUD

SAMEDI MATIN A AIN-BESSEM M. TRÉMEAUD
a inauguré la Maison de l'agriculture
i.e principal problème évoqué fut la dotation urgente de la C.A.C.A.M.

A l'occasion du cinquantenaire de la caisse locale, les associations agricoles d'Aïn-Bessem ont procédé à l'inauguration de la Maison de l'agriculture. Manifestation présidée par M. Trémeaud, préfet d'Alger, et qui s'est déroulée en présence des dirigeants de l'agriculture algérienne ou départementale, et de nombreux élus de l'Assemblée algérienne.
Au banquet, servi dans la coquette salle des fêtes, plusieurs discours ont été prononcés. Tous avaient un thème unique : la dotation urgente de la C.A.C.A.M. On sait que depuis quelques années, le crédit est à l'ordre du jour des revendications des organisations agricoles.
Avec plus ou moins de bonheur, leur appel a été entendu. L'Assemblée algérienne a bien fait un effort, considéré d'ailleurs " comme une goutte d'eau " eu égard à l'importance des besoins.
Crédit, mutualité et coopération ont été largement évoques.
Aïn-Bessem, dans ce domaine, n'a pas été en retard et c'est ce qu'ont rappelé heureusement, MM. Maxime Aoustin, maire, et Marcellln, conseiller général, président des associations agricoles locales, qui ont rendu hommage aux pionniers de cette œuvre humaine où se côtoient colons et fellahs.

Utiliser ce qui existe
Il appartenait au colonel Debay, président de la Caisse régionale d'Alger, d'exposer à l'auditoire les difficultés qu'éprouve la C.A.C.A.M.
Pour le court-terme, le problème est simple, et s'il y a eu parfois abus du crédit de campagne utilisé à moyen et parfois long terme, cette " position précaire " s'explique, se comprend devant le besoin de compléter l'équipement des exploitations. Sans doute devra-t-on consolider partiellement ces errements.
En ce qui concerne le moyen et long terme, le problème est différent et lia solution n'appartient pas à l'Agriculture.
Le colonel Debay a cru cependant nécessaire de conseiller la prudence àa ses adhérents. " Il faut utiliser ce qui existe plutôt que rechercher la perfection ".
M. Chauvin, président de la Chambre d'agriculture, a particulièrement insisté sur la situation désavantageuse faite à la C.A.C.A.M. dans la répartition des crédits du plan Marshall.
" Sur plus de 84 milliards octroyés à l'Algérie, 320 millions seulement ont été accordés au Crédit algérien ".
D'autre part, le président Chauvin a rappelé la motion de sa compagnie tendant à ce que des élections aient lieu pour le renouvellement des chambres d'agriculture.

Réorganiser ou organiser les productions
Le Dr Claude Solacroup, délégué à l'Assemblée algérienne de la circonscription, a plus particulièrement mis l'accent sur la nécessité de revoir les offices en place " ne repondant plus quelquefois aux réalités " et insisté sur l'obligation de s'organiser pour certaine production. Lui aussi a demande une dotation importante de la C.A.C.A.M. et terminé en engageant les producteurs, plus que jamais, à s'unir.
Le président de l'Union algérienne de la C.G.A., M. Lamy, a lui aussi, proclamé " le droit à la vie de l'Agriculture ".
Parmi les hôtes de la municipalité se trouvait M. Farès, président du Conseil général et président de la commission des Finances du palais Carnot. C'est surtout à ce titre qu'il a pris la parole, attentivement écoute par l'auditoire.

Réforme des finances locales
M. Farès, avant toute chose, a preconlsé la réforme des finances locales, qui rencontre des oppositions souvent non justifiées. Elle permettra la répartition logique des responsabilité des diverses assemblées élues. " Sur ce plan, a-t-il precisé, la commission des Finances a achevé son travail. "
" Le crédit, a-t-il reconnu. est une nécessité vitale en Galerie. Il n'y a pas d'autre moyen pour satisfaire ce pays en continuel mouvement ".
Deux solutions se présentent pour doter la. C.A.C.A.M. : l'impôt ou l'emprunt, c'est-a-dire les crédits d'équipement.
Le président Farés a rappelé les démarches faites à Paris dans ce sens mais on estime qu'avant tout, une dotation spéciale devrait être prévue par le ministère de l'Agriculture.
Clôturant le cycle des allocutions des élus, le député Ben Tounès a souhaité que l'on fasse preuve de sagesse en basant, longtemps encore, la politique économique de l'Algérie sur l'Agriculture.

Prendre patience
M. le préfet Trémeaud, ayant dit combien ii était sensible à la manifestation d'amitié et de confiance
dont il était l'objet, a néanmoins falt observer que nombre des problèmes évoqués précédemment n'étaient pas de sa compétence administrative.
M. Trémeaud a rappelé la récente déclaration du gouverneur général, lors de l'ouverture solennelle de la session de l'Assemblée algérienne, concernant l'Agriculture, et dans laquelle il affirmait que l'administration était déterminée à mettre en œuvre le maximum de moyens pour lui faire passer ce mauvais cap.
Le préfet a précisé que toute l'action menée à Paris par M. Léonard était orientée dans ce sens.