Dans nos grandes et moyennes rues nous
avons vu circuler ces gros véhicules mécaniques dont seules
bénéficient les importantes agglomérations urbaines.
Camions, à benne basculante, arroseuses automobiles, lutocars,
continuent à fonctionner pour la plus grande propreté
d'Alger et, les visiteurs nombreux qui viennent demander à notre
climat la sérénité du ciel et la douceur de la
température, ne sont pas les derniers à proclamer la coquetterie
de présentation d'El Djezaïr.
Notre métier d'informateur nous oblige à parcourir la
cité en tous sens, et il nous arrive souvent de nous trouver
ainsi dans les quartiers déshérités où les
voies sont étroites, où trottinent toujours pour l'enlèvement
des résidus des poubelles
les cavaleries pittoresques des bourriquots conduits par
leurs aniers noirs, où sont traînés encore par des
haridelles des charretons préhistoriques.
En longeant la rue d'El-Biar nous avons été surpris, agréablement
d'ailleurs, d'y voir remplacer le charreton habituel par un léger
camion automobile, d'une carrosserie spéciale, adéquate
au service qu'on lui demandait ; nous nous sommes empressé d'aller
aux renseignements et d'interroger, sur cette innovation, le sympathique
directeur du service du nettoiement, M. Henri Marcou.
Très aimablement, celui-ci s'est mis à notre disposition
et nous a dit en substance :
- La municipalité, comme vous le savez, s'est attachée
à embellir la ville et , à faire de sa renommée
mondiale une réalité certaine. Pour ce faire, en dehors
des grandes questions d'urbanisme qui la préoccupent, elle a
amélioré et développé les services du nettoiement,
afin qu'ils contribuent pour leur part à l'hygiène commune.
Avec les bureaux elle a donné une impulsion très vive
au procédé moderne du machinisme et de l'aménagement
intérieur des ateliers et des centres de destruction.(suite
dans l'article, lisible, je pense.)