| >Le Comité du Vieil Alger 
              à la Villa Laperlier Nombreuses sont déjà les villas suburbaines, anciennes, 
              où se sont réunis les sociétaires du Vieil 
              Alger, et pour l'étude de leur cadre mauresque, et pour l'évocation 
              de leur histoire.
 Grâce à la bienveillance de Mme et de M. Thalmann, 
              propriétaires, ils ont pu récemment se rendre en la 
              résidence connue sous le nom de " Villa: Laperlier " 
              où, comme de coutume, le président M. H. Klein, rappela 
              le passé. Ainsi fit-il connaître que ce domaine, jadis 
              de trente hectares, fut antérieurement à la conquête, 
              le Consulat de Danemark, maison de campagne du moins du représentant 
              danois, car un autre siège consulaire se trouvait en ville. 
              Là, pouvait déployer le pavillon national, lequel 
              comme celui de tout autre pays, n'eût pu être arboré 
              à l'intérieur de la cité, conformément 
              à l'interdiction barbaresque.
 
 Un particulier souvenir fut donné au Consul Général 
              du début du XIX° siècle, le capitaine de vaisseau, 
              Ulrich, qui fut impitoyablement mis aux fers en un bagne, ainsi 
              d'ailleurs qu'il advint peu après, au Consul de Hollande, 
              les présents officiels qu'attendait le dey, n'arrivant pas 
              à son gré assez vite de Copenhague.
 
 Devenue propriété privée en 1829, la villa 
              fut cédée à des Européens moyennant 
              des rentes annuelles et perpétuelles. En 1839, en fit l'acquisition, 
              Mgr. Dupuch qui y créa un séminaire, puis avec l'aide 
              des condamnés du colonel Marengo, un orphelinat pour fillettes. 
              Faute de paiement des échéances, le prélat 
              à bout de ressources, fut exproprié. L'Orphelinat, 
              en 1847, put être reconstitué à Mustapha-Supérieur, 
              en l'ancienne villa de Mustapha-Pacha que venaient d'évacuer 
              les troupes.
 En 1853, devint propriétaire de l'ancien Consulat de Danemark, 
              l'officier supérieur d'administration, Laperlier, qui, décédé 
              en 1897, eut là son tombeau qu'entourent aujourd'hui, de 
              hauts cyprès.
 
 En la monographie de la villa fut rappelé encore l'effondrement 
              survenu en 1845, du Consulat de Suède à St-Raphaël 
              et le glissement des terres voisines désagrégées 
              par les pluies, et se répandant dans le champ du Consulat 
              de Danemark, au long du SacréCoeur, jusqu'aux abords de Mustapha-Inférieur.
 
 La conférence terminée, une visite fut faite, des 
              jardins, des plus intéressants et par leur luxe végétal 
              et par leurs parures artistiques. Le charmé intime de la 
              villa aux curieuses faïences anciennes, fut d'autre part l'objet 
              d'une longue considération, dans le salon surtout, que caractérise 
              une originale et séduisante ordonnance architecturale. Heureux 
              de constater le soin avec lequel Mme et M. Thalmann avaient, malgré 
              d'inévitables modifications, respecté l'orientalisme 
              général de la maison, les sociétaires, au départ, 
              félicitèrent vivement ceux-ci, les remerciant à 
              la fois, de leur accueil cordial.
 
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