|  Cette courte notice n'a pour but que de donner des renseignements succincts 
        sur la question des égouts de la ville d'Alger.
 
 CONSTITUTION DU RESEAU
 Le réseau d'égouts de la ville d'Alger mesure 165 kilomètres.
 
        
          | Pour agrandir, 
              clic sur l'image
               Travaux dans 
              le collecteur M'Kacel |  De sections et de formes diverses, ces ouvrages se répartissent 
        comme suit :- dalots : 26.000 mètres
 - buses : 67.000 mètres
 - visitables : 65.300 mètres (dont 1800 m. à système 
        séparatif)
 - collecteurs : 6.700 mètres (dont 3100 m. à système 
        séparatif).
 
 A.- Dalots
 Ce réseau est le plus ancien. Il comprend, notamment pour la Casbah, 
        d'anciens égouts turcs établis un peu au hasard, suivant 
        le tracé de ruisseaux et ravins qui s'écoulaient vers la 
        mer.
 
 B.- Buses
 Le prix d'établissement de ce typed'ouvrage, beaucoup plus économique 
        que celui d'un dalot, fait que son utilisation a pris un grand développement. 
        Les buses sont employées au remplacement des dalots vétustes, 
        ainsi qu'a l'extension du réseau d'assainissement, partout où 
        la nécessité d'ouvrages visitables n'est pas indispensable.
 Leur diamètre varie de 0,30 à 1 mètre.
 
 A noter que la desserte des grandes cités H.L.M.: Saâda, 
        Mahçoul, Climatde-France (groupe A et B), et Eucalyptus, a nécessité 
        la pose de 12.500 mètres de buses de différents diamètres.
 
        
          | Pour agrandir, 
              clic sur l'image
               Voici une 
              vue de la tête amont du collecteur M'Kacel  
              après un gros orage(danger pour les égouts). On peut 
              remarquer sur la droite l'énorme masse de détritus 
              retenus.D'où la nécessité de barrages de protection. |  C - Egouts visitablesCes ouvrages ont été établis dans d'anciens thalwegs, 
        dans les voies à pente très faible, ou nécessitant 
        des égouts de forte section.
 Suivant leurs dimensions, ils sont dénommés :
 - a) égout primaire (section moyenne : 2 m. x 1,70),
 - b) égout secondaire (section moyenne : 1,70 x 0,80),
 -c) égout tertiaire (section moyenne : 1 m. x 0,60).
 
 Et leur longueur se répartit comme suit :
 - primaire : 11.442 mètres,
 - secondaire : 32.750 m. (dont 1.781 m. à système séparatif),
 -tertiaire : 21.108 mètres.
 
         
          | Pour agrandir, 
              clic sur l'image
               
              Vue du grand collecteur nord lors de la finition (attaque Changarnier 
              amont), voûte et pied droit terminés | Pour agrandir, 
              clic sur l'image
               
              Collecteur de l'oued Kniss partie aval entre le Ruisseau et la mer. |  A l'exception des égouts de Bab-el-Oued, de l'égout 
        dit " de la Marine" et du collecteur Nord mentionné ci-dessous, 
        ces ouvrages se déversent dans le port.
 Plusieurs de ces égouts, notamment ceux de la partie basse de l'ancienne 
        commune de Mustapha, ont un fonctionnement défectueux au moment 
        de pluies torrentielles, dû en partie à l'extension des terre-pleins 
        du port où n'ont pu être établis que des ouvrages 
        à pente très faible pour prolonger des ouvrages à 
        forte déclivité.
 
 D - Collecteurs
 Les collecteurs reçoivent les eaux des égouts visitables 
        qui reçoivent eux-mêmes les affluents des égouts élémentaires 
        :
 
 Un de ces collecteurs draîne 
        l'Oued M'Kacel, qui a été dévié 
        sur une longueur de 950 mètres pour reporter son exutoire à 
        la pointe El-Kettani 
        (Bastion I) et permettre ainsi l'assainissement de la plage de Bab-el-Oued 
        où doit s'édifier un bassin de natation. La largeur de ce 
        nouvel ouvrage, du type séparatif est de 4 m. 80, sa hauteur de 
        4 m. 25.
 
         
          |  
              Pour agrandir, clic sur 
                l'image
  Le collecteur de l'oued Kniss (ravin de la Femme Sauvage) est 
                aussi appelé à desservir la future cité des 
                Anassers. Ici, les travaux de prolongement amont, vers Hydra, 
                finition de la voûte.
 |  - Le collecteur Bab-Azoun du type mixte dessert la zone 
        comprise entre la place du Gouvernement et le boulevard Laferrière 
        côté Nord. Il se déverse dans le bassin de l'Agha.
 - Le collecteur Nord destiné à mener hors du port près 
        des 2/3 des eaux souillées de toutes provenances transformera la 
        situation précaire actuelle.
 
 Le 1e. tronçon de ce collecteur du type séparatif long de 
        plus de 2.000 mètres de 5 m. 10 de haut et de 4 m. de large a été 
        mis en service en février 1956. Il a permis de détourner 
        les 8/10e des eaux du collecteur Bab-Azoun qui se jetaient dans le port.
 
 - Le collecteur de l'Oued-Kniss 
        est un ouvrage intercommunal situé à la limite Sud de la 
        commune d'Alger, qui est géré par un syndicat comprenant 
        les communes d'Alger, Kouba, 
          
        Birmandreïs, Hussein-Dey 
        et d'El-Biar, 
        dont le Maire de la ville d'Alger est le président.
 
 HISTORIQUE DES GRANDS COLLECTEURS
 La réalisation des grands collecteurs remonte à 1894, année 
        où fut votée la loi relative à l'établissement 
        du tout à l'égout. A cette époque des propositions 
        en vue d'exécuter des grands travaux édilitaires furent 
        soumises à la ville. Le souci de ne pas obérer les finances 
        municipales fit rejeter successivement toutes ces offres.
 
 En 1904, date à laquelle la commune de Mustapha 
        fut réunie à la ville d'Alger, le problème de l'assainissement 
        se posa dans toute son ampleur, et la première étude des 
        collecteurs fut dressée en 1905 par les Services techniques municipaux.
 
 Depuis, plusieurs projets furent étudiés.
 
 En 1915, le projet du collecteur Nord était finalement approuvé 
        par l'administration supérieure et le 26 mars 1916 le Conseil municipal 
        votait le projet de répartition financière.
 
 La situation provoquée par la guerre 1914-1918 ne permit pas de 
        mener à bien ce projet.
 
 En 1940, il n'en fut pas de même et l'arrêté gubernatorial 
        du 9 août 1940 confiait la construction du premier tronçon 
        du collecteur Nord, compris entre le boulevard Laferrière et l'exutoire 
        du Kassour, sur une longueur de 2.173 mètres au Service des Ponts 
        et Chaussées.
 
 Arrêtés fin 1942 par le débarquement allié, 
        les travaux furent repris fin 1945.
 
 Des difficultés financières ayant entravé leur marche, 
        ce premier tronçon ne fut terminé que le 7 février 
        1956.
 
 Le Service de l'Hydraulique et de l'Equipement rural chargé de 
        poursuivre l'étude de cet important ouvrage prévoit sa finition 
        en trois fronçons :
 - ler tronçon : boulevard Laferrière-Agha
 - 2è tronçon Agha-Carrefour Galliéni
 - 3è tronçon : Carrefour Galliéni-Roosevelt-Ravin 
        des 7-Sources.
 
 L'étude du ler tronçon (boulevard Laferrière-Agha), 
        d'une longueur de 500 mètres est terminée. Le montant des 
        travaux projetés est de l'ordre de 300 millions de francs.
 
 Comme on le voit cet ouvrage coûte extrêmement cher et sa 
        réalisation doit donc s'étaler sur plusieurs années.
 
 Une fois réalisé, le collecteur Nord, constituera une amélioration 
        très importante du réseau d'égouts et permettra l'assainissement 
        de la plus grande partie du port. Mais la tâche ne sera pas pour 
        autant achevée, car l'assainissement de la partie Sud de la ville 
        demande la réalisation d'un autre collecteur allant du Champ-de-Manoeuvres 
        au Ruisseau.
 A. FOUREY,Ingénieur chef de division, Chef du Service de la Voirie.
 supplément au 21-5-2008.- De 
        Gérard Lecomte Ingénieur des travaux publics, 
        je travaille actuellement sur le chantier du dédoublement du collecteur 
        OUED M'KACEL, à FRAIS VALLON. Le projeteur algérien m'a indiqué votre 
        site que je trouve fabuleux. Né en Tunisie, en 45, je l'ai quittée en 
        1961 pour des raisons d'études. J'ai été très marqué par la 
        guerre d'Algérie et j'avais visité l'Algérie en 1972, 
        lors d'un séjour de 6 mois pendant lesquels je travaillais pour 
        une société française. J'y termine ma carrière en participant 
        à la construction d'un collecteur enterré de diam. int. 
        4 m, dont la profondeur moyenne est de 45 m, qui se jette à Bab 
        el oued, près de la caserne située à côté 
        de l'hopital Maillot.  |