Le n° d'automne 1957 d' "Alger-Revue " présentait le projet du Boulevard Supérieur, qui doit relier Babel-Oued au quartier du Ruisseau par les Tagarins, la Colonne Voirol et le Lycée Fromentin et Diar-el-Mahçoul.

Depuis cette date, seules des réalisations partielles ont pu être faites.

La plus importante section déjà ouverte, du Ravin de la Femme Sauvage à Diar-Es-Saada, a une longueur de 1.600 mètres. Vers l'autre extrémité, les 500 mètres de ce qu'on appelle quelquefois " l'autoroute de Climat de France" seront prolongés sur 500 mètres jusqu'au Boulevard de Champagne, mais seulement lorsque les expropriations en cours auront pu être terminées.

Pour le reste du Boulevard, le programme des réalisations dépend des besoins du trafic mais surtout des possibilités financières des collectivités et de l'Algérie, de sorte qu'il est difficile de prévoir avec quelque précision les dates d'ouverture des diverses sections.

Partie est : le tronçon réalisé à travers la nouvelle cité de Diar-El-Mahçoul.

Les premières réalisations en vue concernent :
- la section Lycée Fromentin - Diar-Es-Saada qui comporte un ouvrage au-dessus du Chemin des Crêtes, avec des chaussées dénivelées pour permettre des raccordements faciles et sans cisaillement ou quartier du Golf et l'élargissement à partir de l'immeuble " le Panorama " de l'actuel Chemin des Crêtes. Actuellement les expropriations sont en cours.

- l'élargissement du Boulevard de Champagne, après déplacement du Magasin d'habillement de l'Armée, qui doit être reconstruit à Maison-Carrée .

- le carrefour des Tagarins, en liaison avec la construction des Tribunes du Stade Omnisports. Le projet du carrefour, qui prévoyait à l'origine un vaste rond-point, a été remanié pour tenir compte des exigences nouvelles de la circulation ; de celles aussi qui émaneraient d'un projet d'urbanisation en centre attractif et sutout des besoins considérables en pakings autour du futur stade (Alger-Revue, printemps 1961) .

- la section Tagarins-Galliéni (12.000 véhicules/ jour seulement) et l'avenue Foureau-Lamy, et dont l'ouverture est moins urgente puisqu'il existe déjà une voie imonrtante. Le projet devra être réétudié dons une optique plus moderne.

II est difficile de faire dès maintenant des prévisions sur le trafic qui empruntera la nouvelle voie. Pour résoudre ce problème, une enquête sur les déplacements des véhicules dans le Grand Alger a été entreprise ; elle permettra d'analyser le trafic actuel de quartier à quartier et le trafic de transit dans la ville et, en fonction des données du plan d'urbanisme, d'établir une image valable des trafics futurs.

L'augmentation du trafic dans le centre d'Alger au cours des dernières années a été considérable. Pour les rues principales l'accroissement moyen est de l'ordre de 2/3 entre 1956 et 1959, soit 20 % par an.

Sur la route Moutonnière le trafic a été pratiquement multiplié par 2.

Les augmentations constatées dans le tableau ci-dessus sont très inégales. La première raison est que l'institution de nombreux sens uniques à partir de 1958 a modifié sensiblement le schéma des trafics, d'autre part, un certain nombre de voies et surtout de carrefours ont atteint leur limite de saturation et ne peuvent écouler davantage de véhicules, de sorte que les usagers ont modifié certains de leurs itinéraires habituels aux heures de pointe.

Un des ouvrages mis récemment en service : le Boulevard franchit le Bd Laurent-Pichat, importante voie desservant le Clos-Salembier. Ce pont est dans le prolongement du tronçon reproduit plus haut.