| EXRAIT des guide 
        bleus hachette, 1955. 
 D'In Salah à Tamanrasset, le Hoggar.-
 
 730 k. Tamanrasset ou Fort-Laperrine (hôt. de l'Aménokal, 
        22 ch., rest.), ch.-l. de la commune indigène du Hoggar, de 10.300, 
        hab., dans un site intéressant, à 1.395 m. d'alt., sur l'oued 
        du nom, qui prend sa source dans la Koudia et va se perdre dans le Tanezrouft 
        de l'Ahnet. Siège de la Compagnie saharienne du Hoggar, qui surveille 
        les voies de communication de l'O. vers l'Ahnet et l'Adrar des Iforhas, 
        en collaboration avec les méharis de la région de Tombouctou.
 
 Observatoire Jules-Carde, de l'Institut de physique et de 
        météorologie du globe. Aérodrome.
 
 Tamanrasset jouit, en raison de son altitude, d'un climat tempéré 
        Les maisons sont rouges et originales et le panorama magnifique.C'est 
        un excellent centre d'excursion en montagne.
 
 On y retrouve différents souvenirs du R. P. de Foucauld : le premier 
        ermitage où il vint se fixer en 1905 et le bordj qu'il construisit 
        lui-même et qu'il occupa jusqu'à sa mort, en 1916. Ce bordj 
        maintenant abandonné, est affecté à l'offiice catholique 
        du dimanche. On peut le visiter et voir l'endroit même ou le R. 
        P. fut assassiné. A proximité a été érigé 
        le monument en forme de pyramide devant
 lequel le général Laperrine a été enterré 
        à côté du P. de Foucault son ami.
 
 Le général Laperrine trouva la mort au cours d'une reconnaissance 
        en avion, dans. le Tanezrouft en 1920. Il fut enterré prés 
        du P. de Foucauld dont seul le coeur a été déposé 
        ici, le corps ayant été transféré, en 1929, 
        à El Goléa (p. 485).
 
 Les Petits Frères du Sacré-Coeur de Jésus, congrégation 
        créée pst le Père, sont installés dans une 
        nouvelle " Fraternité" construite près de l'oued.
 
 ENVIRONS. - Le Hoggar (p. 491) est un pays si original et si étrange 
        qu'il attire l'attention de nombreux voyageurs de tous pays et de toutes 
        catégories : géographes, géologues, archéologues, 
        ethnographes, préhistoriens, savants, alpinistes ou simples touristes 
        qui, à des titres divers ont rapporté des souvenirs inoubliables.
 
 Aux AUTOMOBILISTES, on conseillera les excursions suivantes, pistes praticables 
        :
 1° Source thermale d'Adriane (10 k. N.).
 2° Gara de Tit (50 k. N.), théâtre du combat de 
        1902 ( V. p. 493).
 3° Fort-Motylinski, ou Tarhaouaout (60 k. E.), fort construit 
        en 1 par le colonel Laperrine sur le point où un jeune interprète 
        de ce nom vint (1907-1908) pour étudier la langue tamaheq.
 4° Abalessa (80 k. O.), l'un des plus importants arrems du 
        Hoggar dans une large et luxuriante vallée rendue célèbre 
        par ses tumuli érigés sur un éminence, reconnus en 
        1906 par Motylinski. On distingue en particulier une sorte de fort datant 
        de l'époque romaine, dont l'une des salles avait reçu la 
        dépouille de Tin Hinane, aïeule commune des Touareg nobles, 
        originaire de Tafilalet, dit la légende. Ce monument, du IVe fouillé 
        en 1925 par la mission Reygasse-de Prorok, renfermait un squelette de 
        femme avec des bijoux d'argent et d'antimoine, toutes reliques qui ont 
        été transportées depuis au 
        musée d'ethnographie et de préhistoire du Bardo, 
        à Alger (p. 76).
 5° Campements des Touareg Hoggar (s'informer à Tamanrasset).
 6° Le plateau d'Asekrem (100 k. env. N.-E., piste carrossable 
        ou 60 km environ par une piste à méhari. Une nouvelle piste 
        emprunte un itinéraire différent ; se renseigner à 
        Tamanrasset auprès du représentant du T. C. F.). ON suit 
        la piste d'In Salah sur 20 km environ et on prend à dr. à 
        Otoul (eau table). La piste, très accidentée, aborde la 
        région montagneuse (plusieurs traversées d'oued) et offre 
        des points de vue magnifiques ; elle monte par Tarhananet, village abandonné 
        à 1.860 m. d'alt., jusqu'au col d'Asakrar 2600 m.) pour atteindre, 
        plus loin, le refuge inférieur de l'Asekrem. La dernière 
        partie, jusqu'au deuxième refuge, doit se faire à pied. 
        C'est là que trouve l'ermitage du P. de Foucauld; à côté, 
        table d'orientation : vue sur deux dents du Tehouleg, le Trident, la Saouinane, 
        la Taridalt aux mes caractéristiques et le col d'Asekrem (2.600 
        m.), qui pourront être tant de buts d'ascensions.
 7° Dessins rupestres de Mertoutek (V. p. 493).
 
 Aux ALPINISTES, qui recourront au méhari pour se rendre au pieds 
        des lads, on conseillera :
 1.. L'Adriane (1.740 m.), ascension facile.
 a. Le pic Laperrine, ou Iharene (2.000 m.), est d'un accès difficile; 
        l'excursion ne peut être entreprise que par de très bons 
        alpinistes.
 3.. L'Adaouda, cône volcanique ; escalade difficile.
 4. L'Akarakar (1.852 m ), belle montagne ; ascension pour alpiste entrainé.
 5'. Le pic Ilamane (2.950 m.), en deux petites étapes, en passant 
        près de l'Adrar Arghir ; a été escaladé également 
        par l'arête N. - Au s-s-o érosions de grès, très 
        curieuses.
 
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