Dans cette 
          cité d'Alger qui jour après jour ne cesse de s'étendre, 
          dans ce grand
          Alger dont l'essor économique s'accroît en flèche, 
          il est un domaine, insoupçonné peut-être, qui contribue 
          efficacement à ce développement, c'est celui de l'hippisme.
          
          D' aucuns considèrent peut-être cette branche de l'activité 
          sportive comme facteur négligeable et n'ont, de son influence 
          générale sur l'activité d'une ville, qu'une idée 
          grossière. El pourtant le sport hippique et tout ce qui gravite 
          autour de lui se répercutent fort heureusement sur les ressources 
          d'une grande cité, que l'on considère les ressources touristiques, 
          hôtelières, artisanales, agricoles, industrielles mêmes, 
          et cela sans parler des emplois qu'il procure à bien de nos concitoyens, 
          professionnels des courses ou non, européens et musulmans.
          
          M. le Président Stumpf, M. le Vice-président Lafarge, 
          les membres de leur comitéélaborent en effet chaque année 
          un programme de courses qui s'étend sur neuf mois, utilisant 
          l'inter-saison de trois mois à la mise eu chantier de travaux 
          de tous ordres (réfection des pistes - installation de système 
          d'arrosage des pistes - participation à la réfection de 
          la route moutonnière,etc...). Et par la seule durée de 
          saison, par la continuité de son activité, l'hippodrome 
          du Caroubier s'inscrit au premier rang des sociétés françaises 
          de province. 
          
          L'importance de son budget ? Sur ce plan, les chiffres montrent une 
          ascension constante. Et pour ne prendre que le plus récent exemple, 
          nous vous indiquerons simplement
          que pour le seul Meeting d'Automne composé de 16 réunions, 
          48 millions de francs ont été distribués !
          
          Corollaire évident, immédiat, les propriétaires 
          de l'Algérois, ceux également des départements 
          voisins se sont rendus cet été en métropole et 
          ont acquis des sujets de qualité, trotteurs et galopeurs, qui 
          sont venus renforcer la cavalerie déjà nombreuse stationnée 
          à la cité Divielle. Outre le précieux débouché 
          que cela a représenté régulièrement pour 
          l'élevage métropolitain, outre le fait que plusieurs éleveurs, 
          algérois, oranais, constantinois, entretiennent dans nos départements 
          des haras dont les produits ne cessent de s'améliorer et rivalisent 
          parfois avec les poulains nés et élevés en métropole, 
          il est un autre point à souligner particulièrement primordial 
          en la conjoncture présente, les courses ont contribué 
          et contribuent indirectement à faire connaître l'Algérie. 
          Plusieurs propriétaires métropolitains, éleveurs, 
          agriculteurs ou gros industriels ont en effet dirigé sur le centre 
          d'entraînement du Caroubier plusieurs de leurs élèves 
          et à la faveur d'un Grand Prix ou à la faveur d'un profit 
          pour venir " voir " sur place leurs chevaux, ils ont aussi 
          découvert Alger et l'Algérie.