| Dans la série "Les 
        métiers pittoresques de notre enfance" vous souvenez 
        - vous:-le marchand d'éventails sahariens brodés, avec ses petits 
        pompons de couleur.
 -le marchand de calentita frappant avec son couteau à peindre sur 
        son plateau en fer blanc
 -le marchand "d'ambor" cette pâte verte et blanche (sic) 
        enroulée autour d'un roseau
 -le marchand "d'oublies" le marchand de zabis"le marchand 
        de "sfendjs"
 et le petit cireur "yaouled"
 ------A Alger, avec son fouet et sa perche 
        munie d'un collet, il y avait " Galoufa" le ramasseur de chiens 
        errants. Pourquoi GALOUFA ? Et le préposé à la fourrière 
        avait-il le même nom dans toute l' Algérie ????.
 En espérant que ces quelques lignes pas très généalogiques, 
        rappellent à certains notre jeunesse et aux plus jeunes notre nostalgie.
 Cordialement.
 Édouard Pons
 edouard.pons@wanadoo.fr
 http://www.bouzarea.org
 
 GALOUFA
 -------D'après 
        mes souvenirs littéraires (article paru dans l'Algérianiste), 
        "Galoufa" est une expression passée dans le langage public 
        (pataouète), pour désigner la fourrière d'aninaux, 
        et principalement les chiens errant, à Alger.
 -------A l'origine, 
        ce serait le nom du premier concessionnaire, auquel aurait fait appel 
        la ville d'Alger pour capturer ces chiens errants, un dénommé 
        "GALUFA", qui utilisait un genre de lasso, avant de les placer 
        dans sa carriole à cheval.
 -------Je 
        me souviens d'avoir vu la fourrière municipale d'Alger en actions 
        dans les tournants Rovigo. Dès l'arrivée du véhicule, 
        les gens criaient "mata Galoufa !", et les propriétaires 
        de chiens ramenaient bien vite Médor à la maison, la queue 
        entre les pattes.
 -------Il 
        ne faut pas oublier à l'époque que la rage sévissait 
        de manière endémique en Algérie, et que les "indigènes" 
        laissaient volontiers divaguer leurs chiens "kabyles", d'autant 
        plus que lorsqu'ils étaient manifestement atteints de la rage, 
        ils les lâchaient, au lieu de les abattre, car à ce moment-là, 
        d'après eux, ils étaient "possédés par 
        des esprits malfaisants" qu'il ne fallait pas contrarier.
 -------Mon 
        père racontait que, dans la plaine du Chélif, une de ses 
        jeunes cousines atteinte de la rage, (mordue et contaminée par 
        son chat), avait dû "euthanasiée" par son entourage, 
        en l'étouffant entre deux matelas, car on disposait pas de traitement 
        curatif à l'époque.
 Cordialement.
 Jacques CHEVIET
 Bonjour à tous,Un co-listier a évoqué récemment le "Mozabite"
 -------Cela 
        me rappelle, toutes ces épiceries (c'était plutôt 
        des capharnaüm) mozabites ou le "Moutchou" vêtu de 
        son "Sarouel" de son gilet noir, et coiffé de sa chéchia 
        verte ou rouge ou même noire (me semble-t-il) vendait de tout dans 
        un désordreapparent mais sûrement bien organisé.
 -------On 
        pouvait y acheter 1/4 de litre d'huile (TAMZALI bien sûr) 1 Kg de 
        couscous en vrac (de préférence du FERRERO) 150 g de sucre 
        en morceaux, et 125 g de beurre "rance" de préférence 
        (appelé aussi beurre arabe)C'est meilleur pour le couscous.
 -------En 
        fonction de l'addition on avait droit à une poignée de bliblis, 
        2 ou 3 berlingots et les jours de fête à une boite de "Coco" 
        ou une racine à mâcher !!!!!
 -------(Et 
        dire que certains "intellectuels" écrivent encore aujourd'hui, 
        qu'il y avait un million de colons fortunés, qui faisaient suer 
        le burnous en Algérie).
 -------Pour 
        en revenir à l'Histoire, les Mozabites sont une secte dissidente 
        de l'Islam sunnite, secte de commerçants, vivant dans le région 
        du M' Zab situé dans le sud Algérien et dont la capitale 
        et ville sainte est Gardhaia.
 -------Cette 
        région fut protectorat français dés 1853, et fut 
        annexée en 1882.
 -------En 
        1870, les Mozabites donnèrent à la France, une grosse somme 
        d'argent pour payer les dommages de guerre à l' Allemagne, suite 
        à notre défaite.
 -------En 
        compensation les jeunes Mozabites étaient dispensés de service 
        militaire.
 -------Aprés 
        l'indépendance, l'armée algérienne incorpora les 
        Mozabites dans ses rangs.
 -------En 
        1970, les Mozabites portèrent plainte contre la France et l'Algérie 
        pour "Non respect de la parole donnée !" Tiens...Cela 
        me rappelle quelque chose !!!!!
 Cordialement.
 Édouard Ponsedouard.pons@wanadoo.fr
 http://www.bouzarea.org
 
 Galoufa est même 
        cité dans une prière  La prière (Anonyme), spéciale 
        Pieds-Noirs   Oh ! Mon Dieu ! Ils m'ont tout pris: mon pays, ma maison, 
        mon ciel bleu, mes djebels et ma petite église.De mon pays perdu il ne reste plus que l'accent. Seigneur ! Faites que 
        le temps qui passe ne me prenne pas mon accent.
 C'est pas que l'accent de Provence ne sent pas bon le 
        thym et la lavande !Ce n'est pas que l'accents du Nord n'est pas noble et généreux 
        !
 Ce n'est pas que l'accent de Paris n'est pas beau !
 Mais le mien, Seigneur, c'est tout ce qui me reste de là-bas.
 Parfois il y en a qui disent que mon accent il sent la 
        merguez.Ils savent pas ces ignares, qu'au lieu de me vexer, ils remplissent mon 
        coeur de joie.
 Oh Seigneur, faites que le temps qui passe ne m'efface pas mon accent.
 Parce que, vous savez Seigneur, cet accent là, 
        c'est l'accent de mon père, qui à Monte Cassino a crié 
        à ses tirailleurs"Allez Larbi, allez Mohamed, en avant nous zôtres, pour la 
        France".
 Cet accent-là Seigneur ! c'est l'accent de mon 
        grand-père qui a crié à Verdun à ses zouaves"Allez Pepico, allez Renato, baïonnette au canon et vive la 
        France".
 Si le temps me prend mon accent, comment je vais faire 
        mon Dieu, pour raconter à mes petits-enfants, avec l'accent de 
        Paris, comment c'était chez nous zôtres ?Vous m'entendez mon Dieu, moi, avec l'accent d'ici, leur dire comment 
        criait le marchand de légumes dans les ruelles de chez nous ?
 C'est pas que l'accent d'ici n'est pas joli, mais mon 
        Dieu, vous m'entendez leur dire les gros mots que l'on disait à 
        Galoufa, l'attrapeur de chiens, avec l'accent de Paris, de Marseille ou de Lyon.
 Alors Seigneur, je vous en supplie, laissez-le moi encore 
        un peu l'accent de là-bas, l'accent de mon pays perdu. Transmis par Bertrandsur http://bonnet.m.free.fr/cons/txt-fr.php3
 
 
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