| L'état 
        des infrastructures routières vers 1960 au Saharapar Georges Mercier
 Au moment où certains n'hésitent 
        pas à contester le " côté positif " de cent 
        trente-deux ans de présence française en AFN, et à 
        s'en prendre à la loi du 23 février 2005 " qui porte 
        reconnaissance de la Nation à l'oeuvre constructrice et civilisatrice 
        de la France en Algérie ", soulignons que dans les années 
        1950 à 1960 les études et les réalisations des équipements 
        routiers étaient encore poursuivies au Sahara malgré les 
        " événements d'Algérie ".C'est en parcourant une vieille revue professionnelle, Technique et Architecture 
        de février 1961 relatant ces énormes travaux, que ma mémoire 
        se trouve " rafraîchie " à près de quarante-cinq 
        ans de distance.
 
 Les zones d'action en AFN étaient alors l'oeuvre de l'Omnium Technique 
        d'Algérie (OTA) et plus au sud celle de l'OTS (Omnium Technique 
        Saharien) vers les zones pétrolières. Énorme pactole 
        qui devait accompagner en 1962 les fameux accords d'Évian.
 
         
          |  Carte schématique situant 
              les réalisations routières.
 |  En 1958, De Gaulle avait déclaré aux cadres d'Hassi-Messaoud: 
        " Vous êtes, Messieurs, l'espoir de la France ". 
        Alors tout le monde s'était mis à l'ouvrage dans les régions 
        inhospitalières du Sahara avec encore plus d'ardeur, malgré 
        les incertitudes du climat insurrectionnel en Algérie. Les demandes 
        de permis de recherches et d'exploitations s'accélérèrent 
        et, bien entendu, les liaisons routières et pistes devinrent une 
        nécessité impérative.
 Georges Pompidou, directeur du cabinet de De Gaulle, lançait le 
        22 novembre 1958 une ordonnance instaurant un Code pétrolier saharien, 
        portant le n° 58111, qui fut aussitôt complété 
        par une série d'ordonnances et de décrets.
 
 C'est ainsi que les principaux axes nord-sud et les deux transversales 
        est- ouest furent activement projetés. L'OTS était chargé 
        de la transversale sud: Edjelé, In-Salah; Adrar, Reggane, sur les 
        axes nord-sud. À ajouter à ces tracés routiers une 
        étude entre Berriane, Guerrara, Touggourt et Ouargla sur des axes 
        secondaires représentant environ 2 200 km de travaux. Projet pour 
        le moins ambitieux, et même démesuré en raison de 
        la conjoncture en Algérie. En effet, l'OTS menait en plus des recherches 
        d'itinéraires dans des régions particulièrement difficiles 
        d'accès (les ergs) afin de dresser des documents cartographiques 
        précis.
 
 Outre l'étude complète du réseau routier de la S.N. 
        REPAL, l'OTS exécutait de plus, pour les services d'urbanisme, 
        le levé de terrain pour projeter une zone résidentielle 
        à Hassi-Messaoud où le pétrole s'était abondamment 
        révélé.
 
 Bien entendu ces recherches, tant aériennes qu'au sol, devaient 
        entraîner d'énormes progrès pour le matériel, 
        mais surtout en moyens de déplacements dans les ergs sahariens. 
        Les véhicules tout terrain, qui assurèrent les meilleures 
        performances et rendements, étaient sélectionnés 
        en fonction des charges à transporter et de leur adaptation aux 
        terrains rencontrés. Pour mieux démontrer l'ampleur de l'entreprise, 
        voici les phases d'étude et d'exécution :
 
 La reconnaissance 
        aérienne tout d'abord: la couverture photographique 
        aérienne du Sahara était assurée par l'Institut géographique 
        national. L'étude des clichés permettait de faire un choix 
        parmi les itinéraires possibles selon les difficultés rencontrées 
        au sol et les coûts de réalisations estimés; autant 
        d'investissements et entretien des aéronefs spécialisés, 
        maintenance des équipages, matériel matériel et logistique, 
        puis études des clichés et réunions techniques.
 
 La reconnaissance 
        au sol ensuite: une fois le choix d'un itinéraire arrêté, 
        tout devait être prévu pour le groupe motorisé chargé 
        de mission en reconnaissance du terrain. La photo aérienne claire 
        et bien agrandie devait permettre au chef d'expédition de se repérer 
        sur tous les reliefs des terrains rencontrés et faire les levés 
        topographiques, sondages et piquetages des tracés. Les déplacements 
        étaient assurés au moyen de véhicules tout terrain 
        (4 x 4) de moins de cinq tonnes (légers) ou de dix tonnes (lourds) 
        de charge utile, selon les natures de terrain rencontré et les 
        temps de missions estimés. Les progrès mécaniques 
        et pneumatiques suivirent.
 
 Enfin le 
        balisage de l'itinéraire: suite aux reconnaissances 
        des sols, venait alors le balisage qui devait répondre à 
        deux critères: celui d'une visibilité facile et de la durabilité 
        de sa matérialisation. Trois sortes de balisages étaient 
        utilisés :
              
        - La " guemira " 
        qui consistait tout simplement à entasser des pierres jusqu'à 
        3 ou 5 m de hauteur sur un relief du terrain. Puis on renouvelait l'opération 
        entre 3 à 10 km plus loin, de façon à ce que de l'une 
        à l'autre, ces sortes de " balises " soient bien visibles. 
        Procédé peu coûteux puisque les matériaux étaient 
        pris sur place. Restait toutefois à redouter le danger d'ensablement 
        dans ces régions ventées.- 
        La balise métallique pouvait paraître plus sûre, puisque 
        constituée d'un panneau rectangulaire ou circulaire aux couleurs 
        vives, boulonné sur une cornière ou un tube bien fondé 
        dans le sol, le tout d'une hauteur de 3 à 4 m. Ce procédé 
        n'offrant que peu de prise aux vents de sable et sans danger d'ensablement. 
        Aussi l'OTS devait l'utiliser sur un itinéraire de 240 km entre 
        Touggourt et Rhorde Ez Zita, avec une antenne vers Bir-Jedid.
 - Restaient les fûts métalliques, et il n'en manquait pas 
        entre Touggourt et Fort-Flatters puisqû ils servi à l'acheminement 
        des bitumes routiers. Le premier fût était fondé et 
        enterré aux trois-quarts, empli de caillasse, et l'on en empilait 
        deux autres toujours lestés de pierres. L'ensemble recevait alors 
        une peinture de couleur vive. Ce procédé présentait 
        cependant le gros inconvénient du transport et des manipulations 
        sur place.
 
 La " guemira " devait rester tout de même le procédé 
        le plus commode et le moins coûteux.
 
 Dans les années 1960, les aménagements des pistes et des 
        routes étaient terminés sur l'Erg oriental et l'Erg Chech, 
        ainsi que dans les régions d'El- Oued de Touggourt ou Fort-Thiriet.
 
 Nous ignorons si l'Omnium Technique Saharien a poursuivi ou stoppé 
        ses missions après l'indépendance. Nous sommes preneurs 
        de toutes informations complémentaires.
 
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    | Une réaction à l'article 
      ci-dessus. Auteur Christian M.....   LOTS na pas survécu aux « évènements 
        « . Mais en parler font surgir les souvenirs ( en plus, OTS, fallait 
        connaître )   Seul, lOTH.AL a expédié les « 
        affaires courantes « en participant à la dépense des 
        fonds votés par le Fonds Européen de Développement 
        avant juillet 62
.   Puis à bosser avec le Ministère du tourisme 
        ( Pouillon ) et un peu avec la SONATRACH ( ex CFP.A )   Pour la question infrastructure, photos avec les couillons 
        qui ont procédé au piquetage de la route entre El Gassi 
        et Messaoud si jai bonne mémoire ou PK 0 et El Gassi dans 
        le cas contraire ). Mais bon
il fallait bien bosser. 
         
          | Sur la route 
              du sud - El Gassi - Les logements de l'O.T.H.Alg
               |   
          | Sur la route 
              du sud - El Gassi - Base de vie des pétroliers d'El Gassi.
               |   
          | Le ravitaillement.
               |   
          | Piste El 
              Aghreb- El Gassi
               |   
          | Piste El 
              Aghreb- El Gassi
               Le chien sappelait Mistral. Je me demande sil navait 
              pas appartenu à un grand Légionnaire-Cavalier
( 
              Pericula Ludus )
 |  
          | Laghouat
               |    Pour la petite histoire : je suis resté en Algérie 
        jusquen 1973
et lai parcourue de long en large pour le 
        compte de lOTH AL qui était le Contrôleur Technique 
        du Fonds Européen de Développement. ( 5 stations thermales, 
        15 Centres dapprentissage agricole, 256 postes SAP
bref de 
        largent « bien placé » [
.] 
         
          | 
               Je 
              viens de retrouver ce que je crois être le dernier vestige 
              de ce que fut lOTP
: une maquette  fabrication 
              locale  dun de ses 4x4 - baroudeurs. Cest tout 
              ce que jai pu sauver et métonne davoir 
              retrouvé cette antiquité plus de cinquante ans après (Christian 
              M.) 
             |  |  |