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        site le 5/05/2002 | 
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| -------Nous 
      allons évoquer, à partir de ce numéro( 56), et pendant 
      quelques autres, les reflets de la vie juive, dans ses manifestations quotidiennes. 
      En effet, dans ces colonnes, nous n'avons jamais parlé de naissance, 
      de circoncision, etc... II était donc grand temps de le faire. -------Sur plusieurs mois, nous allons expliquer successivement la naissance, la circoncision, le rachat du fils premier-né, la bar-mitswa, le mariage et le décès, tels que la tradition juive les définit. -------Aujourd'hui, commençons par la naissance, et le rite qui en découle directement, la circoncision. -------Le Talmud nous rappelle que la naissance d'un enfant n'est pas la simple expression physique de la Nature. Certes, c'est Dieu qui a donné pouvoir aux êtres vivants de se reproduire. C'est pour cela qu'il nous est rapporté que la naissance d'un bébé est la conjugaison de trois facteurs : le père, la mère et Dieu qui insuffle en l'embryon le souffle de vie, dès le 40ème jour de la fécondation. La Tradition nous précise aussi que certains organes du futur enfant sont donnés par la mère, d'autres par le père, mais c'est Dieu qui donne la vie. De là déjà, nous trouvons le droit à la Vie. et que nous n'en sommes pas les maîtres. -------Le délai de 40 jours, dont on a parlé plus haut, sert aussi pour prier et demander que l'enfant à naître soit garçon ou fille, grand ou petit, intelligent, etc... Passé ce laps de temps, toute prière est inutile : le destin est fixé. -------Admettons que l'enfant naisse et que ce soit un garçon. Le devoir du père aussitôt est d'aller quérir un mohel, on circonciseur ou en français plus raffiné, un péritomiste. Cette personne qui opère la circoncision doit être extrêmement pieuse, mais pas nécessairement médecin. Cependant, elle doit connaître certaines lois médicales, notamment pour les problèmes de SIDA. -------La circoncision s'opère au huitième jour après la naissance de l'enfant. si, bien sûr, il n'y a pas de contre-indication médicale. En cas de jaunisse, d'hémophilie, ou d'autres maladies, la circoncision est remise jusqu'à ce que l'état de santé de l'enfant puisse le permettre. La source de la circoncision, est écrite dans les premières pages de la Bible. -------Dieu Lui-Même enjoint à Abraham, alors âgé de 100 ans de se circoncire, lui et toute sa descendance, au huitième jour. Ce commandement est si impérieux qu'il a lieu même le Chabbat, même à Yom Kippour, même le jour du 9 av, à condition que ce soit le 8è jour. Mais si une circoncision est repoussée pour diverses raisons, on ne la fait pas chabbat, ni un jour de fête. -------Comment se déroule la circoncision '? -------A la naissance d'un garçon, la verge est recouverte d'une peau mince et qui recouvre le gland. C'est cette peau que retire le mohel. Puis, il la retourne de façon à bien dégager le membre, et permettre à l'enfant d'uriner parfaitement. De plus, le poids minimum que doit peser le bébé pour subir ce rite est de trois kilos au moins, et il doit aussi avoir certains réflexes, et une légère érection au toucher de la base de la verge. -------Outre l'émotion qui suscite la circoncision, elle se déroule toujours dans une atmosphère de joie sainte et est suivie d'un repas. | -------Le bébé 
        est tenu dans les bras d'un Sandak (on peut traduire par parrain), 
        et suivant les usages, ce parrain peut être le père lui-même, 
        le grand-père, un oncle, etc... Les deux, le Sandak et le 
        bébé sont assis sur une chaise haute, pour que le mohel 
        soit à la hauteur du champ d'opération. II est bon que 
        le père, le inohel et/ou le Sandak. soit revêtus du Tallith 
        et le mohel, en plus, des Téfilines. Une fois l'opération 
        terminée (elle ne dure que quelques secondes et est indolore. C'est 
        comme si l'on enlevait un morceau de peau autour des ongles), on rend 
        le bébé à sa maman. car les femmes peuvent et doivent 
        assister à la circoncision. C'est seulement à ce moment-là 
        que l'on nomme le bébé (quoique ce soit déjà 
        fait pour l'Etat Civil). Le prénom relève aussi des usages 
        des différentes communautés. En règle générale, 
        le premier garçon qui naît d'un couple, porte le nom du grand-père 
        paternel, le second, du grand-père maternel. Il en va de même 
        pour les filles, qui recevront respectivement, les prénoms de leur 
        grand-mère paternelle et maternelle. Dans certaines communautés, 
        les grands-parents ne veulent pas être nommés de leur vivant. 
        Le choix du prénom est alors laissé à la famille. G.Sebag |