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ALGER, capitale de |a préhistoire
M. l'abbé Henri BREUIL a prononcé le discours inaugural du II° congrès pan

VOYAGE DANS LA NUIT DES TEMPS
Les premiers âges de l'Afrique du Nord e du Sahara ont dominé les débats des préhistoriens

M. Roger LEONARD a présidé le BANQUET DU CONGRESLa journée de mardi a été marquée par les premières séances de travail du II° Congrès panafricain de préhistoire. Les nombreux rapports et communications, présentés à l'Université, ont été consacrés en grande partie à l'Afrique du Nord et au Sahara, auquel ces assises scientifiques donnent un regain d'actualité.Outillage préhistorique

Dans la matinée, les spécialistes ont entendu avec intérêt l'exposé du professeur Dalloni (Alger) sur vieilles industries humaines du littoral algérien. Puis MM. Aymé et Durand, tous deux Algérois, et Berthelemy (Marrakech) étudièrent les questions géologiques étroitement liées à la préhistoire.

Le professeur Balout, secrétaire du congrès, présenta ensuite un rapport sur de récentes découvertes faites à Champlain : un outillage préhistorique a été mis,. en effet, à jour dans cette région.Sahara :berceau d'une civilisation disparue

L'Afrique noire, le Sahara et la Tunisie - tout au moins leur lointain passé - furent, dés 15 heures,à l'ordre du jour.

Après la causerie du professeur Leakey, vice-président du congrès, sur les variations climatiques de l'Afrique orientale, les professeurs Hairambourg (Paris) et Balout s'étendirent sur le passionnant problème de l'habitat humain au Sahara.

Leurs exposés, étayés sur des indices archéologiques découverts grâce au concours des Compagnies sahariennes firent la lumière sur l'asséchement; du Sahara. Ce phénomène. étalé sur des centaines de millénaires est dû à l'alternance des moussons et; peut fort bien se reproduire un jour en sens inverse, en cas de perturbation de certains vents méditerranéens. Toute une civilisation humaine a disparu avec la baisse progressive des eaux des lacs sahariens.
Les conférences réservées à l'archéologie préhistorique précédèrent l'assemblée générale des Préhistoriens. Ceux-ci en effet se réunirent à 17 h. 30 pour écouter une mise au point sur la Préhistoire tunisienne, faite par M. Gobert, directeur du service des antiquités de la Régence. Ce dernier, doyen des Préhistoriens nord-africains, avait, dès 1911, émis des hypothèses que les années ultérieures ont vérifiés.