| [...]Originaire de Bône, la maman Darrieux est Algérienne 
              cent pour cent peur employer le langage des studios. Sa grand'mère 
              était née en Algérie ainsi que son 
              grand-père, dont le nom Witkowski atteste une ascendance 
              polonaise. Algérien de naissance et de coeur, Witkowski fut, 
              pendant une trentaine d'années, directeur de la Compagnie 
              Algérienne. De sa mère, Danielle a également 
              hérité de cette voix fraiche et agréable qu'elle 
              fait si bien, valoir dans les films où nous l'avons vue. 
              Mme Darrieux, beaucoup de nos compatriotes le savent déjà., 
              qui fit d'excellentes études musicales à la Schola 
              Cantorum sous la direction de Vincent d'Indy, obtint le premier 
              prix aa Conservatoire de chant de Bordeaux. Ainsi s'établit 
              l'arbre généalogique de cette famille exceptionnellement 
              douée.
 
 Danielle Darrieux a de très vagues souvenirs de sa ville 
              natale. Par contre de Paris, où ses parents s'installèrent 
              bientôt, elle a acquis l'espièglerie et la coquetterie 
              qui sont les charmants défauts de ses habitantes. Au jardin 
              dee Tuileries où elle confectionnait des pâtés 
              de sable, pas toujours très réussis, elle a fait la 
              conquête de tous les promeneurs. C'était à qui 
              lui offrirait le plus de bonbons et de « tours  sur 
              les chevaux à bascule. De ces jours heureux, sans contrainte, 
              Danielle a conservé un souvenir émerveillé. 
              Qui de nous n'a d'ailleurs un recoin où il renferme jalousement 
              toute la joie de sa jeunesse insouciante.
 Elle montre de réelles dispositions pour la musique. Il est 
              vrai que sa mère est cantatrice et que son père emploie 
              ses heures de loisir à jouer du piano. Elle apprend le piano, 
              le violoncelle et s'y montre bientôt de première force. 
              Exubérante, elle se morfond en classe et si elle remporte 
              quelques succès, c'est pour ne pas faire de peine à 
              ses parents qui l'aiment tant.
 
 A quatorze ans, elle rencontre la Providence. Danielle parcourt 
              négligemment les annonces d'un journal du soir, quand ces 
              quelques lignes tombent sous ses yeux : « On demande des jeunes 
              filles de quinze à seize ans pour tourner dans" le Bal, 
              d'Irène Nemirowsky." Danielle a lu le Bal. Elle s'est 
              prise de sympathie pour l'héroïne de ce roman et, bravement, 
              décide de se présenter aux producteurs.
 .......................................
 (suite dans l'article.)
 
 PLUS
 http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=123.html
 |