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        site le 22/12/2001 | 
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| L'Algérianiste 
        a souvent traité des sujets nombreux et variés concernant 
        la mémoire de la culture en Algérie française : l'Histoire 
        (la grande et la petite, celle du souvenir personnel), la langue, les 
        arts... A ce dernier dossier il faut ajouter celui du " Bel canto 
        ". Irène Jaumillot était née à Alger le 16 septembre 1938 d'une mère corse et d'un père toulonnais qui était employé à la Compagnie Générale Transatlantique. L'enfant 
        grandit dans un milieu modeste auprès d'une mère fanatique 
        d'opéra qui lui transmit cette pas sion. Il n'est donc pas étonnant 
        de la retrouver au conservatoire d'Alger dans la classe de " Gino 
        " où elle obtint le premier prix avec l'air de Marguerite 
        du Faust de Gounod. Sa voix au médium chaud et coloré, aux 
        aigus solides et chaleureux, son timbre qui gardait la lumière 
        de son pays natal, son physique séduisant lui valurent la consécration 
        dans la capitale où elle sort des classes de Pansera et Louis Noguéra, 
        première parmi soixante-quinze candidats à vingt ans en 
        1958. L'air de Desdémone qu'elle interpréta lors de ce concours 
        lui valut également le premier de nombreux prix : le prix Osiris. En quête de la musique tout autant que d'elle-même (elle découvrira en Mozart la perfection), elle n'a qu'un credo : donner le meilleur de soi au public. En 1973, elle est victime d'un très grave accident. Elle quitte la scène mais n'abandonne pas la musique.  Après des 
        années de souffrance, elle se produit dans des récitals, 
        fait partie de jurys où elle se révèle découvreuse 
        de talents, s'investit dans l'association des retraités de l'Opéra, 
        enseigne le chant au conservatoire de Nantes... CLAUDIA ADROVER-SENDRA |