| --------D'origine 
        modeste et pieuse, son père est employé au télégraphe 
        et ses grands-pères cultivateur et maréchal ferrant, Barthélémy 
        Clément Combes naît à Marseillette (Aude), près 
        de Carcassonne, le 30 octobre 1839.--------Ses 
        parents émigrent en Algérie, en mai 1853, vers le poste 
        d'Aumale, occupé depuis 1845. Il y fait partie de la maîtrise 
        organisée par le curé de la paroisse. Sous l'action de Mgr 
        Pavy, archevêque d'Alger, ces maîtrises sont l'antichambre 
        du Petit séminaire de Saint-Eugène, où il est envoyé 
        pour faire sa philosophie.
 --------Il entre 
        au Grand séminaire d'Alger, à Kouba, le 3 octobre 1861, 
        où il est tonsuré le 23 mai 1862, minoré le 29 juin 
        1863, sous-diacre le 19 décembre 1863, diacre le 21 mai 1864, et 
        ordonné prêtre le 2 juillet 1864, dans la chapelle provisoire 
        de Notre-Dame d'Afrique, en présence de sa chère mère.--------Prêtre, 
        il est d'abord nommé vicaire à Dellys où, par sa 
        bonté, il gagne vite le coeur de tous ses paroissiens. Le 25 octobre 
        1865, il est nommé curé à Affreville.
 --------Mg 
        Lavigerie, qui vient de monter sur le siège d'Alger, ayant distingué 
        ses grandes vertus, le nomme, le 19 juin 1869, pro-secrétaire de 
        son trésorier, en septembre 1870, secrétaire général 
        et, en 1878, vicaire général.
 --------Sacré 
        évêque de Constantine et d'Hippone, à Bône, 
        le 5 octobre 1881, par le cardinal Lavigerie, le 9 octobre, il pose la 
        première pierre de la basilique SaintAugustin, à Hippone. 
        Il fonde un petit séminaire à Bône.
 --------En 
        1888, il entreprend un voyage en France et en Belgique pour obtenir des 
        secours en faveur des habitants de son diocèse dont les cultures 
        ont été ravagées par les sauterelles.
 --------Le 
        15 juin 1893, il est nommé archevêque de Carthage et primat 
        d'Afrique, en succession de Mgr Lavigerie.
 --------En 
        1914, à l'occasion des noces d'or sacerdotales de Mgr Combes, un 
        ex-voto est apposé dans l'entrée de Notre Dame d Afrique, 
        par ses fidèles reconnaissants
 (Ph. B. Combes, 1960)
 --------Le 
        28 novembre 1908, il est archevêque d'Alger jusqu'au 25 décembre 
        1917.
 --------Le 
        20 mars 1922, il décède à La Marsa (Carthage) et 
        son oraison funèbre est prononcée le 30 mars 1922 par Mgr 
        Leynaud, son successeur à l'archevêché d'Alger (par 
        lequel j'ai reçu la confirmation en 1950 en la chapelle de Notre-Dame 
        de Lourdes, à Hydra. B. C.).
 
 --------En 1897, au décès de Mgr Dusserre, 
        archevêque d'Alger, des pétitions de prêtres du diocèse, 
        dont l'instigateur fut l'abbé Picquemal, curé de Blida, 
        sont envoyées au ministre des Cultes Lépine, au gouverneur 
        général de l'Algérie Jules Cambon et, par l'intermédiaire 
        du cardinal Rampolla, au Souverain Pontife, Léon XIII (1878-1903), 
        pour que Mgr Combes, archevêque de Carthage et primat d'Afrique, 
        soit nommé archevêque d'Alger, quitte à démissionner 
        de son siège de Carthage.
 
 |  | --------Mais le 
        gouvernement français nomme, en 1898, Mgr Oury, ancien évêque 
        de Dijon, parce que très concordataire. II faut rappeler que l'Algérie 
        étant sous le régime du Concordat, sa nomination dépend 
        du gouvernement français, et que le Souverain Pontife Léon 
        XIII, Mgr Gioacchino Pecci, ancien archevêque de Pérouse) 
        mène une politique conciliante (encyclique Sapientae Christianae) 
        avec la République française.--------Arrivé 
        au diocèse d'Alger, contre l'avis du clergé local, Mgr Oury 
        y trouve de nombreuses difficultés et, après deux lettres 
        envoyées au Pape, en 1901, en septembre1905, il démissionne 
        de son poste pour raison de santé, démission qui ne prend 
        effet qu'en février 1908
 --------Le 
        nouveau Souverain Pontife, Pie X (1903-1914) plus traditionaliste, moins 
        conciliant que son prédécesseur, a des relations plus tendues 
        avec la France qui rompt ses relations diplomatiques avec le Vatican le 
        29 juillet 1904. Après le vote de la loi de séparation de 
        l'Église et de l'Etat, le 9 décembre 1905, le Pape condamne 
        cette nouvelle loi le 11 février 1906. Le nouveau président 
        du conseil, Georges Clémenceau, nommé le 25 novembre 1906, 
        la met en application et expulse le nonce apostolique de Paris, le 12 
        décembre 1906. Lorsque la démission de Mgr Oury prend effet, 
        en février 1908, le nouveau Souverain Pontife (Mgr Giuseppe Sarto, 
        ancien patriarche de Venise) nomme, le 28 novembre 1908, Mgr Clément 
        Combes archevêque d'Alger tout en le maintenant archevêque 
        de Carthage et en lui laissant son titre de primat d'Afrique. L'abbé 
        Piquemal, curé de Blida à l'origine de la pétition 
        de 1897 demandant la nomination de Mgr Combes, et nommé entre temps 
        évêque, est tout indiqué pour être l'auxiliaire 
        de Mgr Combes à Alger.
 C'est lui qui contribue largement à la nomination de Mgr Leynaud, 
        au remplacement de Mgr Combes lorsque celui-ci quitte le siège 
        d'Alger en 1917.
 J.-P. H. et B.C. --------Note 
        de la rédaction du GAMT : Notre ami Bernard Combes, adh. 2726, 
        nous a communiqué de très intéressants documents 
        concernant Mgr Combes, notain vent son oraison funèbre. Ces documents 
        seront placés en bibliothèque pour que vous puissiez les 
        consulter.
 --------Généalogie 
        Algérie Maroc Tunisie - 2e trimestre 2003 - N° 82
 
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