| Emile Choupaut est capitaine de 
              vaisseau de réserve ( note 
              du site : à compter du 18 janvier 1936.) . Ce 
              qui signifie que la majeure partie de sa vie s'est écoulée 
              loin de la Normandie, sa terre natale.
  Quel métier absorbant fut le mien, nous a-t-il confié 
              ! La récompense, je la trouvais dans la visite des pays qui 
              m'étaient encore inconnus. C'est à l'Algérie 
              que vont mes préférences. C'est à elle que 
              se rattachent mes meilleurs souvenirs. La plus grande partie de 
              ma famille y a vécu et j'y ai rencontré des gens dont 
              les goûts sont semblables aux miens. J'en aime également 
              le climat et le paysage. Je la considère, en un mot, comme 
              ma seconde patrie.
 
 Choupaut qui descend de René Rosse, le fameux corsaire malouin 
              dont Surcouf sut se faire un allié, a foulé notre 
              sol, pour la première fois, en 1886. Il était alors 
              à bord de l' « Iphigénie », croiseur-école 
              d'application des aspirants. Le 14 juillet de la même année, 
              aspirant à bord du cuirassé « Redoutable », 
              il fait partie, pour son premier « sérieux » 
              voyage, de l'escadre de la Méditerranée. Celle-ci 
              a mouillé en rade de Bône et le jeune officier en profite 
              pour passer sa permission auprès de son oncle Alfred, frère 
              cadet de son père. Il serait peut-être utile d'ouvrir 
              une parenthèse pour rappeler que l'oncle Choupaut était 
              venu en Algérie comme entrepreneur de tabacs et qu'il avait 
              quitté l'administration pour se faire colon. Il souffrait 
              de son inactivité et il vit un moyen efficace de rompre la 
              monotonie de son existence en s'adonnant à la fabrication 
              des essences de géranium, d'héliotrope et d'autres. 
              fleurs. C'est à Colonne-Randon que se trouvait « l'usine 
              », comme le jeune homme surnommait avec humour cette exploitation. 
              Sa surprise est grande quand, l'année suivante, il s'aperçoit 
              que les champs de fleurs ont été remplacés 
              par des ceps. Imaginant le pire, à savoir la faillite de 
              son oncle qui se serait traduit par la perte de ses terrains, il 
              court tout haletant chez son parent. Celui-ci le rassure et tout 
              en l'emmenant faire son tour de propriétaire, lui explique 
              que s'il s'est décidé en faveur de la culture de la 
              vigne, c'est parce qu'il s'est rendu compte des résultats 
              qu'il était possible d'en tirer. Etienne se laisse si bien 
              convaincre qu'il lui propose son concours.
 
 Lorsque l'escale se prolonge, Etienne se rend à Alger où 
              vivent d'autres membres de sa famille : René Rosse, un des 
              petits-fils du corsaire, donc cousin germain de son père 
              et de son oncle de Bône. Ses visites se font là dans 
              un tout autre cadre. On ne s'en étonnera pas quand on apprendra 
              que René Rosse tenait, rue 
              de l'Lsly, un important magasin de meubles. Détail 
              curieux : le marchand de meubles était également propriétaire 
              de la villa qui dominait alors Mustapha-Supérieur..................
 
 (suite dans l'article.)
 
 PLUS
 https://data.bnf.fr/fr/16132904/emile_choupaut/
 
 http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_choupaut_emile.htm
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