| ---------1890-1921. 
        Quatrième paquebot de la série, lancé à Penhoét 
        le 5 juin et francisé le 17 octobre 1890. Le salon orné 
        dans le même style que celui du transatlantique La Touraine 
        est très apprécié. 108,4 m (HT) X 11 m - 5,10 m TE 
        - 2159 tb - 689 tn - 725 PL. Une machine à triple expansion de 
        3600 CV (900 hp) donnant 16,7 noeuds aux essais du 12 octobre 1890. 155 
        passagers de première et seconde classes et 42 de troisième. 
        Voyage inaugural sur la ligne directe Alger le 30 octobre 1890. De janvier 
        à août 1901, il doit subir à Marseille de longues 
        réparations de chaudières après une explosion qui 
        fait huit blessés. Il atteindra 17,5 noeuds aux essais du 5 août. 
        Il sera obligé de les changer de nouveau de décembre 1908 
        à février 1909.
 ---------A 
        cette occasion un pont-promenade au-dessus du château sera installé 
        et sa silhouette notablement modifiée.
 
 ---------En 
        mars 1909, s'échoue dans le bassin de la Joliette; renfloué 
        par Le Svitzer. Parti d'Alger le vendredi 26 février 
        1909 vers 15 heures, le paquebot courrier est dans la zone portuaire de 
        Marseille le samedi 27 vers 20 heures quand il est heurté à 
        l'arrière gauche par l'Orléanais sortant vers 
        la haute mer. Malgré les avaries subies, il se range à quai 
        et s'amarre à la Joliette, les passagers évacuent rapidement 
        le bord, l'eau pénétrant dans le bateau par la déchirure 
        de la coque ouverte au cours de la collision. Le courrier est dégagé 
        en fonction de son accessibilité, des sacs sont déjà 
        immergés. Leur contenu sera séché avant d'être 
        mis en circulation et recevra un cachet spécial : " Naufrage 
        du Ville-d'Alger" justifiant la décoloration de l'encre, les 
        auréoles des couleurs délayées, le décollage 
        des timbres, dégâts provoqués par le séjour 
        dans l'eau de mer.
 
 ---------Le 
        navire accuse une gîte de plus en plus importante et le lundi ter 
        mars il s'échoue, couché sur son flanc droit. Le lendemain 
        2 mars dans l'après-midi, une équipe de scaphandriers récupère 
        les colis postaux. Compte tenu de la position du bateau, de sa semi-immersion, 
        son renflouement est entrepris sans retard, il s'achève le mardi 
        6 avril 1909. A partir des plis collectionnés, on constate une 
        arrivée à Lyon le 1er mars, une autre à Paris à 
        8 heures, vraisemblablement par le train de nuit parti la veille au soir 
        de Marseille Saint-Charles, le même jour à 17 heures 40 à 
        Cette (Sète). Pour mémoire, avec une météo 
        normale, les " paquebots courriers " faisaient le trajet entre 
        26 et 28 heures. En cas de tempête sévère, ils s'abritaient 
        à Majorque.
 M. Latsague 49 000 Angers
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