| http://www.marine-marchande.net/Jourlejour/AujourleJour-131.htmUn CATHERINE SCHIAFFINO de 1930 (PL 2 500 t). Saisi par les Allemands 
        en 1943, il fut renommé CHARLOTTE. Il sauta sur une mine en Mer 
        du Nord en mars 1944.
 
  
 
 Autre CATHERINE SCHIAFFINO entrant á 
        Séte en 1963
 
   
 Un autre Catherine 
        construit en 1978 ? 
        Yvon Perchoc  Le Marine News (WSS) d'octobre 2007 rapporte l'arrivée 
        au chantier de démolition d'Aliaga du roulier BOZTEPE. Ce cargo 
        n'est autre que l'ancien français CATHERINE SCHIAFFINO construit 
        au Japon en 1978 pour Schiaffino. Il est alors affecté à 
        la ligne Dieppe-Douvres puis, à compter de 1984, relie Ostende 
        à Ramsgate.
 En 1989, il devient SAINT CHARLES sous pavillon des Bahamas (ligne Ostende-Ramsgate), 
        mais dès 1990 il retrouve les couleurs tricolores en passant chez 
        Delom SA comme CAP AFRIQUE. Vendu en 2004, il prend le nom de BOZTEPE, 
        puis collectionnera les pavillons : Georgie, Panama puis Sierra Leone. 
        Sa carrière commerciale prend fin le 3 août 2007, lorsquétant 
        en approche du port de Sochi (Russie), un incendie se déclare dans 
        le garage. Le sinistre ne fait pas de victime mais le navire est condamné. 
        Il arrive à Aliaga le 25 août 2007 pour y être découpé.
 
 
  
    
       SAMEDI MATIN, A PORT-DE-BOUC AUX CHANTIERS 
        ET ATELIERS DE PROVENCE
 Le " Catherine Schiaffino a pris contact avec la mer "
 Il effectuera ses premiers essais au début du mois de janvier
 Le mistral soufflait avec 
        violence, lorsque l'avion d'Air Algérie qui avait quitté 
        Alger samedi, à 5 h 40 du matin, se posa sur l'aérodrome 
        de Marignane.
 Nous étions en avance. Et sur la route qui traverse la populeuse 
        agglomération des Martigues - ou le cirque Pinder annonçait 
        sa présence à. grand renfort de publicité - nous 
        remarquions, avec plaisir, l'activité qui régnait dans l'étang 
        de Berre.
 Quel heureux changement depuis notre dernière visite... en janvier 
        1945 !
 
 Sur les ruines causées par les bombardements. se sont élevées 
        de .magnifiques constructions qui abritent aujourd'hui les familles d'ouvriers 
        des établissements pétrolifères.
 
 L'effort de reconstruction est net !
 
 Pourtant. il nous fallait atteindre les " Chantiers et ateliers de 
        Provence " de Port-de-Bouc, pour constater l'importance de cet effort. 
        Si toutes les " plaies de la guerre " ne sont pas encore entièrement 
        cicatrisées, on est cependant agréablement surpris des transformations 
        qui viennent d'être apportées.
 
 Les personnalités
 
 Bien avant l'heure du lancement du navire " Catherine-Schiaffino 
        " - objet de notre déplacement - des milliers de curieux avaient 
        pris place aux abords du quai et sur le terre-plein qui domine les ateliers.
 
 A l'entrée du quai, M. Laurent Schiaffino. entouré de Mme 
        Schiaffiano et de ses filles Monique et Nicole, recevait ses invités. 
        Nous notions la présence de MM. Plaisant, représentant le 
        ministre de la Marine marchande ; Jacquemin, président du conseil 
        d'administration de la Société des chantiers et ateliers 
        de Provence ; d'Allest, directeur général ; Rastoin, président 
        de la Chambre de commerce de Marseille ; Mayer, de la Chambre de commerce 
        d'Alger ; Bablet, de l'Inscription maritime de Marseille ; Breton, chef 
        du Service de surveillance ; Jean-Marie et Augustin Terrin, des Chantiers 
        de la Ciotat ; Veissières, des Chantiers de la Méditerranée 
        ; Gillet, directeur administratif de la Chambre de commerce d'Alger ; 
        Del Matto, de la Fédération des primeuristes ; commandant 
        Carabin, président des experts maritimes ; Buzutil, président 
        des Assureurs maritimes ; de Bailliencourt, Courvol et Coste. secrétaires 
        de la Société algérienne de navigation pour l'Afrique 
        du Nord (Ch. Schiaffino et Cie) ; commandant Raffi, directeur de l'armement 
        ; Babilani, fondé de pouvoir ; Peilledirecteur de l''E_A.R. ; de 
        Grenand, directeur de la S.M. de combustibles ; les représentants 
        des sociétés et groupements maritimes, industriels, commerciaux, 
        des organisations syndicales et de l'armement. etc...
 Les installations du navire
 
 Sous la conduite de M. Davan, ingénieur en chef des services techniques, 
        de M. Duprat, directeur du bureau de Paris et du chef mécanicien 
        Hoedts, nous avons visité le navire dont nous avons déjà 
        donné les principales caractéristiques.
 
 Ajoutons que cette belle unité comporte des installations modernes 
        permettant notamment le transport du vin en vrac, des animaux, de colis 
        lourds et des primeurs.
 
 Tous les mâts de charge, au nombre de huit, sont équipés 
        de treuils électriques. Trois groupes électrogènes, 
        ajoutés au moteur Diesel M.A.N. de 2.600 CV, et une ventilation 
        mécanique des cales complètent ces installations.
 
 Ce navire, qui remplacera l`ex " Catherine-Schiaffino ", réquisitionné 
        pendant la dernière guerre et disparu au cours des opérations, 
        sera affecté au service régulier Alger-Sète-Pont 
        Saint-Louis-du-Rhône.
 
 Premier contact avec la mer
 
 Après la bénédiction du bateau par M. l'Aumônier 
        de Port-de-Bouc, Mlle Nicole Schiaffino marraine du bateau, rompit, d'un 
        coup de hachette, le câble qui reliait l'étrave du navire 
        à la terre, libérant ainsi symboliquement le " Catherine-Schiaffino 
        ", débarrassé de ses cales.
 
 Lentement, le bateau glissa par l'arrière sur ses couettes et se 
        dressa majestueusement au milieu de l'eau.
 
 Remorqué au port pour être armé, le " Catherine-Schiaffino 
        " attendra le lancement du " Prosper- Schiaffino ", actuellement 
        en construction sur les mêmes chantiers, pour effectuer ses premiers 
        essais
 c'est-a-dire au début de Janvier vraisemblablement.
 
 Les vux de M. Jacquemin
 
 Un repas intime réunit, à midi, les personnalités 
        à l'hôtel du " Roy-René ", à Aix-en-Provence.
 
 Au dessert, M. Jacquemin rendit hommage au travail et à la compréhension 
        de M. Laurent Schiaffino et souligna l'attachement que constructeurs et 
        armateurs portent à l'influence du trafic maritime entre la Métropole, 
        l'Afrique du Nord et la France d'outre-mer.
 Après avoir rappelé les difficultés au milieu desquelles 
        les " chantiers et ateliers de Provence " durent se débattre 
        pour assurer convenablement la construction des navires, et avoir souligné 
        l'effort de cette entreprise, il souhaita, devant la menace actuelle, 
        que le gouvernement prenne au plus tôt une décision pour 
        la protection de la construction navale.
 
 ...Ceux de M. L. Schiaffino
 
 M. Schiaffino remercia le représentant du ministre de la Marine 
        marchande et les autorités, puis félicita les " chantiers 
        et ateliers de Provence " pour les résultats obtenus.
 
 Il évoqua ensuite de vieux souvenirs et en particulier ceux des 
        anciens navires tels que les " Duc-d'Aumale ", " Timgad 
        ", " Espagne ", " Lafayette ", " Valdivia 
        ", " G.-G.-de-Gueydon " et le " Haïti ", 
        dont le " Marrakech " est une réplique.
 
 Le problème des transports entre les trois départements 
        algériens et la métropole est de la plus haute importance, 
        dit-il, et la fréquence de même que la régularité 
        avec laquelle ils devront être assurés, le prix modéré 
        d'acheminement vers les marchés de consommation métropolitains 
        et étrangers qui sont indispensables à l'écoulement 
        de leurs productions. sont une nécessité impérieuse... 
        et impériale.
 
 Seule, en effet, une production accrue, sans cesse accrue, allant de pair 
        avec un développement industriel continu peut permettre la distribution 
        du volume de salaire nécessaires à une population qui croit 
        a une cadence supérieure à celle enregistrée dans 
        les paye d'Europe les plus prolifiques.
 
 Les généreuses promesses faites au nom de la France par 
        le maréchal Bugeaud au lendemain de l'Isly en 1844 ne pourraient 
        pas être tenues si cette condition fondamentale n'était pas 
        remplie.
 
 Il faut donc que l'Algérie puisse écouler sa production, 
        notamment à la faveur de commodités de toutes sortes et 
        de prix de transports modérés, que le renouvellement et 
        la modernisation générale de la flotte ont rendu possible.
 
 Ainsi, notre marine marchande restera un des principaux serviteurs de 
        la souveraineté française dans nos possessions d'outre-mer.
 L'Algérie compte sur elle et lui fait confiance, comme elle compte 
        sur les ports métropolitains et leurs organisations pour l'aider 
        dans son ambition de rester le premier fournisseur et le premier client 
        de la France métropolitaine.
 
 L'allocution de M. Plaisant
 
 M. Plaisant excusa l'absence de M. Tison qui, précisa-t-il, prépare 
        un texte de loi sur l'aide à la construction.
 
 En saluant la " naissance du premier enfant de la nouvelle génération 
        de la flotte marchande de M. Schiaffino ", l'orateur déclara 
        :
 " Si la France a repris son rang d'avant-guerre dans la marine marchande, 
        il faudrait savoir si sa situation, à cette époque, était 
        idéale et si aujourd'hui les résultats répondent 
        aux besoins ".
 
 Pour M. Plaisant, le problème est à reconsidérer 
        dans l'ensemble, de grandes tâches restant à accomplir.
 
 Après avoir défini ces taches, il exprima ses vux 
        les plus ardents pour le " Catherine-Schiaffino " afin " 
        qu'il affronte les mers dans la paix et pour la paix ".
 
 Ce sera aussi notre vu.
 
 Nous ne terminerons pas sans remercier les dirigeants de la S.A.N.A.N. 
        (Ch. Schiaffino et Cie), qui nous ont facilité notre mission et 
        souligner l'exactitude des horaires de la Cie Air-Algérie qui nous 
        a permis de nous rendre d'Alger à Marignane, en 2 h. 55. et de 
        retourner à Alger dans la même journée,
 
 
 
 
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